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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Banques centrales - Visite à Hoss et tournée dans le pays Appui au Liban des gouverneurs francophones

Arrivés entre jeudi soir et hier matin sous les bombes, les gouverneurs et responsables de vingt et une banques centrales ont décidé de maintenir leurs travaux pour leur sixième réunion à Beyrouth. Selon certaines sources dignes de foi, plusieurs des participants ont d’ailleurs contacté leur gouvernement pour protester contre les dernières agressions israéliennes et exprimer leur soutien au Liban. Ces rencontres ont débuté par une visite rendue au Premier ministre Sélim Hoss, qui les a exhortés à se rendre compte par eux-mêmes des efforts du Liban et de ses difficultés. Une tournée a été maintenue à travers le pays et les grands argentiers étrangers ont pu, au cours de la journée, constater que le Liban était loin d’être un pays touché par la guerre mais qu’au contraire, il était en pleine reconstruction, notamment au plan du tourisme. Plus tard dans l’après-midi, une première réunion s’est tenue à huis clos. À la sortie d’une rencontre prévue pour une heure et qui a été prolongée de deux heures, Jean-Claude Trichet, gouverneur de la Banque de France, s’est montré particulièrement satisfait de la qualité de cette réunion. Pour sa part, M. Riad Salamé, gouverneur de la BDL, a fait un exposé sur l’expérience du Liban en matière de stabilisation de la monnaie, malgré l’instabilité politique ambiante et locale. Le patron de la BDL a insisté aussi sur l’aspect positif de la dollarisation mesurée, dans le cadre d’un marché de libre-échange, de liberté totale du change qui voit aujourd’hui un équilibrage naturel en faveur de l’euro. Avec plus de 2 milliards de dollars de fonds propres, les banques libanaises ont les moyens de leur développement, mais aussi la possibilité de faire face à un risque de dépression économique. Pour preuve, malgré les graves crises vécues sur les marchés de l’Est ou asiatiques, aucun des établissements libanais n’a accusé de pertes en ce début d’année. Malgré la crise économique ambiante, la confiance dans le Liban n’a pas été entamée. L’objectif des responsables libanais réside maintenant dans la baisse des taux d’intérêt, y compris sur les bons du Trésor, dans la mesure où le cap d’une inflation jugulée à 5 % est conservé. M. Salamé indique par ailleurs qu’une réforme intrinsèque à chaque pays arabe était nécessaire avant de pouvoir imaginer un marché arabe des capitaux. Les défis À propos du lancement de l’euro, les principaux gouverneurs du G7 présents à cette réunion ont insisté sur la vision à long terme qui prête à la monnaie européenne un rôle de stabilisateur des taux de change. Cette stabilité, liée à une jugulation de l’inflation, entraîne une baisse progressive des taux et permet aux entreprises d’anticiper des développements et une croissance nécessaires à nos économies en panne. Mais aujourd’hui, au sein des économies francophones, l’euro fait-il l’unanimité ? Le rôle de régulateur des banques centrales a été explicité longuement, que ce soit en terme de politique de crédit ou s’agissant d’actions pouvant mettre en péril l’équilibre financier mondial ou d’un marché spécifique. Il faut rappeler que Jean-Claude Trichet lui-même venait de montrer l’exemple, vingt-quatre heures auparavant, avec une intervention auprès des BNP, Société Générale et autre Paribas. Les autres thèmes débattus porteront sur les défis auxquels les banques centrales sont confrontées dans le cadre de la globalisation et la surveillance bancaire. Il faut noter que deux des gouverneurs du G7, dont M. Trichet, sont présents ainsi que le non moins influent gouverneur de la Banque nationale suisse, M. Hans Meyer. Les banques centrales représentées sont celles des pays d’Afrique de l’Ouest et Afrique centrale, ainsi que ceux des États suivants : Albanie, Belgique, Cambodge, Canada, Cap Vert, Comores, Djibouti, France, Guinée, Haïti, Laos, Liban, Luxembourg, Madagascar, Moldavie, Pologne, Roumanie, Suisse et Tunisie. Les gouverneurs francophones poursuivront leurs travaux aujourd’hui, après une visite à l’École supérieure des affaires, du centre-ville de Beyrouth et de la Banque centrale du Liban. Ils rencontreront dimanche le président de la République, M. Émile Lahoud.
Arrivés entre jeudi soir et hier matin sous les bombes, les gouverneurs et responsables de vingt et une banques centrales ont décidé de maintenir leurs travaux pour leur sixième réunion à Beyrouth. Selon certaines sources dignes de foi, plusieurs des participants ont d’ailleurs contacté leur gouvernement pour protester contre les dernières agressions israéliennes et exprimer leur soutien au Liban. Ces rencontres ont débuté par une visite rendue au Premier ministre Sélim Hoss, qui les a exhortés à se rendre compte par eux-mêmes des efforts du Liban et de ses difficultés. Une tournée a été maintenue à travers le pays et les grands argentiers étrangers ont pu, au cours de la journée, constater que le Liban était loin d’être un pays touché par la guerre mais qu’au contraire, il était en pleine reconstruction,...