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Actualités - REPORTAGES

Médecine douce - Le but fondamental est l'équilibre du corps L'ostéopathie : la santé au bout des doigts(photos)

L’ostéopathie est une discipline thérapeutique reposant sur la manipulation douce des os et visant à relancer manuellement la fonction des organes, par des pratiques aidant au processus de guérison naturelle. Cette thérapie est née en réaction au caractère, souvent trop onéreux, de la médecine classique. Peu connue du grand public libanais, elle est pratiquée au Liban par des spécialistes diplômés de grandes universités occidentales. Nous avons interrogé deux praticiens qui nous ont exposé les principaux avantages de cette discipline en mettant l’accent sur la réaction des Libanais face à cette thérapie. L’ostéopathie fait partie de ce que l’on appelle communément les «médecines douces» qui répondent à certains besoins de santé spécifiques. Ces «médecines douces» englobent un ensemble hétéroclite de thérapies simples, efficaces et moins onéreuses que la médecine classique. L’origine de ces pratiques est souvent très ancienne, et leur retour en force est facilité par certaines lacunes de la médecine traditionnelle, jugée parfois «agressive et dure». «L’équilibre du corps est le but fondamental que se fixe l’ostéopathie», souligne d’emblée le Dr Karam Karam, ostéopathe praticien, diplômé de l’École supérieure d’ostéopathie de Paris. «Cette thérapie manuelle, poursuit-il, s’intéresse à l’équilibre de la posture, donc du squelette, et à celui de la circulation sanguine ou de la lymphe, c’est-à-dire à l’équilibre énergétique», précise-t-il. Pour les ostéopathes, le corps est une unité. De là, toutes les structures anatomiques denses, molles et fluidiques sont en mouvement les unes par rapport aux autres. Si, par exemple, une personne présente une fixation structurelle de sa quatrième vertèbre lombaire gauche, ce seront ses fonctions locomotrice et digestive qui seront perturbées, car elle ne pourra plus se pencher et aura tendance à être constipée. Le Dr Karam affirme que cette médecine est efficace pour tous les âges. «Je traite des nouveau-nés, ainsi que des hommes et des femmes en âge avancé», dit-il. «J’ai reçu, par exemple, un nourrisson qui, suite à un accouchement difficile, est né avec une bosse frontale. Le traitement ostéopathique a consisté à corriger cette lésion intra-osseuse de la voûte et à rééquilibrer le tissu osseux par des techniques de modelage et d’étalement direct». Le Dr Karam signale qu’il a également eu parmi ses patients des enfants nés avec une scoliose ou encore avec des hanches déséquilibrées. «La mobilité du mécanisme étant plus grande à cet âge que chez l’adulte, le corps de l’enfant réagit vite au traitement ostéopathique, qui se limite le plus souvent à 2 ou 3 séances», fait-il remarquer. Selon lui, le suivi ostéopathique est plus important que le traitement lui-même. Ce suivi dépend conjointement du praticien et du patient, lequel devrait s’assurer lui-même les soins sanitaires, en pratiquant quelques exercices de détente matinaux, en suivant un régime alimentaire sain et en s’épargnant le stress et la nervosité… Éliminer les toxines Pour sa part, le Dr Dolly Abssi, ostéopathe praticienne, diplômée du Collège d’études ostéopathiques de Montréal, souligne le rôle de l’ostéopathie dans l’élimination des toxines de l’organisme. «Si ces toxines sont le résultat d’un problème sanitaire sérieux, il faut en référer à son spécialiste. Mais si elles sont à base bactérienne et virale, nous pouvons, en tant qu’ostéopathes, travailler sur leur élimination du corps en grande partie, précise le Dr Abssi. «Une personne qui souffre par exemple d’une infection des reins, due à des calculs, peut avoir recours au traitement ostéopathique, sauf si ces calculs sont considérables», ajoute-t-elle. Elle note l’efficacité de cette thérapie manuelle dans le soulagement des symptômes prémenstruels. «Dans ce cas, je travaille au niveau du dos, du bassin, de l’utérus et des intestins. Cela dépend de l’origine de ces symptômes qui, le plus souvent, résultent d’un blocage du bassin ou d’une mauvaise position de l’utérus», explique-t-elle. Lors des règles, l’utérus congestionné compresse le bas de l’abdomen et entrave la bonne circulation sanguine. Après avoir interrogé la patiente sur son passé gynécologique, l’ostéopathe, par des manipulations précises, débloque le bassin et la troisième vertèbre lombaire, afin que l’utérus occupe sa place dans l’abdomen, sans provoquer ni pression ni douleur. À noter que les séances d’ostéopathie ont toujours lieu en dehors de la période des règles. Interrogée sur les personnes qui viennent la consulter, le Dr Abssi affirme : «J’ai surtout des patients ayant une hernie (protrusion ou pincement), des problèmes de cou, de dos et des maux de tête. D’autres symptômes peuvent être rattachés à plusieurs problèmes accumulés; la normalisation générale du corps entraîne une amélioration considérable, voire la disparition totale de ces troubles». Le Dr Abssi cite ensuite l’exemple d’une patiente, d’un âge avancé, qui s’est présentée à sa clinique avec des douleurs aiguës au niveau d’une jambe et du dos. «Elle a été traitée par des physiothérapeutes et des médecins, et avait été sujette à des injections intramusculaires, mais les douleurs persistaient», explique le Dr Abssi. «Même les radiographies qu’elle avait faites ne cernaient aucun problème. Elle a fini par avoir recours à l’ostéopathie. Au cours du traitement, il s’est avéré que son rein était ptosé. Suite au traitement ostéopathique, ses douleurs ont disparu». Le Dr Karam et le Dr Abssi mettent tous deux l’accent sur l’importance du rôle préventif de l’ostéopathie : il y a des «douleurs muettes» qui finissent par des crises et par des douleurs aiguës. En fait, les lésions ostéopathiques existent et évoluent de manière infraclinique, bien avant qu’elles ne s’expriment par des symptômes ou des maladies. «La plupart des Libanais s’habituent à vivre avec leurs douleurs et viennent nous consulter après plusieurs années, avec un dossier médical accablant. Quelques familles ont toutefois compris que plus vite nous intervenons, plus rapide est la normalisation. Alors nous les voyons prendre rendez-vous 2 ou 3 fois par an, pour ce qu’ils appellent un suivi préventif ou un check-up», conclut le Dr Karam.
L’ostéopathie est une discipline thérapeutique reposant sur la manipulation douce des os et visant à relancer manuellement la fonction des organes, par des pratiques aidant au processus de guérison naturelle. Cette thérapie est née en réaction au caractère, souvent trop onéreux, de la médecine classique. Peu connue du grand public libanais, elle est pratiquée au Liban par des spécialistes diplômés de grandes universités occidentales. Nous avons interrogé deux praticiens qui nous ont exposé les principaux avantages de cette discipline en mettant l’accent sur la réaction des Libanais face à cette thérapie. L’ostéopathie fait partie de ce que l’on appelle communément les «médecines douces» qui répondent à certains besoins de santé spécifiques. Ces «médecines douces» englobent un ensemble...