Banques centrales - Nouvelle dynamique pour la BDL Les gouverneurs francophones ont choisi Beyrouth pour leur sixième réunion

Pour relancer le flux des capitaux d’investissement vers le Liban et asseoir la crédibilité du pays du cèdre sur la scène financière internationale, il fallait un signal fort. L’organisation de la sixième réunion des gouverneurs des banques centrales francophones, concoctée depuis deux ans par la BDL, en est un qui, dans le même temps, va confirmer aux acteurs économiques libanais la réalité de la communauté d’affaires francophone. Ainsi, les gouverneurs et responsables de vingt et une banques centrales se réuniront, à partir de vendredi et tout le week-end, à Beyrouth. Après une rencontre avec le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, ils poursuivront leurs réunions, à huis clos, vendredi et samedi. Les gouverneurs francophones rencontreront, dimanche, le président de la République M. Émile Lahoud et visiteront le centre-ville de Beyrouth ainsi que l’École supérieure des affaires. Les thèmes débattus porteront sur la stabilité des taux de change, les défis confrontant les banques centrales et la surveillance bancaire. Toutefois, il est certain que chacun des visiteurs va centrer également son séjour à Beyrouth sur la santé économique et sécuritaire du Liban. Sans être véritablement un test, le témoignage de ces responsables des politiques de crédit sera important au niveau des instances internationales. Il faut noter que le gouverneur français Jean-Claude Trichet sera présent ainsi que le non moins influent gouverneur de la Banque nationale suisse, M. Hans Meyer. Les banques centrales représentées sont celles des pays d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique centrale, d’Albanie, de Belgique, du Cambodge, du Canada, du Cap Vert, des Comores, de Djibouti, de France, de Guinée, de Haïti, du Laos, du Liban, du Luxembourg, de Madagascar, de Moldavie, de Pologne, de Roumanie, de Suisse et de Tunisie. Ces rencontres devraient parallèlement permettre une relance des activités du gouverneur de la BDL, M. Riad Salamé, dont le mandat vient d’être renouvelé pour six ans. Si la première phase opérationnelle de l’équipe de M. Salamé a été centrée sur l’éradication de l’inflation et la stabilité de la monnaie nationale (deux objectifs aujourd’hui atteints), un accroissement de la coopération avec les instances financières internationales, le développement à ce niveau des activités du Liban et l’essor du marché de capitaux à Beyrouth pourraient constituer le challenge du nouveau mandat.