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Actualités - OPINION

En gros plan Sitcom, tout comme

Nous l’avons fait remarquer, à l’occasion de la sortie (au Liban) de plusieurs petites comédies américaines du genre She’s the One ou, tout récemment, The Object of my Affection, ou encore A Smile Like Yours. De tels films – par ailleurs insignifiants à tous les niveaux – marquent l’intrusion du «style télé» dans la production courante des grands studios d’Hollywood. En bref et en clair, ces produits filmiques ont tout des «sitcoms» en vogue sur le petit écran. Et rien d’autre. Eh bien, le cinéma français y vient à son tour... comme il fallait s’y attendre. À propos de la sortie de deux films – En Plein Cœur, de Pierre Jolivet, et Hors-Jeu, de Karim Dridi – on peut lire dans Le Monde du 26/11/98: «Dépendants de leur financement par les chaînes de télévision, de plus en plus de films semblent adapter l’intrigue et la forme aux impératifs de la retransmission sur le petit écran...». Les effets de ce financement sont inévitablement pervers, y compris sur le cinéma dit «d’auteur». Et encore: «“En Plein Cœur” et “Hors-Jeu” plient et rompent sous le poids d’un «concept» trop lourd et appliqué (...). Les réalisations de Jolivet et Dridi démontrent que, dans ces conditions, il est naturel de voir la télévision imposer, même inconsciemment, sa logique (...). Ainsi le cinéma doit-il donner des gages, rassurer en fonction de critères qui lui restent extérieurs». Après cela, faut-il s’étonner de tant d’échecs de films commodément classés «intimistes». Croit-on que le public va se déranger pour des films – de toute façon promis à une télédiffusion rapide – si proches des séries, feuilletons et autres télé-produits qui font l’ordinaire des programmes télévisés? Dans son autobiographie, intitulée «Lady Sings the Blues» (titre repris du film de Sidney J. Furie dont elle avait été l’héroïne, en 72, sous les traits de Diana Ross), Billie Holiday écrit: «Je me suis sentie vraiment guérie quand, un matin, je n’ai plus pu supporter la télévision». Tout est dit.
Nous l’avons fait remarquer, à l’occasion de la sortie (au Liban) de plusieurs petites comédies américaines du genre She’s the One ou, tout récemment, The Object of my Affection, ou encore A Smile Like Yours. De tels films – par ailleurs insignifiants à tous les niveaux – marquent l’intrusion du «style télé» dans la production courante des grands studios d’Hollywood. En bref et en clair, ces produits filmiques ont tout des «sitcoms» en vogue sur le petit écran. Et rien d’autre. Eh bien, le cinéma français y vient à son tour... comme il fallait s’y attendre. À propos de la sortie de deux films – En Plein Cœur, de Pierre Jolivet, et Hors-Jeu, de Karim Dridi – on peut lire dans Le Monde du 26/11/98: «Dépendants de leur financement par les chaînes de télévision, de plus en plus de films semblent...