Actualités - REPORTAGES
Une technologie au service de notre santé (photos)
Par ABI AAD Nicole, le 29 janvier 1999 à 00h00
Qui n’a pas fait une radio ou une échographie? Comment fonctionnent ces machines qui percent les secrets du non-visible et transpercent la paroi de nos corps? Description et explication des spécialistes en équipements médicaux. Ces énormes équipements qui trônent dans les salles des hôpitaux, scannant nos membres, dénudant notre squelette et dévoilant les battements de notre cœur, sont le résultat de véritables recherches et prouesses technologiques mises au service de la santé. l Échographie: le principe consiste à appliquer au corps humain le sonar. Aujourd’hui, il n’y a pas un organe qui ne lui soit accessible. Cette méthode d’exploration utilise la réflexion (ou écho) des ultrasons sur les structures internes des organes pour obtenir des images de leur forme. L’échographie a l’avantage d’être inoffensive pour le patient et de ne nécessiter aucune préparation de celui-ci. Elle est aujourd’hui utilisée dans de nombreuses spécialités: en cardiologie, elle permet d’apprécier le fonctionnement des valvules du cœur, d’estimer les dimensions du ventricule gauche, de sa paroi musculaire et de faire le diagnostic des épanchements péricardiques. La technique Doppler est utilisée parfois avec l’image pour quantifier la vitesse du sang dans les différents organes (cœur et vaisseaux). L’introduction du Doppler Couleur depuis quelques années a simplifié le diagnostic cardio-vasculaire. En urologie, elle sert à visualiser la prostate, les testicules, les reins et la vessie. En obstétrique, elle permet de localiser le placenta, de faire le diagnostic de la position et de la présentation du fœtus ainsi que de sa morphologie détaillée et de dépister les grossesses multiples. D’autres applications s’effectuent en gastro-entérologie (écho abdominale), endocrinologie (écho thyroïdienne), et gynécologie (écho pelvienne et mammaire). Avec la nouvelle introduction de l’échographie tridimensionnelle, les images du fœtus ressemblent plus à des clichés photographiques. Aujourd’hui, l’échographie continue à connaître un développement technologique important. l Électrocardiographe ou ECG: cet appareil enregistre l’activité électrique du muscle cardiaque. Ces courants d’action du cœur sont transmis à la surface des téguments par les différents tissus. De la peau où ils sont recueillis par des électrodes spéciales, ils parviennent, par des conducteurs, à l’appareil enregistreur ou électrocardiographe, qui enregistre sur un papier thermique les variations de ces courants. Les variations observées sur l’ECG sont: l’onde P (déflexion provoquée par le courant provenant de l’oreillette); le complexe ventriculaire ou complexe QRS, reflétant le passage de l’activité électrique dans les ventricules; l’onde T, correspondant aux ventricules au repos. L’ECG permet de mettre en évidence la cause d’un rythme cardiaque anormal ou de suivre l’évolution d’une crise cardiaque. Il existe plusieurs genres d’appareils, du simple avec un seul tracé au multi-tracés avec un écran et permettant un archivage de certaines données propres au malade. De nos jours, la transmission des électrocardiogrammes par téléphone ou par satellite permet des diagnostics d’urgence ou la surveillance à domicile de victimes d’infarctus du myocarde en rééducation. l Électro-encéphalographe ou EEG: cet appareil étudie le système nerveux par l’analyse de phénomènes électriques enregistrés dans le cerveau. Les électrodes d’enregistrement sont placées sous le cuir chevelu ou directement sur le cerveau. L’enregistrement se fait sur du papier thermique. Les applications de l’EEG sont multiples en neurophysiologie. Les renseignements fournis sont précieux, parfois indispensables pour le diagnostic du système nerveux. L’EEG est un examen totalement indolore et ne comporte aucun danger. l Endoscope: cette technique consiste à introduire à l’intérieur de l’organisme l’extrémité d’un appareil en forme de tube, en vue d’un diagnostic ou d’un traitement. L’endoscope peut être introduit par une incision cutanée dans le thorax (thoracoscopie), dans l’abdomen (coelioscopie) ou dans une articulation (arthroscopie). On peut aussi le faire pénétrer par les voies naturelles (par la bouche pour le tube digestif et les bronches, par le méat urinaire pour l’urètre, la vessie et les uretères, par l’anus pour le rectum et le côlon). Les endoscopes sont munis à leur extrémité d’instruments miniaturisés, tels qu’une pince à biopsie. Il existe deux sortes d’instruments: l’endoscope rigide et l’endoscope souple, dit le fibroscope. L’endoscopie permet de visualiser les organes de l’intérieur, et même de traiter certaines lésions, comme l’ablation d’une tumeur. Cette utilisation de l’endoscopie en marge des traitements chirurgicaux est entrée dans la pratique courante. Les images sont conservées sur des photographies ou enregistrées par l’intermédiaire d’une caméra vidéo (vidéo-endoscopie). L’écho-endoscopie, encore plus récente, utilise un appareil muni d’une petite sonde d’échographie. l Imagerie par résonance magnétique ou IRM: cette technique d’imagerie médicale est utilisée pour faire un diagnostic. Elle permet d’obtenir des images de n’importe quel organe, dans n’importe quelle coupe, et ce dans un délai relativement court. Le processus se fait en trois étapes. Dans un premier temps, l’IRM place le corps dans un champ magnétique très puissant (30000 fois plus puissant que celui de la terre) qui oriente tous les protons dans la même direction. Ensuite, les protons sont excités par des ondes radio qui modifient leur orientation. Enfin, la stimulation est brutalement interrompue, et l’appareil recueille une onde dite de résonance par des antennes spécialement conçues. L’analyse informatique du signal transmis permet d’établir les images des organes internes en utilisant des méthodes similaires à celles qui ont été mises au point pour la radiographie aux rayons X ou les scanners. L’IRM est choisie pour diagnostiquer des atteintes du cerveau, des articulations, du système nerveux central... Les examens par IRM ont une résolution anatomique comparable à celle des scanners, mais avec un meilleur contraste. Ils fournissent le même type d’informations que la tomographie par émission de positons, mais avec plus de détails anatomiques. Par ailleurs, l’IRM est très supérieure aux images à rayons X, car elle a la capacité de distinguer les différences d’intensité entre les tissus mous normaux et pathologiques. L’IRM est sans risque, mais elle est toutefois contre-indiquée aux patients porteurs de prothèses. C’est un examen plutôt coûteux, mais qui fournit des éléments de diagnostic variés et précis. De nos jours, le champ de prédilection de l’IRM est la neurologie. l Ostéodensitomètre: cet appareil permet de mesurer la densité osseuse principalement pour le diagnostic de l’ostéoporose qui fragilise les os, se manifeste essentiellement par une propension aux fractures de la hanche, de la colonne vertébrale et de l’avant-bras, et entraîne une diminution du tissu osseux par unité de volume. La forme la plus fréquente de cette maladie est l’ostéoporose consécutive à la ménopause, par carence en oestrogènes, et qui touche les femmes dont les ovaires ont cessé d’être fonctionnels. Une carence alimentaire en calcium, une insuffisance d’exercice physique et des antécédents familiaux d’ostéoporose sont également des facteurs favorisants. En Europe, plus d’un million de fractures de la hanche par an sont liées à cette maladie. Pour le dépistage, on a recours à la densitométrie (mesure de la densité osseuse). De nos jours, il existe deux genres d’ostéodensitomètres, l’un utilisant la DEXA (Dual Energy X-Ray Absorbtiometry) qui est très précise car elle mesure la densité osseuse dans différents points du squelette, et l’autre utilisant les ultrasons, qui reste efficace et économique. l Moniteur: il surveille automatiquement les malades. Les moniteurs enregistrent en permanence un phénomène physique chez un malade et donnent une alarme auditive ou visuelle lorsque ce phénomène dépasse certaines limites sélectionnées à l’avance. Les paramètres vitaux qui peuvent être enregistrés par le moniteur sont l’électrocardiogramme, la respiration, la température, la saturation de sang en oxygène, la tension de sang non invasive et invasive, le débit cardiaque et les différents gaz inspirés et expirés (oxygène, azote, CO2,...). Ces moniteurs permettent aussi d’effectuer des calculs très sophistiqués au niveau de tous ces paramètres. Actuellement, les moniteurs sont indispensables dans les services de réanimation, dans les unités de soins intensifs, dans les centres de traitement des affections coronariennes, dans les maternités et les salles d’urgence. l Scanner: ce dispositif de radiographie associe rayons X et traitement informatique, permettant d’obtenir des clichés de coupe de tissu humain d’une précision 100 fois plus grande que ceux fournis jusque-là par la radiologie classique. L’analyse par balayage reconstitue l’image des organes en mesurant la densité des rayonnements X à travers le corps sous différents angles (tomodensitométrie). Le dispositif est constitué d’une source de rayons X, d’un couple émetteur-détecteur et d’un appareil de balayage, le tout étant relié à un système de traitement informatique et à une console permettant de visualiser et, éventuellement, d’archiver les images. Les scanners révèlent les tumeurs cancéreuses du foie, du cerveau, du poumon, des reins et décèlent les hernies discales. La scanographie permet de distinguer par exemple les kystes, les masses de sang, de graisse, de calcium. Elle a totalement révolutionné la radiologie, en particulier en neurologie. En outre, l’examen est indolore et presque sans danger pour le patient. l Radiologie: cette technique fut utilisée dans un premier temps pour l’examen du squelette, puis s’est étendue à tous les organes du corps, grâce à l’injection de produits de contraste qui permettent de faire ressortir les contours. Cette branche de la médecine utilise l’énergie des rayonnements ionisants soit pour le diagnostic, soit pour le traitement. Ces rayonnements sont notamment des rayons X, alpha, bêta ou gamma, produits par un appareil ou provenant de désintégrations d’atomes radioactifs. La radiologie diagnostique est la détection, au moyen d’images statiques ou dynamiques, d’altérations anatomiques ou physiologiques consécutives à des maladies ou à des blessures. La grande majorité de ces images est obtenue en projetant un faisceau de rayons X à travers la région du corps qui doit être examinée. Les examens radiographiques sont réalisés sur prescription médicale. Les doses de radiations délivrées présentent peu de risques si l’on respecte les normes et les contre-indications (grossesse, allergie aux produits de contraste... etc.). La radiologie thérapeutique, ou radiothérapie, fondée sur l’exposition des organes malades aux radiations ionisantes, est de plus en plus fréquemment associée à d’autres formes de traitement comme l’hyperthermie et la chimiothérapie dans le cas d’un cancer.
Qui n’a pas fait une radio ou une échographie? Comment fonctionnent ces machines qui percent les secrets du non-visible et transpercent la paroi de nos corps? Description et explication des spécialistes en équipements médicaux. Ces énormes équipements qui trônent dans les salles des hôpitaux, scannant nos membres, dénudant notre squelette et dévoilant les battements de notre cœur, sont le résultat de véritables recherches et prouesses technologiques mises au service de la santé. l Échographie: le principe consiste à appliquer au corps humain le sonar. Aujourd’hui, il n’y a pas un organe qui ne lui soit accessible. Cette méthode d’exploration utilise la réflexion (ou écho) des ultrasons sur les structures internes des organes pour obtenir des images de leur forme. L’échographie a l’avantage d’être...
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