Actualités - CHRONOLOGIE
Banques - Société de garantie de crédits aux PME Une nouvelle formule pour encourager les investissements
Par SAMAHA Carine, le 20 septembre 1999 à 00h00
Les petites et moyennes entreprises, généralement considérées comme le moteur de la croissance, ont du mal à obtenir des crédits auprès des banques, faute de pouvoir présenter les garanties suffisantes. Pour contourner le problème, une société de garantie des crédits a été récemment constituée. L’objectif, explique le président du conseil d’administration, Khater Abi Habib, est d’encourager les investissements dans les secteurs productifs et de relancer l’activité économique. En visant les petites structures, le projet cherche notamment à développer les régions pauvres et défavorisées, où les petites entreprises sont les plus nombreuses. La société ouvre la possibilité à ces entreprises de s’endetter auprès des banques sans avoir nécessairement à hypothéquer en contrepartie leurs actifs. «C’est la société qui se charge de garantir les crédits», dit M. Abi Habib. Les principaux actionnaires du nouvel organisme sont l’Institut national de garantie des crédits (75 %) et cinquante banques (25 %). Le capital social, de vingt milliards de livres libanaises soit 13,3 millions de dollars, est divisé en deux cent mille actions d’un montant de cent mille livres chacune. «Les actions de l’Institut national seront partiellement cédées à un acquéreur éventuel», précise M. Abi Habib. La Banque européenne d’investissement pourrait être intéressée, à hauteur de cinq millions d’euros. Comment bénéficier de la garantie Environ 13 000 entreprises devraient bénéficier de cette garantie, selon l’étude de faisabilité. Sur six ans, ceci représenterait 520 milliards de livres libanaises de prêts et pourrait assurer la création de 65 000 nouveaux emplois. Les crédits garantis ne doivent pas dépasser les 100 millions de livres libanaises par entreprise ou par bénéficiaire. Les intéressés doivent réunir plusieurs conditions. Les effectifs ne doivent pas dépasser les 20 salariés. Les demandeurs ne doivent pas avoir déjà failli à rembourser leurs dettes. Enfin, les entreprises devront opérer dans l’agriculture, l’industrie, le tourisme, l’artisanat ou la production technologique. «La garantie ne couvre pas les anciennes dettes, explique M. Abi Habib, mais seulement les nouveaux crédits qui serviront à financer de nouveaux investissements ou à augmenter la capacité de production». La garantie portera sur 75 % du prêt, augmentés des intérêts, le solde soit 25 % étant à la charge de la banque. En contrepartie, les entreprises verseront une prime qui ne dépassera pas 2 % du montant du prêt. Les crédits garantis sont à moyen terme. «Nous prévoyons que la période variera entre trois et quatre ans, car les investissements des PME ne sont généralement pas coûteux. Par la suite, nous espérons que les bénéficiaires enregistreront rapidement des profits et rentabiliseront leurs investissements». En cas de défaut de paiement pour une période qui peut varier de 3 à 4 mois, la banque est autorisée à constituer des provisions pour créances douteuses. Il revient alors à la société de garantie des crédits de prendre en charge les paiements. Les poursuites judiciaires engagées pour recouvrir les dettes sont à la charge de la banque et la somme récupérée est divisée entre la société et la banque proportionnellement au montant garanti.
Les petites et moyennes entreprises, généralement considérées comme le moteur de la croissance, ont du mal à obtenir des crédits auprès des banques, faute de pouvoir présenter les garanties suffisantes. Pour contourner le problème, une société de garantie des crédits a été récemment constituée. L’objectif, explique le président du conseil d’administration, Khater Abi Habib, est d’encourager les investissements dans les secteurs productifs et de relancer l’activité économique. En visant les petites structures, le projet cherche notamment à développer les régions pauvres et défavorisées, où les petites entreprises sont les plus nombreuses. La société ouvre la possibilité à ces entreprises de s’endetter auprès des banques sans avoir nécessairement à hypothéquer en contrepartie leurs actifs....
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