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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Medef - Conférence de presse à la CCIB Les entreprises françaises veulent investir au Liban

La délégation du Mouvement des entrepreneurs de France (Medef) a poursuivi hier ses rencontres avec les responsables et les hommes d’affaires libanais. Une conférence de presse a été organisée au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth, en présence de l’ambassadeur de France, M. Daniel Jouanneau. Le ministre des Finances Georges Corm a fait un exposé comptant les données économiques. Le président de la délégation, M. Thierry de Beaucé, a exprimé sa vision du Liban. Pour sa part, M. Adnan Kassar, président de la fédération des CCI libanaises a clairement apporté son soutien au gouvernement Hoss, décrivant les réels avantages d’investir au Liban. Dans son exposé exhaustif, le ministre des Finances a rappelé les grandes lignes de l’action de son département, tendant à rapprocher le Liban, au plan fiscal, des pays modernisés. Il a ainsi évoqué la mise en place de la TVA et un élargissement de l’assiette fiscale, soulignant l’appui des Français, notamment à travers l’institut des finances, récemment créé. M. Corm a insisté sur le programme de privatisations qui peut intéresser les investisseurs étrangers. Le dossier de la compagnie aérienne MEA a été évoqué pour ses difficultés financières. Le secteur des télécommunications fixes est actuellement soumis à une évaluation de ses actifs et une SAL sera prochainement créée en vue de sa privatisation. Concernant le domaine de l'eau, les 29 offices qui gèrent aujourd’hui les ressources hydrauliques du pays seront ramenées à treize. Sur ce point, une bonne coordination avec les responsables français est nécessaire, puisque les lignes de crédits pour les questions hydrauliques, dans le cadre du protocole financier établi entre la France et le Liban, n’ont toujours pas été utilisées. Sur un autre plan, le ministre des Finances s’est félicité, en présence de M. Kassar, du consensus que le gouvernement actuel a trouvé avec les acteurs économiques du pays. «C’est le marché qui a voté la baisse des taux d’intérêt», a estimé M. Corm ajoutant : «Des émissions de bons du Trésor à trois puis à cinq ans seront bientôt possibles». Dans ses prévisions, le ministre a insisté sur le fait que le gouvernement n’a pas tenu compte, dans son plan de redressement, de l’amélioration possible de la situation sécuritaire régionale, rappelant que le Liban, même dans les situations les plus difficiles, a toujours su préserver son économie et honorer ses dettes. Baisse de l’impôt sur les dividendes Enfin, M. Corm s’est engagé à réformer dans les deux mois une partie du fonctionnement des douanes. Il s’est fait fort aussi de considérer à égalité les sociétés étrangères et libanaises opérant au Liban. Le ministre des Finances a en outre annoncé que les sociétés plaçant 20 % de leur capital en Bourse ou celles qui auraient un partenaire étranger à hauteur de 20 % de leur capital verront leurs dividendes imposés à un taux préférentiel de 5 %. Prenant la parole, M. Kassar a insisté sur l’importance que la CCIB accorde aux renforcements des liens entre les entreprises françaises et libanaises, relevant à ce propos la présence à la réunion des représentants de toutes les associations professionnelles. Le président de la fédération a rappelé le rôle déterminant du secteur privé au Liban dans le domaine socio-économique et le libéralisme particulier qui caractérise le Liban. «Le Liban est le seul pays dans la région à garantir une telle liberté de mouvement, pour une entreprise non libanaise, a souligné M. Kassar, les pouvoirs politiques eux-mêmes sont très attachés à cette notion», a-t-il poursuivi. Les Françaises présentes Répondant aux questions des journalistes, M. de Beaucé a déclaré que les entreprises françaises étaient vivement intéressées par le programme de privatisations au Liban, décrit par le ministre Corm. En outre, elles souhaitent renforcer leurs exportations vers le monde arabe, notamment en Syrie, via le pays du Cèdre. «Les représentants d’entreprises françaises qui m’ont accompagné au Liban sont intéressés par le programme de privatisations, a déclaré M. de Beaucé. À la lumière du calendrier de ces privatisations, les firmes françaises seront présentes dans les principaux secteurs. La traditionnelle implication franco-libanaise jouera certainement un rôle important à cet égard. Nous souhaitons investir au Liban, et d’ailleurs la France est le premier investisseur étranger au Liban», a conclu le patron français. Les quelque quarante patrons français représentent des entreprises dans les domaines suivants: BTP, tourisme, chimie, électricité, téléphonie mobile, pétrole et banques, telles Worms, très impliquées dans la région. Cette délégation qui s’était d’abord rendue à Damas, a rencontré le chef de l’État, le général Émile Lahoud, le Premier ministre Sélim Hoss et les ministres des Ressources hydrauliques et électriques, du Tourisme, des Travaux publics, des Finances, de la Santé et de l’Agriculture.
La délégation du Mouvement des entrepreneurs de France (Medef) a poursuivi hier ses rencontres avec les responsables et les hommes d’affaires libanais. Une conférence de presse a été organisée au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth, en présence de l’ambassadeur de France, M. Daniel Jouanneau. Le ministre des Finances Georges Corm a fait un exposé comptant les données économiques. Le président de la délégation, M. Thierry de Beaucé, a exprimé sa vision du Liban. Pour sa part, M. Adnan Kassar, président de la fédération des CCI libanaises a clairement apporté son soutien au gouvernement Hoss, décrivant les réels avantages d’investir au Liban. Dans son exposé exhaustif, le ministre des Finances a rappelé les grandes lignes de l’action de son département, tendant à rapprocher le...