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Sibatech - Série de conférences sur les métiers de la construction Plaidoyer pour une coopération entre les secteurs privé et public
Par DE HAUTEVILLE Gérard, le 06 mai 1999 à 00h00
La sixième édition de Sibatech a donné lieu à plusieurs conférences autour des métiers de la construction. Les premières sessions ont développé les thèmes des relations entre le secteur privé et le secteur public dans ce domaine et avec l’environnement. À cet effet, M. Ismaïl Osman, président du plus important conglomérat entrepreneurial arabe, a été l’invité d’honneur de ces débats qu’il a d’ailleurs animés. D’autres spécialistes sont intervenus au cours des différentes conférences, entre autres, MM. Michel Macary, architecte français de renommée internationale, Alaa Izz, responsable environnemental en Égypte, Bassam Abi Khalil, directeur au ministère libanais de l’Environnement, Maysarah Sukkar, président du groupe Sukleen, et Jean-Louis Cordahi, représentant le syndicat des entrepreneurs libanais. Dans son allocution, M. Osman a mis en évidence le rôle important des entreprises du bâtiment et des travaux publics dans le développement de la région. «La coopération du secteur privé avec les gouvernements de la région et l’ensemble du secteur public est une donnée essentielle au développement moderne de nos entreprises», a déclaré le patron du BTP égyptien. «Les entrepreneurs ne doivent pas penser qu’ils agissent seuls, les marchés sont ouverts à travers le monde. Le secteur privé doit assurer une qualité de réalisation et de management ; le secteur public doit réguler et favoriser l’ouverture des marchés. Les entrepreneurs arabes doivent apprendre à coopérer ensemble dans le cadre de la compétition mondiale», a précisé M. Osman. La reconstruction et l’environnement En marge de ces réunions, interrogé par L’Orient-Le Jour, le représentant du syndicat des entrepreneurs libanais Jean-Louis Cordahi s’est déclaré soucieux pour l’avenir des entreprises du BTP libanaises. «Deux facteurs sont inquiétants, a t il expliqué. Le premier réside dans le manque de liquidités qui a enrayé gravement la machine économique libanaise. Le deuxième facteur, plus grave, tient dans l’absence de perspective pour les entreprises libanaises. En effet, aucun plan directeur n’a été clairement proposé par le gouvernement qui tarde à prendre des décisions. Or, cette léthargie a entraîné un blocage dans les règlements des factures des gros chantiers et aujourd’hui, par un effet de cascade, la plupart des entreprises engagées dans la construction sont bloquées. Il est donc urgent que chacun assume ses responsabilités, que l’État honore ses engagements et que les banques participent activement à la reconstruction, à travers un financement adéquat des entreprises», a conclu M. Cordahi. Le responsable du ministère libanais de l’Environnement, Bassam Abi Khalif, s’est contenté d’une déclaration de principe dans laquelle il a précisé que depuis 1995, le gouvernement avait produit de gros efforts portant sur le traitement des déchets et le déplacement des décharges qui ont pollué Beyrouth. Pour sa part, le spécialiste égyptien, Alaa Izz., a fait un exposé concis et intéressant sur le rôle et la responsabilité des entrepreneurs vis-à-vis de la défense de l’environnement. Il a souligné que le Liban, comme l’Égypte, a hérité d’un patrimoine historique important que les peuples doivent préserver. Pour M. Izz, un plan d’urbanisme (qui n’existe pas au Liban) doit fixer des zones protégées et prévoir un aménagement scientifique du territoire, selon des normes internationales. En Égypte, une loi datant de 1994 a donné un cadre juridique au développement, intégrant le respect de l’environnement. «Le mieux-être des citoyens est un facteur capital de l’essor économique. La création de banlieues désordonnées a déséquilibré les grandes villes ; il est impératif de créer des zones industrielles et d’assurer, pour le moins, un traitement efficace des déchets ménagers afin de recréer un développement plus harmonieux dans les grandes agglomérations de la région où la densité de population est particulièrement forte», a précisé M. Izz.
La sixième édition de Sibatech a donné lieu à plusieurs conférences autour des métiers de la construction. Les premières sessions ont développé les thèmes des relations entre le secteur privé et le secteur public dans ce domaine et avec l’environnement. À cet effet, M. Ismaïl Osman, président du plus important conglomérat entrepreneurial arabe, a été l’invité d’honneur de ces débats qu’il a d’ailleurs animés. D’autres spécialistes sont intervenus au cours des différentes conférences, entre autres, MM. Michel Macary, architecte français de renommée internationale, Alaa Izz, responsable environnemental en Égypte, Bassam Abi Khalil, directeur au ministère libanais de l’Environnement, Maysarah Sukkar, président du groupe Sukleen, et Jean-Louis Cordahi, représentant le syndicat des entrepreneurs...