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Dans le monde Rencontre avec Antonio Banderas et Melanie Griffith, pour Crazy in Alabama(photos)
Par ABI RACHED RAYA, le 10 décembre 1999 à 00h00
Pour obtenir les fonds de son premier film en tant que réalisateur, Antonio Banderas a souffert. Il présume que s’il a finalement reçu le financement de «Crazy in Alabama», ce serait dû au fait que la Columbia envisageait de tourner une suite à «The Mask of Zorro». Il faut admettre que, pour un premier long métrage, Antonio ne s’en est pas trop mal tiré. Raya Abi-Rached l’a rencontré, avec sa femme et vedette du film, Melanie Griffith, au Festival de Venise, en septembre dernier. Antonio et Melanie sont amoureux et ne s’en cachent pas. Ils n’hésitent jamais à manifester leur tendresse en public. «Je suis totalement heureuse, confie Melanie lors de l’entretien, amoureuse et épanouie, et mes enfants aussi». Pour Antonio, la stimulation principale de faire le film était le scénario. «Melanie m’a montré le script, je l’ai lu, me suis enthousiasmé et je lui ai décrit tout le film avant même de l’avoir réalisé». «Les propriétaires du script de Mark Childress m’avaient déjà contactée pour le rôle, depuis longtemps, ajoute Melanie sur ce sujet. Quelque temps plus tard, alors qu’Antonio recherchait un sujet à réaliser, j’ai pensé que ce scénario l’intéresserait». «Je suis arrivé à un moment de ma carrière où faire des films à l’instar de ceux que je tournais avant Hollywood m’a beaucoup manqué, c’est pourquoi j’ai voulu me tourner vers la réalisation», explique Banderas. Le sujet du film est délicat : «Les screening tests se sont avérés positifs, c’est pourquoi on ne m’a rien demandé d’ôter. Je voudrais montrer le film dans les régions du Sud, enchaîne Antonio. J’ai insisté à travailler avec des personnes moins célèbres, mais plus dévouées à leur travail, qui se sont totalement investies personnellement dans le projet, ce qui a été le cas du compositeur Mark Snow et du cinématographe Julio Macat». Y a-t-il des références volontaires à Pedro Almodovar ou Robert Rodriguez ? Antonio plaisante : «Alors, qui est le meilleur, Almodovar ou moi ?» (rires). Et d’ajouter : «Je n’ai pas voulu faire d’hommage direct à quiconque, mais il est certain que les influences de réalisateurs avec lesquels j’ai travaillé se sont manifestées». Et comment s’est déroulée la collaboration entre Antonio et Melanie sur le plateau ? «Croyez-moi j’ai travaillé avec des réalisateurs qui n’y connaissaient rien en caméra, éclairage ou scénario. Antonio m’a dirigée», assure Melanie. Le couple s’est donné beaucoup de mal pour faire la promotion du film aux quatre coins du monde : Paris, Londres, Venise, San Sebastian. «C’est parce que c’est mon bébé, explique Antonio, je dois m’en occuper».
Pour obtenir les fonds de son premier film en tant que réalisateur, Antonio Banderas a souffert. Il présume que s’il a finalement reçu le financement de «Crazy in Alabama», ce serait dû au fait que la Columbia envisageait de tourner une suite à «The Mask of Zorro». Il faut admettre que, pour un premier long métrage, Antonio ne s’en est pas trop mal tiré. Raya Abi-Rached l’a rencontré, avec sa femme et vedette du film, Melanie Griffith, au Festival de Venise, en septembre dernier. Antonio et Melanie sont amoureux et ne s’en cachent pas. Ils n’hésitent jamais à manifester leur tendresse en public. «Je suis totalement heureuse, confie Melanie lors de l’entretien, amoureuse et épanouie, et mes enfants aussi». Pour Antonio, la stimulation principale de faire le film était le scénario. «Melanie m’a montré le...