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Actualités - CHRONOLOGIE

Dans le monde Londres : retour sur un festival

Le «London Film Festival» est une manifestation pour cinéphiles qui peuvent aisément se procurer des billets pour assister à une sélection de films aussi divers qu’intéressants, résumant la saison cinématographique et présentant un regard nouveau sur le cinéma contemporain. Raya Abi-Rached commente certains films présentés en avant-première européenne au 43e Festival de Londres, cette année. Ang Lee ouvre le festival Après une avant-première mondiale au Festival de Deauville, Ang Lee était à Londres pour promouvoir son premier film depuis The Ice Storm en 1997. Ride With the Devil est un film épique sur la guerre de Sécession américaine, certainement conçu pour être un film à Oscars. Sauf que les critiques sont partagés sur le potentiel de ce film qui veut présenter un aspect à la fois dramatique et satirique de la guerre, notamment par des prestations exagérées. Nous avons jugé que le film manquait totalement d’émotion. Quant aux interprétations – Tobey Maguire de Pleasantville, Skeet Ulrich de Scream et la chanteuse Jewel se donnent la réplique – on n’en sent pas assez la subtilité et on sort plutôt avec une impression de mauvaises prestations! Il reste que le film de Lee est cinématographiquement beau et bien réalisé. À la conférence de presse, Lee, entouré de son équipe, Tobey Maguire et Jonathan Rhys-Meyer (Velvet Underground) explique que ce film était une manière d’explorer son côté macho, et c’est pour cette raison que la violence est si présente. l Parmi les autres films qui ont attiré notre attention, Simpatico, de Matthew Warcus, qui était pressenti pour faire partie de la sélection officielle du Festival de Cannes cette année. La force de ce film réside dans l’importance de sa distribution : Jeff Bridges – toujours excellent acteur –, Nick Nolte et Sharon Stone, Simpatico décrit l’histoire plutôt banale de trois adolescents qui n’arrivent pas à se débarrasser du spectre d’une affaire de chantage. Le film s’achève sans qu’on ait vraiment pu cerner la véritable intrigue et, même si notre intérêt est mis en éveil, on n’arrête pas de penser qu’on a perdu son temps. l Anywhere But Here, de Wayne Wang, reste un des films qui nous ont le plus convaincu durant le festival. Susan Sarandon et Natalie Portman sont presque exclusivement en duo tout le long du film. Elles y incarnent mère et fille en conflit de génération, bien que la mère soit plus «adolescente» que la fille. Le film, qui mêle le genre du «road movie» au voyage initiatique, est rempli de dialogues mais réussit à nous émouvoir. l The Loss of Sexual Innocence : si Mike Figgis a obtenu le financement pour un projet aussi personnel et expérimental, c’est bien grâce au succès de ses précédents films dont l’excellent Leaving Las Vegas et le moins bon One Night Stand. The Loss of Sexual Innocence, présenté – et pour cause – dans la section Experimenta du Festival de Londres, joue avec différentes étapes de Nic, enfant, jeune garçon, adolescent et adulte, en parallèle avec des scènes d’Adam et Ève commettant le péché originel. Le problème du film est son rythme. On n’arrive pas à cerner la signification de certaines scènes qui sont présentées dans un ordre étrange et injustifiable. Nous n’irons pas jusqu’à dire que le film est mauvais puisqu’il renferme des éléments intéressants, mais il déçoit par rapport à la filmographie de son auteur. American Beauty clôture Le film de Sam Mendes est précédé par son succès aux USA. Mais on reste agréablement surpris par ce que l’on voit dans cette comédie noire présentant un point de vue assez cynique de la société américaine de nos jours, une sorte de satire de la famille américaine moyenne victime de l’ennui ! Subtilité, humour et aspect dramatique se confondent dans ce film qui est une réussite pour plusieurs raisons, surtout grâce aux interprétations (Kevin Spacey et Annette Benning sont étonnants), et dispose d’un bon script riche de ses dialogues et une mise en scène originale. Sam Mendes qui dirige son premier film (il est surtout connu pour ses pièces théâtrales notamment le célèbre Cabaret), a su rendre ce film tout simplement expressif.
Le «London Film Festival» est une manifestation pour cinéphiles qui peuvent aisément se procurer des billets pour assister à une sélection de films aussi divers qu’intéressants, résumant la saison cinématographique et présentant un regard nouveau sur le cinéma contemporain. Raya Abi-Rached commente certains films présentés en avant-première européenne au 43e Festival de Londres, cette année. Ang Lee ouvre le festival Après une avant-première mondiale au Festival de Deauville, Ang Lee était à Londres pour promouvoir son premier film depuis The Ice Storm en 1997. Ride With the Devil est un film épique sur la guerre de Sécession américaine, certainement conçu pour être un film à Oscars. Sauf que les critiques sont partagés sur le potentiel de ce film qui veut présenter un aspect à la fois dramatique et...