Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Jawad Osseiran, une des figures les plus marquantes de la magistrature

Il y a 40 jours disparaissait une des figures les plus marquantes de la magistrature. Le 6 novembre, Wajdi Mallat le célébrait dans un très bel article sous le titre : «Un juge incomparable». L’UPEL veut aussi honorer la mémoire de son ancien président en dévoilant un autre aspect de sa personnalité. «Si vous avez des difficultés avec des mineurs délinquants, adressez-vous à l’association qu’on appelle : Union pour la Protection de l’Enfance au Liban, UPEL». C’est ce que lui avait dit un président de tribunal alors que Jawad était encore un jeune magistrat. Dans les années 40, il fait donc connaissance avec cette association fondée en 1936 et reconnue d’utilité publique en 1939. Il en devient un membre important, puis le vice-président, et le bras droit de la présidente Mme Alice Alfred Naccache à qui il succède élu à l’unanimité en 1967. Il assumera cette responsabilité durant 25 ans. Plus cette association se développe, plus Jawad Osseiran s’y dévoue, ou plutôt c’est l’impulsion que Jawad lui donne, par sa compétence, son influence, son travail assidu, son total désintéressement, qui font grandir l’UPEL pour le bien de cette tranche de nos enfants malheureux. Dans une des réunions du comité exécutif, alors que notre président nous exposait toutes les démarches qu’il avait dû entreprendre pour obtenir de l’administration les aides indispensables pour le travail des assistantes sociales auprès des tribunaux de mineurs, un des membres présents s’exclame : «Si l’on pouvait canoniser un homme de son vivant, je demanderais la canonisation de M. Osseiran; et lui de rétorquer en riant : “je ferai alors l’avocat du diable”». Sa modestie était un trait marquant de sa présidence à l’UPEL. Sa personnalité inspire confiance; c’est ainsi que le président Fouad Chéhab lui demande en 1964 de prendre en charge la maison de «rééducation» qui était gérée par le ministère des Affaires sociales. Privatisation avant l’heure... Et dès lors l’UPEL gère cette maison avec ses dépendances d’une façon exemplaire sous l’impulsion de son président. Puis viennent les années douloureuses de la guerre... Jawad Osseiran affronte les bombes et accomplit toutes les démarches nécessaires auprès de l’administration pour sauvegarder l’existence de l’UPEL. Son exemple soutient et encourage le personnel : assistantes sociales des tribunaux de mineurs et de la rééducation, directeurs, éducateurs, surveillants... Il veille à ce que tous, surtout les mineurs, pâtissent le moins possible des dangers de la guerre. Jawad Osseiran aimait l’UPEL. Il lui avait donné plus de 50 ans de sa vie.
Il y a 40 jours disparaissait une des figures les plus marquantes de la magistrature. Le 6 novembre, Wajdi Mallat le célébrait dans un très bel article sous le titre : «Un juge incomparable». L’UPEL veut aussi honorer la mémoire de son ancien président en dévoilant un autre aspect de sa personnalité. «Si vous avez des difficultés avec des mineurs délinquants, adressez-vous à l’association qu’on appelle : Union pour la Protection de l’Enfance au Liban, UPEL». C’est ce que lui avait dit un président de tribunal alors que Jawad était encore un jeune magistrat. Dans les années 40, il fait donc connaissance avec cette association fondée en 1936 et reconnue d’utilité publique en 1939. Il en devient un membre important, puis le vice-président, et le bras droit de la présidente Mme Alice Alfred Naccache à qui il...