“Les risques de l’université, les risques à l’université” est le thème du colloque organisé par le Groupement international des secrétaires généraux des universités francophones (GISCUF). Ce colloque est organisé sous le patronage du ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur M. Mohamed Youssef Beydoun. C’est la première fois que le GISCUF organise sa réunion annuelle au Liban. Toutes les personnalités présentes à la séance d’ouverture ont noté que le thème du colloque convient particulièrement au Liban qui encourt des risques énormes depuis plusieurs années. La séance inaugurale s’est tenue au campus des sciences médicales de l’Université Saint-Joseph, rue de Damas. Les différentes conférences se tiendront au campus de l’Université Saint-Joseph, de l’Université de Balamand, de l’Université Saint-Esprit de Kaslik et de l’Université libanaise. Plusieurs personnalités politiques assistaient à la cérémonie d’ouverture, notamment l’ancien président de la République, M. Charles Hélou, les députés Nayla Mouawad, Nassib Lahoud et Marwan Hamadé, les anciens ministres Michel Eddé et Bahige Tabbarah. Dans son mot d’accueil, M. Henri Awit, président du GISCUF et secrétaire général de l’USJ, a tenu à remercier M. Beydoun d’avoir accordé son patronage au colloque. M. Awit a souligné que la participation du ministre de l’Enseignement supérieur montre «l’importance que revêt cette manifestation et témoigne de l’attachement du gouvernement libanais à la francophonie». Le président du GISCUF a noté, en s’adressant aux différents secrétaires généraux des universités francophones, que «pour traiter le thème du risque, ils pouvaient difficilement choisir un pays plus adéquat que le Liban», rappelant à l’occasion les différents risques physiques, matériels et académiques, parfois prévisibles mais souvent insoupçonnables, encourus par l’USJ durant les évènements : destruction et impossibilité d’atteindre les campus, etc. M. Awit a annoncé que c’est à Beyrouth que le GISCUF institutionnalisera sa coopération avec l’Agence universitaire de la francophonie (AUPELF-UREF). Mme Leila Rezk, directrice du cabinet du recteur de l’Agence universitaire de la francophonie, a ensuite pris la parole pour transmettre aux assistants les attentes du recteur de l’agence d’une coopération fructueuse dans un esprit de partenariat. Mme Rezk a rappelé que l’agence traitait d’une manière officielle toutes les manifestations francophones notamment le sommet des chefs d’État francophones. M. Mohamed Youssef Beydoun, ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur a dans son allocution rappelé que «le Liban est considéré comme un membre fondateur de la francophonie grâce notamment à l’action du président Charles Hélou». Le recteur de l’Université Saint-Joseph, le père Sélim Abou, a dans son intervention souligné que les manifestations francophones se multiplient au Liban en général et à l’Université Saint-Joseph en particulier. Le recteur a ensuite introduit M. Ghassan Tuéni, qui a donné une conférence inaugurale sur le thème du “Liban, patrie du risque perpétuel”. Au cours de sa conférence, M. Tuéni a exposé les risques encourus par le Liban au cours des évènements et leurs répercussions sur l’État et le pouvoir, la société et la culture libanaise, l’économie, la cité et l’homme. Le colloque se poursuivra jusqu’au vendredi 4 juin. Aujourd’hui une série de conférences se tiendra à l’Université de Balamand sur le thème des “risques de la compétition interuniversitaire”. Une deuxième série de conférences se tiendra à l’Université Saint-Esprit de Kaslik sur le thème de la “cartographie des risques à l’université”. Le lendemain, la journée sera consacrée à une tournée touristique programmée pour les participants étrangers. Le jeudi 3 juin, deux séries de conférences sont programmées à l’Université Saint-Joseph sur les thèmes des risques à l’université et de la gestion des crises. Une troisième série de conférences est programmée à l’Université libanaise sur le thème de la communication en situation de crise en milieu universitaire”. La dernière journée du colloque sera consacrée à une évolution des travaux et une synthèse de la rencontre. Mais le fait marquant de cette journée sera la tenue de l’assemblée générale du groupement, qui aura à traiter de l’adoption des statuts du GISCUF, de la définition du thème du 13e colloque de 2001, de la désignation du lieu des prochaines assises et de l’élection du nouveau président.