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Actualités - CHRONOLOGIE

Cheminots, chauffeurs de taxi et bagagistes se joignent à la grogne des pilotes Journée noire à Roissy

Le principal aéroport français, Paris-Charles-de-Gaulle, a connu vendredi une journée noire, cheminots, chauffeurs de taxi et personnels au sol de l’aéroport de Paris-Roissy manifestant à leur tour, alors que les perspectives de règlement de la grève des pilotes d’Air France s’éloignaient à cinq jours du début de la coupe du monde de football. Quelque 60 compagnies étrangères ont élevé une très vive protestation officielle pour dénoncer la détérioration des conditions de travail. Une grande partie de leurs vols ont dû quitter la France aux trois-quarts vides. Depuis deux jours, les bagagistes ont imité les pilotes d’Air France en cessant le travail à leur tour, et aucune solution de remplacement n’a été mise en place. Conséquences: les compagnies doivent elles-mêmes décharger les bagages. Les baliseurs de pistes sont également en grève. Jean-Pierre Dezitter, président de l’association des compagnies aériennes et chef d’escale de la compagnie United Airlines, a indiqué que les compagnies enregistraient des retards d’«une heure et demie à trois heures» au départ. «Il est absolument inadmissible que l’autorité aéroportuaire ne mette pas de moyens de substitution en place», a-t-il déclaré. Pour couronner le tout, les chauffeurs de taxi parisiens ont déclenché vendredi une opération escargot autour de l’aéroport pour protester, eux aussi, contre leurs conditions de travail, tandis que des cortèges d’employés en grève à l’aéroport manifestaient. Résultat: une longue file d’autocars, de taxis et de voitures de location, dont les conducteurs klaxonnaient et s’invectivaient, tentaient de rejoindre l’aérogare-1 tandis que certains stationnaient sur les bas-côtés de la route. La plupart des vols ont décollé aux trois-quarts vides dès le début de la matinée, car les passagers étaient bloqués dans les embouteillages, au milieu des cortèges de revendications, ont déclaré les agents d’enregistrement des quelque 60 compagnies aériennes étrangères opérant à Roissy-1. Certains passagers, écœurés et au bord des larmes, descendaient des autocars décorés de footballeurs géants souhaitant la bienvenue en plusieurs langues aux supporteurs du Mondial. Valises à la main et transpirant, ils se résignaient à retourner à pied vers la gare du métro express (RER) située à deux kilomètres, sous une chaleur étouffante. Au milieu du pandémonium, les avions d’Air France repeints aux couleurs des 32 équipes qui participeront au Mondial de football sont restés parqués pour la cinquième journée consécutive de grève des pilotes de la compagnie. Les négociations menées dans la nuit de jeudi à vendredi n’ont donné aucun résultat et les perspectives de compromis semblent même s’être éloignées. «Nous allons repartir de zéro», avait déclaré vendredi matin Christian Paris, le porte-parole du principal syndicat des 3.200 pilotes d’Air France. La direction d’Air France qui perd 100 millions de FF par jour de grève (16,5 millions de dollars) veut réduire de 15% les salaires de ses pilotes en échange d’actions de la compagnie, afin d’achever son redressement financier et faire face à la concurrence de plus en plus vive dans le secteur des transports aériens. Par ailleurs dans les chemins de fer, une grève de 36 heures des contrôleurs de train a entraîné des perturbations parfois sérieuses sur certaines lignes, notamment en province et dans la banlieue parisienne. Les services de trains à grande vitesse Eurostar vers Londres, Thalys vers la Belgique et ceux vers Lausanne en Suisse n’ont pas été affectés. (AFP)
Le principal aéroport français, Paris-Charles-de-Gaulle, a connu vendredi une journée noire, cheminots, chauffeurs de taxi et personnels au sol de l’aéroport de Paris-Roissy manifestant à leur tour, alors que les perspectives de règlement de la grève des pilotes d’Air France s’éloignaient à cinq jours du début de la coupe du monde de football. Quelque 60 compagnies étrangères...