Actualités - CHRONOLOGIE
Echanges - Hommage du RDCL à Claude Martin-Vaskou La France, premier allié économique du Liban
Par DE HAUTEVILLE Gérard, le 18 juin 1999 à 00h00
Les membres du Rassemblement des chefs d’entreprises libanais (RDCL) ont donné, hier, un déjeuner en l’honneur de M. Claude Martin-Vaskou, directeur du poste d’expansion économique français, qui vient d’achever son mandat de quatre ans à Beyrouth. Avant son départ, le monde des affaires libanais a souhaité rendre hommage à celui qui, incontestablement, a donné un nouvel élan aux relations économiques entre la France et le Liban. Lors de son allocution, M. Roger Nasnas, président du RDCL, a souligné combien les liens économiques et commerciaux entre les deux pays ont été renforcés depuis 1995, particulièrement au plan du secteur privé. M. Nasnas a précisé que cela avait permis de conforter un positionnement des entreprises françaises au Liban et dans la région, à l’heure où nombre de partenaires internationaux semblent déterminés à se positionner sur le marché local et régional. Selon M. Nasnas, les chefs d’entreprises libanais ont constaté qu’ils pouvaient compter, aussi, sur l’appui des services français pour l’intégration du Liban au sein du partenariat euro-méditerranéen et au niveau des négociations avec l’OMC. Le patron du RDCL a toutefois rappelé que le Liban est, pour la France, le pays incontournable pour une action commerciale dans la région. Les entrepreneurs français sont, d’ailleurs, persuadés de la nécessité d’établir une base régionale au Liban. Afin de souligner cette collaboration étroite, une grande exposition française, France-expo, sera organisée en 2001, à Beyrouth, comme l’a annoncé dernièrement M. Dondoux, ministre du Commerce extérieur. Exportations libanaises vers la France : + 40 % Pour sa part, M. Claude Martin-Vaskou a dressé un bilan de l’action de son équipe durant les quatre dernières années. Il a tout d’abord salué les membres du RDCL et son président, dont, «le dynamisme permet d’espérer un avenir constructif pour le Liban. Le lien particulier entre la France et le Liban n’est pas uniquement dû à une relation d’État à État, mais, il est aussi tissé par les relations d’hommes à hommes dans divers domaines au-delà même du secteur des affaires». Ainsi, en quatre années, les exportations de la France vers le Liban ont connu une croissance de plus de 159 % et les importations des produits libanais en France ont progressé de plus de 40 %. La France est donc, aujourd’hui, le troisième client au monde du Liban et son premier client européen. Si au plan commercial, la France n’est pas encore le premier partenaire du Liban, elle représente sans aucun doute son premier allié économique avec des investissements de plus de deux milliards de francs, dans les domaines des télécommunications, de l’électricité ou encore de la protection maritime. Il y a quatre ans, cinquante entreprises françaises étaient implantées au Liban, contre quelque 110 aujourd’hui ; plus de 4 200 sociétés françaises ont opéré au Liban durant la même période. La dynamique des affaires entre les deux pays amis a été d’ailleurs couronnée dernièrement par la visite à Beyrouth, du ministre du Commerce extérieur français, M. Jacques Dondoux, qui a inauguré les nouveaux locaux du poste d’expansion économique. M. Martin-Vaskou a voulu aussi témoigner de l’appui réel de la France au Liban, au niveau des négociations avec l’Union européenne. «La France, a-t-il dit, n’hésite pas à se démarquer de ses partenaires européens sur certaines positions profitables aux Libanais et nous sommes heureux de présider la commission qui doit formuler les négociations libanaises avec l’OMC. La France a donc une volonté durable d’aider le Liban» a-t-il précisé. Pour conclure, M. Martin-Vaskou a livré sa réflexion sur le Liban économique d’aujourd’hui : «Malgré la crise économique, j’ai constaté que les banques libanaises n’ont jamais détenu autant de fonds et que par ailleurs, le potentiel de ressources humaines qui caractérise le Liban est à nouveau important. Tous les éléments sont donc réunis pour qu’une relance économique soit développée ; le handicap ne réside pas uniquement dans l’attente d’un processus de paix, mais peut être dans le manque d’esprit d’entreprise qui fait suite à un comportement rentier», a lancé, le directeur du PEE. «J’ai, toutefois, bon espoir quant à l’évolution des secteurs productifs au Liban, en partie grâce à l’action du RDCL et à la collaboration des Libanais avec la France», a conclu M. Martin-Vaskou qui doit partir en septembre pour Moscou où il sera responsable d’une cellule régionale de coopération économique et financière.
Les membres du Rassemblement des chefs d’entreprises libanais (RDCL) ont donné, hier, un déjeuner en l’honneur de M. Claude Martin-Vaskou, directeur du poste d’expansion économique français, qui vient d’achever son mandat de quatre ans à Beyrouth. Avant son départ, le monde des affaires libanais a souhaité rendre hommage à celui qui, incontestablement, a donné un nouvel élan aux relations économiques entre la France et le Liban. Lors de son allocution, M. Roger Nasnas, président du RDCL, a souligné combien les liens économiques et commerciaux entre les deux pays ont été renforcés depuis 1995, particulièrement au plan du secteur privé. M. Nasnas a précisé que cela avait permis de conforter un positionnement des entreprises françaises au Liban et dans la région, à l’heure où nombre de partenaires...