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Actualités - CHRONOLOGIE

Bahrein - Une figure historique du Golfe a disparu Décès de l'émir Issa, son fils Hamad lui succède (photos)

L’émir de Bahrein, Issa Ben Salmane al-Khalifa, est décédé samedi d’une crise cardiaque à l’âge de 65 ans, après 38 ans de règne et son fils aîné, cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa, 42 ans, lui a succédé. Cheikh Issa, dont les obsèques ont eu lieu l’après-midi même du samedi au cimetière de la famille régnante, à Rifaa, au sud de la capitale, est décédé d’une crise cardiaque cinq minutes à peine après avoir rencontré le secrétaire américain à la Défense William Cohen. «J’avais senti, en discutant avec lui ce matin, que quelque chose n’allait pas», a indiqué M. Cohen par la suite. Cheikh Hamad, prince héritier et commandant en chef des forces armées bahreinies, a été proclamé chef de l’État aussitôt après l’annonce par la télévision de la mort de son père. Le Cabinet bahreini, réuni en session extraordinaire sous la présidence du chef du gouvernement, cheikh Khalifa ben Salmane al-Khalifa, frère de l’émir défunt, a «désigné le prince héritier émir de Bahrein», selon la télévision. Selon la tradition musulmane, les défunts doivent être inhumés le plus tôt possible et avant le coucher du soleil. Un deuil national de trois mois a été décrété dans l’archipel et toutes les activités seront interrompues pour une période de cinq jours. Le roi Abdallah II de Jordanie s’est rendu dimanche à Bahrein pour présenter ses condoléances au nouvel émir. Il a exprimé «ses sincères condoléances pour le décès d’un des dirigeants arabes ayant consacré sa vie au service de son peuple et de la nation arabe». Cheikh Issa avait assisté le 7 février aux obsèques du roi Hussein. Un grand dirigeant de la nation arabo-islamique Le président égyptien Hosni Moubarak a salué en l’émir défunt «un des grands hommes de la nation arabo-islamique». Le Koweït a annoncé «partager la peine du peuple de Bahrein». Le sultan Qabous, d’Oman, a affirmé que cheikh Issa «était connu pour ses positions nobles et sa politique sage». L’émir de Qatar, Hamad Ben Khalifa al-Thani, a affirmé que cheikh Issa «avait consacré sa vie à son pays». Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a regretté la perte d’un «dirigeant chevronné». Le chef de la diplomatie française Hubert Védrine, en visite à Abou Dhabi, a salué la mémoire d’«une personnalité dont la sagesse était reconnue». L’émir avait subi ces dernières années une série d’interventions chirurgicales aux États-Unis destinées à lui débloquer des artères au niveau du cœur. Né le 3 juin 1933, cheikh Issa a accédé au pouvoir en novembre 1961, à la mort de son père, cheikh Salmane Ben Issa al-Khalifa. Il avait exercé jusqu’en 1968 un pouvoir strictement local, Bahrein étant alors sous protectorat britannique à l’instar des autres monarchies du Golfe. Depuis son accession au pouvoir, l’émir Issa avait adopté une politique d’ouverture vers l’Occident, notamment vers les États-Unis et la Grande-Bretagne. Proche allié de l’Arabie séoudite, il avait accordé des facilités aéroportuaires à Washington et à Londres, et son émirat abrite la 5e flotte américaine. Mais Bahrein est secoué depuis décembre 1994 par des troubles antigouvernementaux qui ont fait au moins 21 morts. L’opposition, animée par des personnalités de la communauté musulmane chiite, réclame notamment la restauration du Parlement, dissous en 1975, et la libération des prisonniers politiques. L’émir avait accordé les postes- clés du gouvernement (Défense, Affaires étrangères, Intérieur) aux membres de sa famille.
L’émir de Bahrein, Issa Ben Salmane al-Khalifa, est décédé samedi d’une crise cardiaque à l’âge de 65 ans, après 38 ans de règne et son fils aîné, cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa, 42 ans, lui a succédé. Cheikh Issa, dont les obsèques ont eu lieu l’après-midi même du samedi au cimetière de la famille régnante, à Rifaa, au sud de la capitale, est décédé d’une crise...