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(SPECIAL) Atomisation du marché de l'assurance
Par MELKI Roger, le 25 mars 1999 à 00h00
Malgré les exigences légales d’un permis d’installation et d’inscription auprès du ministère de l’Économie et de présentation régulière de comptes, on ne sait pas avec exactitude le nombre de compagnies ou «d’unités» opérant dans le domaine de l’assurance au Liban. Les responsables de l’Association des compagnies d’assurances au Liban (ACAL) estiment à 80 le nombre des compagnies officiellement inscrites auprès des services du ministère de l’Économie. Mais toutes ne sont pas réellement actives. Plus d’une trentaine de ces compagnies ont gelé leurs activités ou les limitent à quelques opérations ponctuelles et marginales ou à des contrats résiduels. À l’inverse, d’autres opérateurs, non officiellement déclarés assureurs, interviennent d’une façon très dynamique sur ce marché. Les dirigeants du secteur ne se sont-ils pas souvent plaints des mutuelles de santé, accusées d’opérer comme assureurs, ou des intermédiaires qui drainent des contrats vers les marchés externes? Le flou est encore plus grand quand il s’agit d’estimer le nombre d’intermédiaires, de courtiers, de réassureurs... ou encore le chiffre d’affaires d’une profession tenue de garantir une totale transparence vis-à-vis des différents souscripteurs et bénéficiaires. Facilités d’accès La profession d’assureur est supposée être un métier hautement qualifié exigeant des compétences, des moyens de gestion et des capitaux qui limiteraient de ce fait son accessibilité aux seules grandes institutions professionnelles. D’ailleurs, et jusqu’au début des années 70, la quasi-totalité des dirigeants de ce secteur au Liban était de nationalité étrangère et les compagnies adossées aux grands groupes internationaux assuraient l’essentiel des primes. Depuis, cette activité s’est fortement libanisée, notamment pendant les longues années de crise, où l’on a assisté au départ des opérateurs étrangers et leur remplacement par les agents libanais. Cette libanisation n’est pas un mal en soi, mais elle s’est faite d’une manière très brutale, fragilisant du même coup l’ensemble du secteur, surtout en l’absence de tout contrôle public efficace. La normalisation politique à partir de 1990 avait permis de réduire quelque peu les torts et avait même suscité de nombreux espoirs. Mais depuis, les opérateurs ont déchanté et le marché n’arrive pas à consolider ses structures. Les opérateurs présents sur le marché de l’assurance sont jugés trop nombreux compte tenu du potentiel et de la masse des primes réellement souscrites. Les compagnies existantes sont relativement jeunes et en majorité fondées par des anciens cadres ou commerciaux issus de la profession et qui décident de s’installer à leur propre compte. Les exigences professionnelles et financières étant peu contraignantes, on assiste à une multiplication de compagnies qui ne disposent ni des moyens techniques ni des ressources humaines suffisantes, et encore moins des capitaux nécessaires pour répondre aux exigences d’une exploitation moderne. En fait, le marché regroupe trois catégories d’opérateurs. La première est celle des petits opérateurs qui détiennent, dans la meilleure des hypothèse, moins de 1% de parts de marché, et dont la survie est liée à celle de leur fondateur, gérant et générateur d’affaires. On est souvent face à de petites unités, qui ne disposent que d’une très faible surface financière, assimilables à des intermédiaires et non à de vrais compagnies d’assurances. La deuxième catégorie est celle des petites unités adossées à de grands groupes ou à des conglomérats d’autres professions. Les grands commerçants importateurs ont été souvent à l’origine des compagnies d’assurances libanaises. Le but principal étant de fournir les prestations et services d’assurances aux autres activités du groupe pour réduire les primes. Depuis quelques années, les banques semblent avoir pris le relais et se sont elles aussi lancées dans les assurances. Des synergies sont supposées être trouvées entre les deux métiers. Les succès restent très mitigés et nombreux sont les analystes qui estiment que ces métiers sont finalement différents et ne peuvent être gérés d’une façon identique. La troisième catégorie est celle des quelques grandes compagnies présentes depuis de longues années sur le marché et qui au fil des ans ont pu se restructurer et se doter des ressources suffisantes. Cette catégorie est supposée être la mieux dotée pour faire face aux nouveaux défis de l’industrie de l’assurance. Les autorités de tutelle tentent de limiter le nombre des compagnies d’assurances, sans grand succès, surtout en l’absence d’une loi cadre qui tarde à être adoptée. Il est très difficile de redresser cette situation, notamment pour les compagnies existantes. C’est pourquoi, les rares mesures réglementaires adoptées se limitent, dans le meilleur des cas, à dissuader les nouveaux venus. En fait, il ne s’agit pas d’adopter une attitude corporatiste qui fermerait la porte à de nouveaux candidats, mais d’établir des normes d’exploitation que doivent satisfaire les nouveaux venus et auxquelles doivent souscrire progressivement tous les opérateurs actuels. La restructuration du secteur bancaire peut servir d’exemple. Dans cette optique, une loi encourageant les fusions est préconisée par tous, mais celle-ci serait insuffisante pour assurer à elle seule la restructuration du secteur. Quel volume d’affaires? En principe, tous les assureurs sont obligés de déclarer au ministère de l’Économie leurs primes et les commissions qu’ils versent. Ce ministère a à son tour un devoir d’information sur les données chiffrées de ce secteur. L’ACAL est, elle aussi, supposée disposer de ces déclarations de primes versées pour l’ensemble de la profession. Dans les faits, il n’en est rien. Les chiffres qui circulent à propos du montant des primes sont incomplets, non-concordants et même parfois maquillés en fonction des stratégies de communication des uns et des autres. D’importants écarts sont observés, selon les sources. En fait, il n’y a pas d’uniformisation des chiffres à fournir par les différents opérateurs, et encore moins pour certaines opérations annexes. Les choses se compliquent encore plus avec les taxes et les contrats de co-assurances qui peuvent parfois être doublement déclarés par les opérateurs, surtout s’il n’y a pas de conséquences fiscales. Bien sûr, on ne retrouve aucune trace du volume des contrats souscrits auprès des compagnies étrangères situées hors des frontières en faveur des agents économiques libanais. Même constat pour les primes collectées par les différentes mutuelles agissant souvent à titre d’assureurs et qui ne sont pas soumises à déclaration officielle. Les données statistiques de 1998 ne sont pas disponibles et même les chiffres de 1997 diffusés par l’ACAL sont incomplets. La revue Al-Bayan, dont l’un des propriétaires a été pendant de longues années président de l’Association des assureurs, déploie de multiples efforts pour présenter un état des lieux annuel des primes collectées par compagnie. Malgré certaines insuffisances, les chiffres fournis par cette revue font référence dans la profession. Les chiffres des branches IARD ont été publiés par cette revue pour 1998. Exprimées en dollars, les primes de ces branches seraient en progression de 12% par rapport à celles de 1997. Cette opacité des chiffres déclarés se double à partir de 1996 par une incorporation des commissions au chiffre d’affaires en raison d’une décision publique soumettant l’ensemble du chiffre d’affaires brut à la taxe municipale, et non seulement les primes nettes. De ce fait, la comparaison avec les données antérieures est difficile à faire. Les professionnels du marché sont très réservés quand ils analysent les chiffres du secteur qui, finalement, ne servent que d’indicateurs de tendances. En 1997, selon les statistiques mises à disposition par l’ACAL, et pour l’ensemble de la profession, les primes nettes des compagnies d’assurances se sont élevées à 345 millions de dollars dont 65 millions de dollars pour la branche-vie, réparties comme suit: Par compagnie, les chiffres sont incomplets et ne permettent pas de dégager les éventuels changements de tendance. Mais à partir des données disponibles, les principales remarques à relever sont les suivantes: pour l’ensemble de la profession, les 10 premières compagnies réaliseraient à l’heure actuelle à peine 50% du chiffre d’affaires global contre près de 65% il y a 10 ans. Cette dilution du marché s’explique, d’une part, par l’augmentation du nombre des compagnies actives et, d’autre part, surtout, par la forte croissance de la couverture hospitalisation (un peu moins de 50% du total des primes à l’heure actuelle). Pour cette branche, la taille donne peu d’avantages d’échelle en raison de l’existence des sociétés de gestion médicale (Mednet, Medexpress...) auxquelles sont confiés les contrats d’assurance. L’assurance vie : des promesses non tenues Le constat est totalement différent dans la branche vie où les 5 premières compagnies concentrent près de 90% du chiffre d’affaires, l’American Life Insurance réalisant à elle seule plus des deux tiers des primes de cette branche. Plusieurs compagnies ont tenté de pénétrer ce marché au cours des dernières années mais sans grand succès. Pourtant, le potentiel d’affaires sur ce marché est supposé être très important. Les promesses sont induites essentiellement par l’absence d’une couverture publique suffisante dans ce domaine. En effet, les indemnités obligatoires de fin de service se limitent aux seuls salariés qui représentent moins de 50% de la main-d’œuvre active et qui ne sont souvent pas déclarés, ou sous déclarés, à la CNSS. En plus, ces indemnités sont très insuffisantes aussi bien en raison du système d’indemnité retenue, que d’une gestion désastreuse des fonds disponibles. Malgré des investissements et des efforts de promotion conséquents de la part de certaines compagnies, les résultats effectifs dans le domaine de l’assurance vie sont restés nettement en-deçà des attentes. L’amélioration des revenus à partir de 1993 était supposée dynamiser les activités dans cette branche. Six ans après, le boom attendu n’a pas eu lieu. Bien au contraire, on assiste depuis plusieurs mois à la liquidation avant terme de nombreux contrats d’assurance-vie en raison de la mauvaise conjoncture économique que traverse actuellement le pays. Les besoins de liquidités pressent les souscripteurs à racheter avant terme leurs contrats ou, dans le meilleur des cas, à suspendre leurs versements. Plusieurs facteurs expliquent le non succès des compagnies d’assurances dans cette branche. En premier, on évoquera une insuffisance de culture en matière de couverture vie surtout que l’expérience publique s’est révélée être très décevante. La prévoyance et la planification à long terme ne sont pas rentrées dans nos mœurs, et l’avenir est appréhendé avec beaucoup de fatalité. La solidarité familiale, notamment vis-à-vis des personnes âgées, exacerbe ces comportements, bien que cette solidarité se soit sérieusement érodée au cours des dernières années sous l’effet des besoins croissants et des nouveaux modes de vie nettement plus coûteux. Cette négligence concerne aussi bien les ménages que les employeurs. Ces derniers sont peu nombreux à voir les retombées d’éventuels plans de prévoyance pour leurs salariés sur la productivité de leurs entreprises. Il n’y a aucune obligation réglementaire dans ce domaine autres que celles prévues dans le cadre de la loi sur la sécurité sociale. Il n’y a pas non plus d’avantages fiscaux. Bien au contraire, les contrôleurs du fisc réintègrent aux bénéfices les éventuelles primes d’assurances versées en faveur de leurs salariés. Le flou le plus total est observé à ce sujet et cette réintégration fait partie des «harcèlements fiscaux» vis-à-vis des employeurs pour justifier des redressements ou pour relever les multiples pots-de-vin qui accompagnent souvent les contrôles fiscaux. Assurance hospitalisation : l’activité dominante Pour les autres branches de l’assurance, le diagnostic n’est pas très différent et le volume des affaires est très faible à l’exception de la branche hospitalisation qui s’est fortement développée au cours des dernières années, au point d’assurer presque 50% du chiffre d’affaires de la profession avec environ 200 millions de dollars de primes. La faiblesse des services et de la couverture publics dans le domaine de la santé a poussé les particuliers à contracter, individuellement ou collectivement, des contrats privés de couverture hospitalisation. En plus, les primes dans cette branche sont régulièrement revues à la hausse depuis 1993 en parallèle avec la forte hausse des frais de prestation des services médicaux et hospitaliers. Mais la hausse en volume pour cette branche n’est pas nécessairement synonyme de bénéfices pour les compagnies souvent surprises par l’ampleur des sinistres dans ce domaine. Les retards de paiement de certains assureurs vis-à-vis des hôpitaux montrent bien l’ampleur des difficultés de cette branche. Assurance voiture : une obligation régulièrement promise À peine 12% des voitures en circulation sont assurées au Liban. Même celles qui le sont ne bénéficient que de couvertures limitées. Au total, le chiffre d’affaires de la branche est estimé à 75 millions de dollars. Malgré la hausse des coûts des sinistres autos, le «loss ratio» de cette branche serait en nette amélioration, et les contrats assurances autos redeviennent rentables depuis quelques années. Deux facteurs expliquent ce retour aux marges positives : les réajustements des primes en fonction des risques réels encourus et surtout la modernisation du parc automobile, plus particulièrement celui des véhicules assurés. Le principe de l’assurance obligatoire pour tous les véhicules est promis depuis de nombreuses années et sa mise en pratique est régulièrement annoncée, mais elle n’est jamais suivie d’effet. Pourtant, l’augmentation du nombre d’accidents automobiles, les drames réguliers de la route et l’amplitude des dégâts occasionnés montrent l’urgence de la mise en place de cette assurance. Des mesures d’accompagnement et de rationalisation doivent être prises, notamment les contrôles techniques des véhicules, la simplification des procédures de constats d’accidents et l’application du principe du bonus-malus avec des primes différenciées en fonction de l’âge, de l’ancienneté du permis de conduire et des fréquences d’accident des conducteurs assurés. À la recherche du moins disant Avec le retour au calme en 1990 et la relance des chantiers de reconstruction, les assureurs s’attendaient à une nette augmentation en volume des contrats de couvertures traditionnelles, mais aussi au développement de nouveaux créneaux dans la profession. Mais là encore, on retrouve les mêmes comportements sociologiques donnant un profil peu encourageant de l’assuré libanais. Celui-ci est, en général, d’un naturel fataliste et négligent en matière de préventions contre les sinistres. Au niveau du transfert du risque, il a davantage recours à la famille et aux règlements à l’amiable plutôt qu’aux sociétés d’assurances. Les incertitudes politiques de la période 1975-1990 ont aggravé ces tendances. Mais le comportement le plus nuisible reste celui de la recherche systématique de la prime la moins chère. Le souci de se prémunir contre le risque est souvent dépassé par une recherche d’économie sur les primes. Les assurés sont souvent à la recherche de fortes réductions de prix qui, en définitive, ne peuvent être obtenues qu’au détriment de la qualité de la couverture. Malheureusement, cette tendance est entretenue par un grand nombre de compagnies d’assurances dans le cadre d’une concurrence acharnée, peu bénéfique à l’ensemble du secteur. Ce profil peu avenant de l’assuré libanais est doublé par des comportements frauduleux de la part d’un grand nombre d’entre eux qui procèdent à des évaluations excessives des sinistres ou ont même recours aux fausses déclarations dans le but de récupérer «autant que possible» de leurs assureurs. À l’exception de quelques cas isolés, cette pratique est peu fructueuse, car les entreprises d’assurances libanaises prennent des précautions assez efficaces pour prévenir de tels comportements. Elles font même un excès de zèle voyant dans chaque assuré un fraudeur potentiel. En fait, ces comportements de part et d’autre ne font qu’aggraver la méfiance existant entre les deux partenaires. Les insuffisances réglementaires et les lenteurs de la justice n’arrangent guère les choses. 1 American Life 45.241.373 65,0% 8,1% 41.858.000 65,5% 11,4% 37.578.070 76,2% 23,8% 30.347.791 70,0% 49,2% 2 S.N.A. 7.863.165 11,3% 3,0% 7.631.000 11,9% 44,6% 5.276.034 10,7% 0,6% 5.245.273 12,1% 0,6% 3 Libano-suisse 2.577.296 3,7% 17,1% 2.200.000 3,4% 195,0% 745.815 1,5% -41,5% 1.275.983 2,9% -60,1% 4 ADIR 2.034.561 2,9% 47,5% 1.379.000 2,2% 37,2% 1.004.987 2,0% 103,2% 494.689 1,1% 152,4% 5 S.L.F. 1.950.000 2,8% ------ ------ ----- ----- ---- ----- ----- ---- ----- ----- 6 Libano-arabe 1.105.662 1,6% 112,6% 520.000 0,8% 34,7% 386.051 0,8% 26,1% 306.236 0,7% 51,4% 7 Medgulf 968.859 1,4% 47,0% 659.000 1,0% 21,6% 541.943 1,1% 35,3% 400.462 0,9% 130,1% 8 Union nationale 828.966 1,2% ------ ------ ----- ----- 346.347 0,7% ----- ---- ----- ----- 9 Bankers 817.609 1,2% -10,2% 910.000 1,4% 15,2% 789.710 1,6% ----- ---- ----- ----- 10 Arab Universal 800.656 1,2% 15,2% 695.000 1,1% 55,0% 448.448 0,9% 26,2% 355.312 0,8% 15,8% 11 CLA 691.999 1,0% 29,8% 533.000 0,8% 185,8% 186.473 0,4% -5,0% 196.305 0,5% 36,5% 12 Al-Mashrek* 630.000 0,9% 32,1% 477.000 0,7% ----- ---- ----- ----- 225.751 0,5% 159,8% 13 Sofrace 480.962 0,7% 108,2% 231.000 0,4% ----- ---- ----- ----- ---- ----- ----- 14 Arab Life 465.817 0,7% 13,9% 409.000 0,6% 17,8% 347.165 0,7% 3,4% 335.682 0,8% 34,6% 15 U.A.P. 448.576 0,6% -8,5% 490.000 0,8% 44,7% 338.529 0,7% 12,3% 301.328 0,7% 47,9% 16 Assurex 354.717 0,5% -32,9% 529.000 0,8% 35,0% 391.903 0,8% 59,7% 245.381 0,6% -36,2% 17 Arope 353.776 0,5% 36,1% 260.000 0,4% 56,3% 166.334 0,3% 88,3% 88.337 0,2% 45,9% 18 North Ins. 260.000 0,4% 18,2% 220.000 0,3% 227,7% 67.137 0,1% 185,0% 23.557 0,1% 164,3% 19 Arabia 249.894 0,4% 50,5% 166.000 0,3% -14,5% 194.213 0,4% 26,0% 154.100 0,4% 136,1% 20 Byblos 230.000 0,3% 18,6% 194.000 0,3% ----- ---- ----- ----- ---- ----- ----- TOTAL 68.353.889 98,2% 15,1% 59.361.000 92,9% 21,6% 48.809.161 99,0% 22,0% 39.996.188 92,2% #REF! TOTAL GÉNÉRAL 69.601.765 100,0% 9,0% 63.878.000 100,0% 29,6% 49.288.539 100,0% 13,6% 43.371.654 100,0% #REF! * Estimations Source: ACAL Rang Nom de la compagnie 1998 1997 1996 en $ en % Var 98/97 en $ en % Var 97/96 en $ en % 1 BANKERS 22.837.122 7,9% 4,2% 21.920.986 8,5% 9,7% 19.980.472 9,4% 2 LIBANO-SUISSE 18.619.003 6,4% -3,9% 19.364.860 7,5% 18,8% 16.304.563 7,7% 3 SNA 18.599.111 6,4% 15,7% 16.070.761 6,2% 46,1% 10.997.111 5,2% 4 MEDGULF 14.759.936 5,1% 4,8% 14.084.977 5,5% 31,3% 10.730.454 5,1% 5 LIBANO-ARABE 13.824.013 4,8% 15,9% 11.930.571 4,6% 34,5% 8.869.785 4,2% 6 AL-MASHREK 12.447.480 4,3% 20,9% 10.298.896 4,0% 69,3% 6.084.706 2,9% 7 SLF 10.765.603 3,7% 77,9% 6.050.589 2,3% -12,0% 6.872.824 3,2% 8 ALICO 10.682.056 3,7% 81,5% 5.885.933 2,3% 40,3% 4.196.383 2,0% 9 FIDELITY 10.544.801 3,6% 147,3% 4.264.177 1,7% 88,7% 2.259.667 1,1% 10 ALIG 10.142.980 3,5% 1590,2% 600.099 0,2% - 0,0% 11 MESIR 9.680.489 3,3% -46,7% 18.151.767 7,0% -3,3% 18.767.678 8,9% 12 ARAB UNIVERSAL 8.654.057 3,0% 10,7% 7.820.138 3,0% 10,5% 7.075.285 3,3% 13 CUMBERLAND 7.444.617 2,6% 171,6% 2.740.619 1,1% 103,7% 1.345.134 0,6% 14 UNION NATIONALE 7.176.074 2,5% 7,0% 6.706.235 2,6% 21,4% 5.523.740 2,6% 15 ASSUREX 5.765.724 2,0% 21,2% 4.757.151 1,8% 45,5% 3.269.999 1,5% 16 AROPE 5.522.046 1,9% -37,5% 8.831.876 3,4% 52,4% 5.793.359 2,7% 17 SECURITE 5.441.483 1,9% 9,3% 4.977.353 1,9% 10,3% 4.511.433 2,1% 18 UAP 5.198.800 1,8% -47,3% 9.866.427 3,8% 27,0% 7.771.555 3,7% 19 COMMERCIAL 5.103.318 1,8% 8,5% 4.701.605 1,8% 37,7% 3.414.191 1,6% 20 AL -FAJR 5.077.458 1,7% 130,0% 2.207.969 0,9% -37,8% 3.548.506 1,7% Total 20 compagnies 208.286.172 71,7% 14,9% 181.232.990 70,2% 23,0% 147.316.844 69,5% TOTAL ASSURANCE 290.525.274 100,0% 12,5% 258.134.982 100,0% 21,8% 211.982.938 100,0% NB: Les primes d'assurance sont hors taxes. IARD: Incendies, accidents et risques divers. Hospitalisation 47,1% Vie 19,0% Voiture 15,2% Accidents 6,4% Incendie 4,4% Retraite/vieillesse 4,3% Maritime 3,5%
Malgré les exigences légales d’un permis d’installation et d’inscription auprès du ministère de l’Économie et de présentation régulière de comptes, on ne sait pas avec exactitude le nombre de compagnies ou «d’unités» opérant dans le domaine de l’assurance au Liban. Les responsables de l’Association des compagnies d’assurances au Liban (ACAL) estiment à 80 le nombre des compagnies officiellement inscrites auprès des services du ministère de l’Économie. Mais toutes ne sont pas réellement actives. Plus d’une trentaine de ces compagnies ont gelé leurs activités ou les limitent à quelques opérations ponctuelles et marginales ou à des contrats résiduels. À l’inverse, d’autres opérateurs, non officiellement déclarés assureurs, interviennent d’une façon très dynamique sur ce marché. Les...