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Actualités - REPORTAGES

Circulation - Près de 145.000 voitures empruntent la sortie nord de la capitale Beyrouth-Jounieh, l'enfer au quotidien(photos)

Depuis quelques jours, une nouvelle organisation du trafic automobile a été mise en place par les FSI au niveau de La Quarantaine pour tenter de régler le problème des embouteillages inextricables sur l’axe routier Dora-Antélias. Pour les automobilistes de la capitale, emprunter la sortie nord de Beyrouth est en effet souvent cauchemardesque. Il n’y a pas d’heure où le passage sur cette artère soit aisé. La solution provisoire adoptée par les FSI ces derniers jours (dévier, au niveau de La Quarantaine, les automobilistes se rendant à Dbayé vers la route intérieure du littoral) n’a réglé le problème que partiellement tout en créant un autre (pour les voitures se rendant à Beyrouth). Selon certaines statistiques, 145 000 voitures environ empruntent quotidiennement la route du littoral au nord de Beyrouth et les automobilistes paraissent condamnés, compte tenu des données actuelles, à passer plusieurs heures par jour sur ce tronçon routier. Été comme hiver, qu’il fasse beau ou qu’il pleuve, la circulation sur cet axe reste problématique durant de longues heures de la journée. Les responsables s’activent et publient maints communiqués annonçant une solution prochaine, mais celle-ci se fait attendre. Plusieurs réunions ont eu lieu à ce propos entre les responsables du CDR, les FSI et le mohafez du Mont-Liban pour «prendre immédiatement les mesures nécessaires en vue de résoudre le problème». Effet d’entonnoir Une analyse rapide du problème posé par la circulation sur la partie de l’autoroute qui s’étend de Dora à Antélias permet de mettre en évidence un effet d’entonnoir qui est à la base des embouteillages : la voie qui aboutit au pont de Dora comporte cinq couloirs de circulation et même, par endroits, sept, puis débouche sur le pont où uniquement deux couloirs sont praticables. Le bouchon ainsi formé s’étend à certains moments de la journée jusqu’au secteur de La Quarantaine. Le même problème se pose au niveau du McDonald’s où la route se rétrécit considérablement. À ce niveau, débouche, en plus, la route qui vient de Sin el-Fil, ce qui accroît le nombre de voitures allant vers Jounieh. Après ce tronçon, la route s’élargit; la circulation devient plus fluide. On a alors l’impression, pour un laps de temps, que le plus dur est passé. Mais voilà que le même scénario se reproduit à l’approche du pont de Jal el-Dib : un bouchon impressionnant attend les automobilistes. Après avoir passé un temps interminable, à rouler au pas, on atteint finalement le pont d’Antélias où les cinq files de voitures sont à nouveau réduites à deux. La circulation sur la voie, après le pont, est fluide (parce que l’on retrouve les cinq files de voitures). Il s’agit là, bien évidemment, du scénario classique qui se présente s’il n’y a pas d’accident provoqué par un quelconque camion ou chauffard soucieux de gagner quelques minutes. Une solution provisoire Ce que nous appelons communément «l’autoroute» Beyrouth-Jounieh n’en est pas une en réalité. Selon la définition du Larousse, «une autoroute est conçue pour une circulation automobile rapide et sûre, aux accès spécialement aménagés et sans croisement à niveau». Cette définition du Larousse ne s’applique nullement à la sortie nord de la capitale pas plus d’ailleurs qu’aux autres axes routiers abusivement dénommés «autoroutes». Qu’on en juge par les faits : la circulation sur cet axe est loin d’être rapide; les couloirs de circulation ne sont pas délimités par des lignes blanches ; la sécurité routière fait cruellement défaut et le nombre d’accidents meurtriers augmente chaque année; il n’y a pas de panneaux signalant la limite de vitesse. On notera, enfin, que de multiples voies débouchent sur «l’autoroute» et, à ces croisements, les encombrements ralentissent considérablement le trafic et multiplient les risques de collision. Les autorités concernées ont opté pour une solution provisoire au niveau de la route secondaire du littoral – parallèle à «l’autoroute», du côté de la mer – reliant Dora à Dbayé. Cette route, qui assurait initialement la jonction entre Dbayé et Beyrouth, a été récemment aménagée pour devenir une «voie rapide». Les automobilistes peuvent l’emprunter dans un seul sens de midi à 18 heures pour se rendre de Beyrouth à Jounieh. Le reste du temps, la circulation est limitée exclusivement au sens Jounieh-Beyrouth. Cette mesure allège sensiblement la circulation vers Antélias et Jounieh à partir de midi mais elle créé un nouveau problème. De fait, pour dévier les automobilistes se rendant à Dbayé vers la route secondaire du littoral, les agents des FSI sont contraints d’interrompre la circulation sur la voie Dora-Quarantaine, ce qui crée sur cet axe un bouchon qui s’étend parfois jusqu’à Antélias. Le calvaire n’a fait ainsi que changer de direction ! Les chiffres du CDR Selon les statistiques du CDR, le nombre de voitures qui empruntent la sortie nord de Beyrouth a atteint des chiffres record. Durant le mois de mars, 153 000 voitures ont emprunté, chaque jour, la route qui mène à Dora , 143 000 voitures la route de Dbayé et 138 000 voitures la route de Nahr el-Kalb. Une source responsable du CDR indique à ce propos que le Conseil a effectué en 1994 des études concernant le problème de la circulation dans le Grand-Beyrouth. Il ressort de cette étude que l’embouteillage à la sortie nord de la capitale devrait être résolu selon un projet prévoyant trois étapes : – à court terme, l’édification de trois nouveaux ponts qui remplaceraient ceux de Dora, Jal el-Dib et Antélias. La largeur de ces ponts serait équivalente à celle de l’autoroute, ce qui éliminerait l’effet d’entonnoir et donc les bouchons. Les travaux devraient débuter en juin 2000 et dureraient deux ans. – à moyen terme, un boulevard serait aménagé au niveau du littoral entre Dbayé et Nahr Beyrouth. Il sera situé à l’ouest de l’autoroute actuelle. La premiere partie des travaux devrait commencer au début de l’année prochaine entre Dbayé et le niveau de Naccache. Le boulevard devrait être prêt dans 5 ans. – à long terme, la solution finale au problème que pose la circulation à la sortie nord de Beyrouth résiderait dans la construction d’une voie rapide, l’autoroute A2, qui ferait partie du périphérique nord . Ce projet ne sera toutefois exécuté que lorsque les fonds nécessaires seront assurés. Entre-temps, les Libanais doivent prendre leur mal en patience, se contenter de palliatifs et se faire à l’idée que les problèmes de la circulation à la sortie nord de la capitale ne seront pas reglés avant l’an 2002. Dans le meilleur des cas.
Depuis quelques jours, une nouvelle organisation du trafic automobile a été mise en place par les FSI au niveau de La Quarantaine pour tenter de régler le problème des embouteillages inextricables sur l’axe routier Dora-Antélias. Pour les automobilistes de la capitale, emprunter la sortie nord de Beyrouth est en effet souvent cauchemardesque. Il n’y a pas d’heure où le passage sur cette artère soit aisé. La solution provisoire adoptée par les FSI ces derniers jours (dévier, au niveau de La Quarantaine, les automobilistes se rendant à Dbayé vers la route intérieure du littoral) n’a réglé le problème que partiellement tout en créant un autre (pour les voitures se rendant à Beyrouth). Selon certaines statistiques, 145 000 voitures environ empruntent quotidiennement la route du littoral au nord de Beyrouth et les...