Actualités - CHRONOLOGIE
Estivales - Rencontre baroque à Deir El-Qamar Musique du dix-huitième siècle dans la cour de Césarée(photo)
Par H. J., le 09 août 1999 à 00h00
Le «Barok Ensemble» a donné un concert samedi soir à Deir el-Qamar pour la cinquième fois : dix-sept musiciens libanais, syriens, arméniens, russes et allemands. La «cour de la Kaïssariyé» du CCF, au décor féerique, accueillait plus de cent cinquante personnes, dont une majorité de jeunes. «Les mélomanes de Deir el-Qamar sont fidèles», confiait Lotti Adaimi avant le concert; la soirée de samedi lui a donné raison. Le printemps de Vivaldi pour commencer le concert; Lotti Adaimi invite le public à laisser parler son imagination pour comprendre ce qu’il va entendre. À chacun d’être sensible à la renaissance du monde bucolique qu’évoque la première saison de Vivaldi. Les oiseaux qui reviennent, les arbres en fleur, le vent qui souffle parfois : le premier mouvement pose un décor champêtre et vivant. Les musiciens évoquent ensuite le calme des nuits du printemps, lorsque les troupeaux s’endorment dans les bergeries. Un chien aboie au loin, imité par les violons. Le concerto se termine par une musique entraînante à l’image des fêtes de village d’autrefois. Le violon-solo était tenu par Antoine Saad, premier violon de l’orchestre symphonique de Berlin : un retour aux sources pour ce musicien qui a grandi à Deir el-Qamar. D’autres compositeurs baroques étaient à l’honneur : Thomaso Albinoni, Johann Friedrich Fasch, compositeur préféré de Frédéric le Grand, et Karl Ditters von Dittersdorf, un contemporain de Mozart très renommé à son époque. Une surprise pour clôturer le concert : l’ajout de deux flûtes traversières et d’une guitare. Le «Barok Ensemble» change de siècle et de style musical. Les musiciens interprètent une œuvre d’Eberhard Werdin, «un auteur contemporain mais accessible», précise Lotti Adaimi. Des airs de danses européennes se succèdent : musiques folkloriques de Serbie, d’Ukraine, d’Espagne, d’Angleterre, de France et de Hongrie. La musique baroque convient à Deir el-Qamar. L’écriture de l’une comme l’architecture de l’autre allient géométrie et fantaisie, rigueur et sensibilité. La dernière partie de la soirée a donné une dimension festive à ce concert en plein air, sous les arcades de pierre blonde.
Le «Barok Ensemble» a donné un concert samedi soir à Deir el-Qamar pour la cinquième fois : dix-sept musiciens libanais, syriens, arméniens, russes et allemands. La «cour de la Kaïssariyé» du CCF, au décor féerique, accueillait plus de cent cinquante personnes, dont une majorité de jeunes. «Les mélomanes de Deir el-Qamar sont fidèles», confiait Lotti Adaimi avant le concert; la...
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