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Actualités - CHRONOLOGIE

Réunion de Francfort - Dix millions d'onces d'or du FMI seront mis en vente au profit des pays émergents Accord du G7 pour alléger la dette des pays pauvres(photo)

Les ministres des Finances des sept pays les plus industrialisés (G7) ont trouvé samedi un accord sur un allègement de la dette des pays les plus pauvres et ont longuement étudié la question de la reconstruction du Kosovo. Mais dans les deux cas, les modalités du financement restent floues. Concernant la dette, le ministre allemand des Finances, Hans Eichel, qui préside le G7, a précisé qu’il fallait encore rendre compte aux gouvernements respectifs. L’accord sera ensuite soumis pour adoption aux chefs d’État et de gouvernement du G7 réunis pour leur sommet annuel avec la Russie du 18 au 20 juin à Cologne, a précisé le ministre français des Finances, Dominique Strauss-Kahn. Tout comme ses collègues, il est resté très discret sur la teneur de l’accord. Le document approuvé à Francfort ne contient aucun chiffre, selon le ministre du Trésor italien, Giuliano D’Amato. De plus, pour la quarantaine de pays concernés, le processus devrait prendre «plusieurs années», selon le secrétaire d’État allemand aux Finances, Caio Koch-Weser. «Cela ne se fera pas du jour au lendemain», a-t-il dit, insistant sur le fait que les sommes ainsi dégagées doivent aller prioritairement aux populations les plus démunies et qu’elles doivent être accompagnées de politiques économiques saines. «Il ne s’agit pas seulement d’alléger la dette, mais de donner une chance de départ pour un développement positif», a souligné M. Eichel. «Cela n’a de sens que s’il y a une amélioration immédiate» pour les pays concernés. Reste l’épineux problème du partage du fardeau entre pays riches. Les pays qui ont beaucoup prêté, comme la France et le Japon, insistent pour que le partage soit équitable. Ainsi, les pays qui sont fortement engagés au niveau bilatéral pourraient prendre le plus gros de l’ardoise à leur compte, tandis que ceux qui se sont moins engagés assumeraient la partie de l’allègement revenant à des institutions financières internationales (Banque mondiale ou Banque africaine de développement, par exemple). Les créances des pays les plus pauvres et lourdement endettés (PPTE ou HIPC en anglais) s’élèvent à plus de 200 milliards de dollars. «La Banque mondiale et le Fonds monétaire international devront faire des propositions innovantes concrètes. Ce sera le travail d’ici à septembre», a dit M. Koch-Weser. Les Sept sont tombés d’accord pour vendre 10 millions d’onces d’or du FMI pour contribuer à l’allègement. Cela dégagerait une somme de 2,6 milliards de dollars au cours actuel du métal fin, au plus bas depuis 20 ans. Ils se sont également entretenus des moyens financiers qu’il faudra mobiliser pour aider à la reconstruction du Kosovo, mais aussi du reste de la Yougoslavie, et du soutien à apporter aux pays limitrophes. Aucun des ministres n’a voulu donner d’évaluation, en l’absence de toute donnée concrète. Une récente étude du FMI estimait à plus de 1 milliard de dollars les besoins en financement extérieur de pays frontaliers comme la Macédoine, la Bosnie, l’Albanie ou encore la Roumanie et la Bulgarie. Selon une première estimation de l’Union européenne, la reconstruction du Kosovo nécessiterait 3 milliards de dollars. Une mission d’experts de la Banque mondiale et de la Commission pourra se rendre «très rapidement» sur place pour évaluer précisément la situation. Une réunion du groupe d’évaluation des besoins pour la reconstruction du Kosovo se tiendra, au niveau ministériel, fin juin début juillet, a indiqué M. de Silguy. M. Eichel a insisté sur la nécessité de faire bon usage de cet argent. «On peut constater avec la Russie qu’on peut arriver à rien avec beaucoup d’argent». Il s’agit d’éviter que «l’argent arrive dans les mauvaises poches», a-t-il ajouté dans une allusion aux importants détournements de l’aide occidentale à la Russie par les mafias russes. Le ministre allemand a également mis en garde contre un soutien indirect au régime de Slobodan Milosevic. «Nous avons là-bas un devoir humanitaire, mais nous devons faire attention à ne pas soutenir en même temps une dictature», a dit M. Eichel.
Les ministres des Finances des sept pays les plus industrialisés (G7) ont trouvé samedi un accord sur un allègement de la dette des pays les plus pauvres et ont longuement étudié la question de la reconstruction du Kosovo. Mais dans les deux cas, les modalités du financement restent floues. Concernant la dette, le ministre allemand des Finances, Hans Eichel, qui préside le G7, a précisé qu’il fallait encore rendre compte aux gouvernements respectifs. L’accord sera ensuite soumis pour adoption aux chefs d’État et de gouvernement du G7 réunis pour leur sommet annuel avec la Russie du 18 au 20 juin à Cologne, a précisé le ministre français des Finances, Dominique Strauss-Kahn. Tout comme ses collègues, il est resté très discret sur la teneur de l’accord. Le document approuvé à Francfort ne contient aucun...