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Actualités - CHRONOLOGIE

Livre "Cantates pour nuits de lunes mortes" de Sonia Nigolian Chant d'amour pour l'Arménie

Après avoir «jeté l’encre en terre sainte» et évoqué des «images à contretemps», Sonia Nigolian, dans son troisième ouvrage, taquine ouvertement les muses, elle qui a toujours eu une prédilection pour la poésie… Dans un recueil intitulé Cantates pour nuits de lunes mortes (133 pages-Édition Catholicossat Arménien de Cilicie-illustration Dedd) notre consœur journaliste offre, en une écriture empreinte d’un lyrisme débordant, au romantisme fiévreux, un long poème d’amour pour l’Arménie. Usant de l’ambiguïté dans une passion aux besoins fusionnels, se parant de toutes les séductions et tourmentes féminines, avec sensualité et émotion, elle décrit dans un langage exalté et fleuri, emprunté à l’emphase du Parnasse, toute la nostalgie, le manque et surtout la passion et la ferveur qu’elle porte pour la terre de Sayat Nova sans pourtant jamais la nommer directement… Poésie libre où elle chante la terre, la nature, la lumière, le vent, l’histoire de ce pays aux mois d’avril sinistres mais où aussi de «petits soleils se lèvent à minuit pour veiller sur ceux qui s’aiment»… Mais pour mieux cerner ce «dire» poétique, écoutons les propos du préfacier Michel Adenis: «Avant que ce siècle ne se referme — que l’on reconnaîtra sans doute comme l’un des plus meurtriers de tous les temps — avant que les historiens ne s’appliquent à dépassionner les enjeux, à cerner la vérité dans la nudité des faits, il est bon d’écouter une voix, celle de Sonia Nigolian, mettre en “cantates” ces heures inoubliées que vécut un peuple arraché à ses racines. Il est bon de l’écouter en s’abandonnant à ses images foisonnantes qui évoquent, hier comme aujourd’hui, la douleur et la douceur de vivre, le désir et le désert de l’amour, les jours de deuil, les jours de fête, et par-dessus tout la ferveur obstinée des saisons, peu soucieuses de la folie des hommes à répandre les couleurs et les parfums sur une terre accueillante ou meurtrie. Comme d’autres ont versé leur sang ou leurs larmes, Sonia Nigolian verse ses lignes tendres ou tranchantes, en souvenir d’un pays qu’elle personnifie pour mieux le serrer contre elle, tant la poésie est faite de chair vive et d’émotions ardentes». * Sonia Nigolian signera ses «Cantates pour nuits de lunes mortes» ce soir jeudi 4 février, de 18h à 21h, à la galerie Rochane. Extrait Mon pays est un jardin Où les fleurs dansent sous la brise Pour oublier les saisons. Il y a là un empire brisé avec ses dieux oubliés Le testament du passé inscrit sur chaque pierre Des hommes labourant des montagnes Des femmes pareilles à des reines Offrant le jour à des enfants-rois Mon pays est un jardin Où les grenades montrent les secrets de leur cœur.
Après avoir «jeté l’encre en terre sainte» et évoqué des «images à contretemps», Sonia Nigolian, dans son troisième ouvrage, taquine ouvertement les muses, elle qui a toujours eu une prédilection pour la poésie… Dans un recueil intitulé Cantates pour nuits de lunes mortes (133 pages-Édition Catholicossat Arménien de Cilicie-illustration Dedd) notre consœur journaliste offre, en une écriture empreinte d’un lyrisme débordant, au romantisme fiévreux, un long poème d’amour pour l’Arménie. Usant de l’ambiguïté dans une passion aux besoins fusionnels, se parant de toutes les séductions et tourmentes féminines, avec sensualité et émotion, elle décrit dans un langage exalté et fleuri, emprunté à l’emphase du Parnasse, toute la nostalgie, le manque et surtout la passion et la ferveur qu’elle porte...