La société de ventes aux enchères britannique Christie’s appréhende les hordes de fans dans ses locaux parisiens, où sont exposés depuis hier mercredi et jusqu’à vendredi une centaine d’effets personnels de Marilyn Monroe, qui seront vendus fin octobre à New York (téléphoto AFP). Pour Bertrand Du Vignaud, vice-président de Christie’s France : «On n’imagine pas à quel point la star est toujours adulée. Lorsque cette exposition a été présentée à Londres, en septembre, il y avait quatre heures de file d’attente pour venir la voir». Le clou de cette présentation est l’affolante robe «Happy Birthday» que portait la star le 19 mai 1962, lors de la soirée d’anniversaire du président américain John Kennedy, à laquelle contribuaient, parmi les autres célébrités, Maria Callas, Henry Fonda et Harry Belafonte. Cousue sur le modèle, la robe mythique (en soie soufflée couleur chair, rehaussée de strass et sequins) que Marilyn Monroe avait commandée au couturier Jean-Louis et payée 12 000 dollars, donnait l’illusion d’une nudité à couper le souffle. Selon M. Du Vignaud, «on n’attend pas moins d’un montant à six chiffres en dollars pour cette robe, qui intéresse de nombreux acheteurs, dont des musées». La centaine d’effets exposés à Paris – New York en dispersera aux enchères 1 500 à 2 000 regroupés en 1 000 lots, les 27 et 28 octobre – comprend non seulement des vêtements (bikinis, jeans, robes, chaussures) et des bijoux (pendentifs en strass), mais aussi des livres (Flaubert, Proust, Joyce).