Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Télécommunications - Une privatisation partielle annoncée pour 2001 La libéralisation du secteur est prévue en 2002

Le secteur des télécommunications est l’un des fleurons de la nouvelle infrastructure libanaise. Avec l’établissement du réseau cellulaire et la rénovation du réseau fixe, ce domaine a largement contribué à la relance de l’activité du Liban. Toutefois, selon les spécialistes, son potentiel de développement est aujourd’hui encore freiné par des dysfonctionnements structurels. C’est le ministère de tutelle qui est aussi l’opérateur historique ; il détient le monopole du réseau fixe. De toute évidence, la réforme d’une loi datant de quarante ans, s’impose, mais de toute évidence, les télécommunications génèrent des profits importants. Aussi, le gouvernement a-t-il envisagé de privatiser partiellement l’une des plus belles entreprises de l’Etat. Pour ce faire, le cabinet international Deloitte & Touche a proposé un vaste chantier de restructuration. Depuis 1993 et malgré la conjoncture politique intérieure, l’équipe d’experts, animée par M. Bernard Duquenne, associé du cabinet français, et M. Stéphane Leroux, responsable du projet sur place, a projeté cette réforme en tenant compte des directives du ministre des P & T Issam Naaman et malgré un environnement qui n’est pas nécessairement enclin au changement. Durant la guerre, le réseau des télécommunications a été particulièrement touché. Il a fallu attendre fin 1993 pour que le CDR confie, à la suite d’un appel d’offres, au cabinet Deloitte & Touche, une mission de diagnostic. Celle-ci a été conduite en collaboration avec Ceris, un cabinet lyonnais spécialisé dans les télécommunications. Une première étude détaillée a été établie entre 94 et 95 par l’équipe de M. Bernard Duquenne. Par ailleurs, un inventaire des immobilisations, actualisé en 1998, a permis d’estimer un actif net comptable d’environ un milliard de dollars. En outre, le récent bilan de la situation du réseau fixe fait état de quelque 660 000 lignes vendues sur un million prévu. Sur cette base, le taux de pénétration du Liban est de 16 % ( contre 12 % en France et 45 % en Israël). La part du réseau téléphone mobile représente environ 500 000 abonnements répartis également sur deux opérateurs. L’objectif de l’exploitation du réseau fixe permettrait de multiplier par 1,5 les revenus provenant de cette activité. Par ailleurs, le développement des nouvelles techniques de communication (Internet etc.) est en pleine expansion, avec une quinzaine d’opérateurs. Ces nouvelles applications technologiques ne sont toujours pas soumises à un encadrement réglementaire rigoureux. Enfin, le secteur des télécommunications participe actuellement à 3,2 % du PIB libanais, même si 74 % seulement des factures émises sont payées. Une loi-cadre avant l’an 2000 Dès 1995, un projet de loi avait été rédigé par les experts de Deloitte & Touche. Ce projet a été différé , mais devrait faire l’objet d’un nouvel exposé qui sera fait au gouvernement, par M. Naaman. En substance, le ministère conserverait son rôle tutélaire ; alors que la mission d’opérateur et de régulateur serait confiée à de nouvelles entités. À cette occasion, le cadre législatif devra être adapté aux nouvelles technologies. Une loi-cadre devrait être votée par le Parlement d’ici au 31 décembre 1999. Un autre volet de cette réforme tient dans la révision du rôle de l’autorité de régulation. En effet, le ministère agit selon des lois datant de plus de 40 ans qui ont subi plus d’une centaine d’amendements. Selon M. Duquenne, la plupart de ces textes sont devenus obsolètes du fait de l’évolution technologique. Il est donc indispensable que le secteur des télécommunications libanais soit doté d’un cadre législatif mieux adapté aux nouvelles techniques. Cette étape devrait être finalisée avant l’an 2000 . Ainsi, le nouvel opérateur historique devrait pouvoir être autonome au début de l’année 2000. C’est ensuite que la privatisation pourrait être envisagée ; l’objectif étant de libéraliser le secteur en 2002. La privatisation partielle en 2001 Au plan de la privatisation, la recherche d’un partenaire stratégique et son financement seraient confiée à une banque d’affaires internationale. La part réservée au tiers participant pourrait être comprise entre 25 et 30 % du capital. Dans le programme actuel, cette privatisation partielle devrait intervenir en 2001. Le prix de la privatisation partielle de l’opérateur historique demeure pour l’instant inconnu. Interrogés, les experts ont préféré rester discrets. Les seuls éléments d’approche se résument au volume de cash flow connu. Celui-ci s’élève, à l’heure actuelle, à environ 500 millions de dollars par an. Par ailleurs, l’actif net est d’environ un milliard de dollars et les dettes, liées à l’installation des nouveaux centraux et du réseau fixe, seraient déjà remboursées. Une belle affaire en perspective. L’anagramme Ogero a souvent créé une centaine confusion dans les esprits. Ogero, n’a jamais été une société privée, mais une entité contrôlée par le ministère. Créé à la fin des années quarante, cet «Office de gestion et d’exploitation de Radio-Orient» (Ogero) a de tous temps été utilisé par l’Etat et par le ministère des P. & T., afin de gérer la partie technique, complexe, du secteur des télécommunications au Liban.
Le secteur des télécommunications est l’un des fleurons de la nouvelle infrastructure libanaise. Avec l’établissement du réseau cellulaire et la rénovation du réseau fixe, ce domaine a largement contribué à la relance de l’activité du Liban. Toutefois, selon les spécialistes, son potentiel de développement est aujourd’hui encore freiné par des dysfonctionnements structurels. C’est le ministère de tutelle qui est aussi l’opérateur historique ; il détient le monopole du réseau fixe. De toute évidence, la réforme d’une loi datant de quarante ans, s’impose, mais de toute évidence, les télécommunications génèrent des profits importants. Aussi, le gouvernement a-t-il envisagé de privatiser partiellement l’une des plus belles entreprises de l’Etat. Pour ce faire, le cabinet international Deloitte &...