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Circulation - Faut-il des échangeurs ou un système de sens uniques ? Les embouteillages de Sin el-Fil, un véritable calvaire (photos)
Par T. Ma., le 23 février 1999 à 00h00
Les embouteillages inextricables qui paralysent des heures durant les automobilistes sur les principaux axes routiers du Grand-Beyrouth constituent le calvaire quotidien de dizaines de milliers de Libanais. Les solutions sur ce plan se font attendre au grand dam de la population. L’un des quartiers les plus touchés de ce point de vue est celui de Sin el-Fil, plus particulièrement le rond-point Hayek. Le problème dans cette région se pose avec d’autant plus d’acuité que plusieurs axes routiers, desservant de nombreux secteurs, tels que Jisr el-Bacha, Horch Tabet, Mkallès, Saloumé et Dekouané, convergent vers le rond-point Hayek. Les embouteillages sont aggravés par le fait que Sin el-Fil est devenu désormais une importante zone commerciale et un centre d’affaires de plus en plus fréquentés. Du fait de l’absence de feux de signalisation et du manque d’organisation ou de réglementation de la circulation au niveau des services étatiques et municipaux concernés, le problème est devenu endémique et ne fait que croître de semaine en semaine. Selon certaines études, la durée d’attente dans la région en question varie, en cours de journée, entre 12 et 15 minutes. Ce laps de temps paraît interminable lorsqu’il s’agit d’avancer uniquement de quelques dizaines de mètres pour passer d’un quartier à l’autre. La recherche d’une solution est devenue par conséquent d’une extrême urgence. Les autorités envisagent sur ce plan la construction d’échangeurs. Cette solution est-elle réellement la bonne ? Ce projet a fait l’objet d’interminables discussions entre les pôles d’influence et les responsables de la région du fait qu’il a soulevé une vague de protestations et des réactions hostiles de la part des habitants et, surtout, des commerçants. Ces derniers estiment en effet que la solution envisagée par l’État risque d’entraîner la paralysie des commerces pour une durée d’au moins un an ou deux. Et pour cause : la construction de ponts et d’échangeurs susciterait de nouvelles difficultés de circulation quasiment impossibles à gérer. Proposition pragmatique L’un des notables de Sin el-Fil, Selim Hayek, a planché récemment sur la question pour tenter de trouver une solution pragmatique au problème de l’encombrement de la circulation dans le quartier. M. Hayek, qui collabore avec le Conseil du développement et de la reconstruction, a suggéré une solution simple mais néanmoins radicale : la transformation du réseau routier en un système à sens unique sur le tronçon Saloumé-Hayek. Le tronçon desservant Jisr el-Wati demeurerait à double sens : du rond-point Hayek à Horch Tabet dans le sens de la montée ; de Mkallès au rond-point Hayek dans le sens de la descente, et enfin de Slaf à Dekouané. M. Hayek précise que ce système de sens uniques pourrait réduire 20 points de contacts. Il suffirait, d’après lui, d’installer trois feux de technicité avancée, donc un système de sensors qui pourrait fonctionner l’un au détriment de l’autre, selon le nombre de voitures en attente. Cette solution proposée paraît valable dans un sens, mais elle pourrait causer un problème au niveau de Mkallès. Ce plan pourrait être mis en place grâce à un équipement sophistiqué de simulateurs qui pourrait finalement satisfaire les usagers de la route. Il reste que le nombre grandissant de voitures qui empruntent le réseau routier de la région constitue un problème en soi. D’où l’importance de limiter le nombre de voitures privées et de favoriser les transports en commun en prévoyant des lignes régulières desservant toute cette région. Il est en outre impératif d’envisager des espaces pour le parking afin de dégager la chaussée et faciliter la circulation piétonne ainsi que l’accès aux différents commerces. Les efforts déployés actuellement pour remédier au problème de la circulation à Sin el-Fil sont certes louables. Mais plus important encore est la concrétisation de ces efforts et l’application de mesures efficaces et pragmatiques dans l’attente de solutions radicales qui interviendraient par la réalisation de travaux d’infrastructure.
Les embouteillages inextricables qui paralysent des heures durant les automobilistes sur les principaux axes routiers du Grand-Beyrouth constituent le calvaire quotidien de dizaines de milliers de Libanais. Les solutions sur ce plan se font attendre au grand dam de la population. L’un des quartiers les plus touchés de ce point de vue est celui de Sin el-Fil, plus particulièrement le rond-point Hayek. Le problème dans cette région se pose avec d’autant plus d’acuité que plusieurs axes routiers, desservant de nombreux secteurs, tels que Jisr el-Bacha, Horch Tabet, Mkallès, Saloumé et Dekouané, convergent vers le rond-point Hayek. Les embouteillages sont aggravés par le fait que Sin el-Fil est devenu désormais une importante zone commerciale et un centre d’affaires de plus en plus fréquentés. Du fait de l’absence de...
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