Actualités - ANALYSE
Technologie Commerce électronique : opportunités et défis
Par HOBEIKA Louis G., le 13 septembre 1999 à 00h00
Le commerce électronique couvre toutes sortes de commerce, de transactions administratives ou d’échange d’informations qui sont exécutÉs moyennant n’importe quelle technologie de l’information et de la communication. Il couvre trois secteurs d’activité principaux : les relations entreprise – entreprise, entreprise – consommateur et gouvernement – entreprises/personnes. Les outils principaux utilisés dans l’échange d’information inclus dans cette définition sont l’Internet et le World Wide Web, l’Intranet, l’Extranet, le e-mail et l’Échange de données informatisées. Bien que la communauté financière mondiale utilise le commerce électronique pour le transfert des fonds depuis des années, l’Internet a permis aux entreprises d’effectuer des opérations d’achat et de vente à des millions de consommateurs à travers des lignes de réseaux standards et assez bon marché. Le volume du commerce électronique Les analystes du secteur prévoient, vers l’an 2001/2002, presque 500 milliards de dollars de transactions mondiales sur le Web, dont les 4/5 proviennent des échanges entre les entreprises. 70 % des sites Web sont localisés aux États-Unis et représentent 93 % du revenu Web. En matière d’exportation, le Canada occupe la première place mondiale en pourcentage du revenu du commerce électronique, suivi par l’Amérique Latine et la région caraïbienne. La croissance du commerce électronique renforce la concurrence dans tous les domaines. Dans certains secteurs, par exemple, la distribution électronique pourrait réduire de 60 % les coûts du processus d’approvisionnement. Afin de maximiser les bénéfices du commerce électronique, les entreprises doivent développer leur stratégie de commerce électronique parallèlement aux autres processus principaux et les intégrer dans le plan marketing d’ensemble. Opportunités générées par le commerce électronique basé sur l’Internet Le commerce sur Internet peut améliorer considérablement la productivité en réduisant les coûts de transactions, de production et de distribution dans les marchés, en améliorant le service client, en étendant la couverture géographique ainsi qu’en augmentant la concurrence. Ceci devrait contribuer à réduire les prix, à améliorer la qualité des produits et à créer de nouveaux produits et services, ce qui augmentera davantage la croissance économique et le bien-être public. Parmi les avantages associés au commerce sur Internet, nous pouvons citer : une meilleure disponibilité de l’information, un marché global plus large, des coûts de transactions réduits, un accès plus facile au marché et de nouvelles sources de revenus. La majorité des entreprises dans les pays sous-développés utilisent l’Internet pour avoir un meilleur accès à l’information et montent des sites Web pour réaliser des économies de coûts et pour mieux servir leurs clients. Le monde des affaires est, sans doute, en période de transformation majeure. Le commerce électronique, en tant que l’un des stimulants de cette transformation, est en train de supprimer peu à peu les frontières géo-politiques traditionnelles en offrant des opportunités sans précédent, aussi bien pour les grandes que pour les petites entreprises, et en changeant dramatiquement l’environnement concurrentiel. Avec un accès global des entreprises au World Wide Web estimé à huit millions d’ici l’an 2001, les gagnants dans ce marché global seront les entreprises qui ont pris conscience et compris le potentiel total du commerce électronique, qui l’ont intégré dans leurs stratégies marketing et qui l’ont utilisé pour développer des avantages réels concurrentiels. Grâce au commerce électronique, même la plus petite entreprise peut s’imposer dans un réel global. Les techniques du commerce électronique sont en train d’apporter des modifications fondamentales à la gestion des affaires et les moyens de travail sont constamment réévalués. Les directeurs des entreprises doivent comprendre très clairement que les gagnants seront ceux qui saisiront ces nouvelles opportunités. Les défis du commerce sur Internet Bien que le potentiel du commerce sur Internet paraît assez prometteur, plusieurs défis persistent. Les entraves au développement du commerce électronique sont, dans certaines mesures, les mêmes que ceux affectant la diffusion de l’Internet en général. Dans les pays sous-développés, la rareté ou le manque absolu de l’infrastructure des réseaux de télécommunications ainsi que le coût élevé des services et équipements hardware proposés constituent de réelles barrières, parfois insurmontables, contre le développement du commerce électronique. Pour les entreprises dans les pays sous-développés, le temps de réponse ainsi que les faibles vitesses de connexion sont les inconvénients majeurs de l’Internet. Cependant, mis à part ces problèmes communs à tous les services et applications basés sur l’Internet, il y a plusieurs défis spécifiques au développement du commerce électronique : • le besoin d’établir une structure légale pour les transactions sur Internet (telle qu’un code commercial, la propriété intellectuelle/droits d’auteurs et marques enregistrées, les noms de domaines, la sécruité) ; • l’établissement d’une structure financière adéquate (telle que douanes, taxations, paiement électronique) ; • les éléments liés au marché et au commerce (tels que l’accès à l’Internet, le contenu, le transport des marchandises). Un sondage récemment effectué aux États-Unis a montré que 65 % des consommateurs pensent que le commerce électronique manque de sécurité. En effet, la sécurité complète ne peut jamais être garantie. Forrester Research, une grande maison de recherche dans ce domaine, estime que les entreprises s’attendent à perdre 1 $ pour 1 000 $ de transactions sur l’Internet. Par contre, les pertes moyennes globales sur les appels téléphoniques sur réseaux fixes sont de 16 $ pour 1 000 $ de transactions, alors que les pertes par fraude sur les appels cellulaires s’élèvent à 20$ pour 1 000 $ de transactions. L’ensemble du travail et du programme de la Chambre de commerce internationale (CCI) se concentre sur la relève de ces défis et surtout sur la définition de systèmes de sécurité qui protégeront les données transmises sur les réseaux ouverts et, de façon plus importante peut-être, sur la création et le maintien d’une confiance publique et commerciale assez large. Au Liban, nous sommes tout juste au début du long chemin. Nos services Internet sont performants mais peuvent certainement être améliorés pour aboutir aux niveaux connus à l’Ouest et surtout aux États-Unis. Les secteurs économiques libanais peuvent certainement profiter des grands avantages du commerce électronique générant ainsi une croissance plus forte pour le pays. * Dr Louis G. Hobeika est président-directeur général de Sodetel, secrétaire général de la Chambre de commerce internationale (Liban) et enseigne les finances à l’Université américaine de Beyrouth.
Le commerce électronique couvre toutes sortes de commerce, de transactions administratives ou d’échange d’informations qui sont exécutÉs moyennant n’importe quelle technologie de l’information et de la communication. Il couvre trois secteurs d’activité principaux : les relations entreprise – entreprise, entreprise – consommateur et gouvernement – entreprises/personnes. Les outils principaux utilisés dans l’échange d’information inclus dans cette définition sont l’Internet et le World Wide Web, l’Intranet, l’Extranet, le e-mail et l’Échange de données informatisées. Bien que la communauté financière mondiale utilise le commerce électronique pour le transfert des fonds depuis des années, l’Internet a permis aux entreprises d’effectuer des opérations d’achat et de vente à des millions de...
Les plus commentés
Et les armes alors ?
Entre la France et le Hezbollah, les relations sont maintenues malgré les critiques
Pour Trump, l’Amérique d’abord… même au détriment d’Israël ?