Une voiture folle fonce sur la foule faisant 80 blessés dont 11 graves La liesse populaire ternie par un grave accident à Paris (photos)

La voiture qui a provoqué un grave accident sur l’avenue des Champs-Elysées à Paris, durant la nuit de dimanche à lundi, dans lequel plusieurs dizaines de personnes ont été blessées, était conduite par Nelly N., une institutrice de 44 ans fragile psychologiquement, qui a paniqué et foncé sur la foule en liesse, a-t-on appris de sources proches de l’enquête. Au total, 150 personnes ont été examinées dans des hôpitaux publics après l’accident. 49 y ont été admises, parmi lesquelles 11 sont dans un état grave. Pour eux, «le pronostic vital n’est, a priori, pas engagé», a-t-on appris de source officielle. La conductrice, entendue vers midi à la 1re division de police judiciaire (DPJ), après s’être présentée dans la matinée au commissariat d’Elancourt (Yvelines) proche de son domicile, est «consciente de la gravité de son geste», selon une source proche de l’enquête. «Prostrée», elle a dit ne plus se souvenir avec précision des faits. Elle a été conduite lundi après-midi à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris (IPPP). Elle a expliqué aux policiers qu’après avoir dîné au Fouquet’s où elle espérait voir le chanteur Patrick Bruel, «sur les conseils d’un médium», elle était revenue à sa voiture. Au volant du véhicule, une Golf noire, elle a été prise de panique face aux supporteurs en liesse. Les «gens m’insultaient et frappaient ma voiture», aurait-elle expliqué. Elle a donc accéléré. «Je klaxonnais et les gens se jetaient sur ma voiture», a-t-elle dit aux policiers. Après le drame, elle a quitté sa voiture, non sans avoir été frappée par un ou plusieurs inconnus. La conductrice a rapidement été identifiée grâce aux plaques minéralogiques de son véhicule. «Panique» Selon les premiers éléments de l’enquête, elle a passé la nuit à errer dans les rues de Paris après les faits. En état de choc, elle s’est couchée sur le bitume avant d’appeler son fils au téléphone. Celui-ci est venu la chercher pour l’emmener voir les policiers vers 08h15 à Elancourt. Elle habite une école maternelle de cette localité où elle occupe un logement de fonction. Divorcée avec 2 fils de 14 et 20 ans, elle est suivie médicalement, depuis quelques années, pour des troubles psychologiques, selon ces sources, ce qu’a confirmé son fils à la police. «C’est incroyable, la voiture zigzaguait dans tous les sens, c’était la panique, beaucoup de gens ne comprenaient pas ce qui se passait», a rapporté un témoin. Le drame a provoqué la colère de dizaines de jeunes gens qui s’en sont pris aux forces de l’ordre en leur jetant des canettes et des bouteilles, tandis que de nombreux supporteurs ont mis en place des chaînes humaines afin d’entourer les blessés. 200 secouristes, médecins compris, se sont rendus sur les lieux après le déclenchement du plan rouge d’urgence. La police judiciaire a lancé lundi matin un appel en direction des témoins de l’accident ou des victimes qui ne se seraient pas fait connaître. (AFP)