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Actualités - CHRONOLOGIE

Politique économique - Comment alléger le fardeau légué par l'ancienne équipe Austérité et amélioration de la collecte

Pour M. Abdallah Attieh, conseiller du Premier ministre, une connaissance en profondeur des dossiers est impérative afin de déceler les erreurs du précédent gouvernement et ne pas les commettre à nouveau. Pas de recettes miracles, mais des efforts de tous pour «éponger» l’excès de la dette publique, durant trois à cinq ans. Voilà, somme toute, la trame du programme économique du gouvernement Hoss. Il ne faut certes pas oublier le positif amené par le gouvernement de M. Hariri qui a permis au Liban de retrouver une crédibilité internationale. Mais il est bon de comprendre, selon M. Attieh, que le Liban ne doit pas être non plus l’otage de la scène internationale des affaires. Il n’est pas non plus négatif qu’un État, a fortiori au sortir d’une guerre, soit fortement endetté. L’endettement signifiant des investissements, il est même bon signe qu’une telle politique prévaille. Par contre la gestion de l’endettement est chose délicate. Dans ce domaine, les erreurs de M. Hariri ont pu résider dans la surdimension des investissements. En fait, à l’heure du bilan, le bât blesse, puisque sur les 30 milliards de dollars dépensés en six ans, quelque 14 milliards seulement ont été consacrés à l’investissement. Cela veut dire que l’endettement du Liban est d’autant plus lourd à porter que plus de la moitié n’a pas été alloué dans des projets productifs. C’est précisément cette masse «graisseuse» en surplus qui va devoir être «épongée», d’une part, et va handicaper gravement, d’autre part, le niveau des dépenses du secteur public durant les prochaines années. Or comme le souligne M. Attieh «même si un État se prétend ultra libéral, il se doit, dans un contexte de reconstruction, de relancer la machine en dépensant dans des domaines susceptibles de reconstruire la nation et avec elle, la machine économique. Sans un minimum de dépenses de l’État, la consommation va pâtir et la croissance risque de s’en ressentir». Pour M. Attieh, «une politique d’austérité est maintenant la seule voie possible durant au moins les trois prochaines années, quelles que soient les réformes qui seront lancées par le gouvernement de M. Hoss». Dans ces conditions, il est clair que la gestion du CDR a été la première mise en cause et avec elle celle de l’ensemble des organismes concernés par les grands projets de la reconstruction haririenne. Pour autant, toutes les dettes imputables aux dépenses de l’État ne peuvent être réduites rapidement. Ainsi, la formidable inertie des salaires des fonctionnaires (transformés en assurance-chômage) ne peut être opérée qu’en douceur, donc avec un coût maximum, sur plusieurs années. Ce coût devra, selon les spécialistes, être supporté par la collectivité ( les contribuables libanais) et le secteur privé. Pour ce faire, des rentrées fiscales supplémentaires devront être collectées et en tout état de cause, le budget de l’État déficient sur son poste des rentrées à hauteur de 50 % devra être redressé. Aujourd’hui, le déficit représente 23 % des revenus nationaux, alors que le PIB est d’environ 15 milliards de dollars. L’objectif du gouvernement de M. Hoss serait de ramener ce taux à 8 ou 5 % du PIB qui est le critère retenu dans les pays occidentaux. Pour le reste, la confiance des Libanais en eux-même et en leur gouvernement reste le maître mot pour recouvrer une croissance nécessaire de 5 % par an (nette d’inflation) et un investissement de 3 à 5 milliards de dollars par an dans le Liban productif (actuellement les investissements seraient estimés, réellement, à à peine 1,5 milliard).
Pour M. Abdallah Attieh, conseiller du Premier ministre, une connaissance en profondeur des dossiers est impérative afin de déceler les erreurs du précédent gouvernement et ne pas les commettre à nouveau. Pas de recettes miracles, mais des efforts de tous pour «éponger» l’excès de la dette publique, durant trois à cinq ans. Voilà, somme toute, la trame du programme économique du gouvernement Hoss. Il ne faut certes pas oublier le positif amené par le gouvernement de M. Hariri qui a permis au Liban de retrouver une crédibilité internationale. Mais il est bon de comprendre, selon M. Attieh, que le Liban ne doit pas être non plus l’otage de la scène internationale des affaires. Il n’est pas non plus négatif qu’un État, a fortiori au sortir d’une guerre, soit fortement endetté. L’endettement signifiant des...