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Actualités - INTERVIEWS

Relaxation - Sérénité et force tranquille Le Taï Chi, discipline sportive chinoise nouvelle au Liban (photos)

Après une longue journée de travail, on a besoin de se défouler, de bouger, d’oublier les problèmes quotidiens qui nous enferment dans un cercle vicieux stressant et routinier. Quoi de mieux alors que de se tourner vers le sport, afin de se donner une bouffée d’oxygène et de contrôler, de gérer nos capacités autant physiques que morales. Aux méthodes traditionnelles de sport et de culture physique est venue s’ajouter une nouvelle technique sportive qui a fait son entrée récemment au Liban : le Taï Chi. Art martial chinois de type interne, le Taï Chi repose sur les lois réglant l’interaction et l’alternance des deux principes de base de l’univers : le Yin (principe négatif féminin) et le Yang (principe positif masculin). Ce sport, qui puise ses origines dans la philosophie chinoise du temps de l’empereur Ming, part du principe que «l’énergie prend racine dans les pieds ; elle est générée par les jambes, contrôlée par la taille et s’épanouit dans les mains». Introduit dans l’armée, le Taï Chi faisait partie du système d’autodéfense, de thérapie de santé populaire. Pratiqué comme une gymnastique énergétique douce, il est aussi une forme de méditation en mouvement favorisant l’équilibre psychologique de l’individu. D’après la conception bouddhique, les choses de l’univers sont des manifestations de la conscience universelle. Le «moi» est un ensemble de phénomènes qui n’a pas de substance propre. Il faut donc chasser et éteindre nos désirs, nos passions et même nos pensées qui sont des activités du «moi» illusoire. D’où la nécessité d’une règle rigoureuse de vie et l’exercice de la méditation. La vie présente est à l’image d’une vague, provoquée par une autre et qui, à son tour, provoquera une nouvelle vague. L’être humain est constitué d’une chaîne de causes et d’effets. Nous sommes à la fois différents et semblables, multiples et un. Pour mieux nous connaître, il faut nous relaxer et gagner de l’énergie positive. Cette technique nouvelle pour les Libanais a été exposée par Mme Amale Sayegh, membre du Taï Chi Union for Great Britain, qui dirige et oriente un groupe qui pratique le Taï Chi. Quel est le cheminement qui l’a menée à cet art martial ? «Je prenais des cours de relations publiques à Montréal, souligne Mme Sayegh. Ma thèse avait pour sujet les médecines douces. Cela m’a amenée à découvrir le Taï Chi, il y a six ans. Depuis, je le pratique régulièrement. Ce sport comporte beaucoup de bienfaits du point de vue de la prise de conscience de soi et de la maîtrise spirituelle. Il permet de s’élever et de pratiquer la méditation en mouvement». Mme Sayegh a fait son stage à Cranbrook, en Angleterre. «C’était une expérience extraordinaire, que j’ai partagée avec d’autres, déclare-t-elle. J’ai appris à connaître beaucoup mieux les autres, à me découvrir moi-même et je me suis sentie pleine d’énergie et de santé. Mon nouveau stage se fera en France. J’aurai aussi mon adresse dans un magazine qui paraît deux fois par an, The Taï Chi Union for Great Britain, et j’aurai le droit d’opérer à Londres». Comment Mme Sayegh définit-elle les bienfaits de ce sport ? Introduit pendant les années soixante aux États-Unis puis en Europe, le Taï Chi aide beaucoup à soigner les troubles suivants : la neurasthénie, le diabète, la tuberculose et bien d’autres maladies chroniques. D’une manière générale, il a un effet relaxant global sur tout le corps humain. Le parallèle avec le yoga Un certain parallélisme pourrait être établi entre le yoga et le Taï Chi. Les deux sports ont la même approche même si le Taï Chi est un art martial de type interne, favorisant l’énergie intérieure. Basés sur l’acupuncture, tous deux diffèrent par leurs méridiens : le yoga en a douze, alors que le Taï Chi en a huit. Le yoga puise son énergie dans les organes (prâna), tandis que le Taï Chi suppose une chorégraphie énergique de mouvements continus : la forme courte et la forme longue. Ce sport confère une meilleure santé et une longévité accrue. «Étant la première à avoir introduit ce sport au Liban, je le conseille beaucoup aux Libanais éprouvés par la guerre , affirme notamment Mme Sayegh. Il faut au moins six mois pour s’adapter réellement à l’ambiance de ce sport et à ses bienfaits méditatifs. S’il est pratiqué pendant trois ans, il donne un niveau spirituel élevé et l’on pourrait alors utiliser des armes comme l’épée, la lance et le sabre». Cela suppose-t-il un changement dans le mode d’alimentation? «La personne qui pratique ce sport se débarrasse elle-même de ses habitudes alimentaires malsaines pour mieux se relaxer et atteindre un meilleur équilibre physique et mental», précise Mme Sayegh. Résumant ce que lui a apporté cet art martial, Mme Sayegh souligne d’un ton convaincu (et convaincant) : «Le Taï Chi m’a donné la sérénité et la force tranquille d’apprécier la vie et de m’élever au-dessus des choses terrestres un peu trop matérielles».
Après une longue journée de travail, on a besoin de se défouler, de bouger, d’oublier les problèmes quotidiens qui nous enferment dans un cercle vicieux stressant et routinier. Quoi de mieux alors que de se tourner vers le sport, afin de se donner une bouffée d’oxygène et de contrôler, de gérer nos capacités autant physiques que morales. Aux méthodes traditionnelles de sport et de culture physique est venue s’ajouter une nouvelle technique sportive qui a fait son entrée récemment au Liban : le Taï Chi. Art martial chinois de type interne, le Taï Chi repose sur les lois réglant l’interaction et l’alternance des deux principes de base de l’univers : le Yin (principe négatif féminin) et le Yang (principe positif masculin). Ce sport, qui puise ses origines dans la philosophie chinoise du temps de l’empereur...