Les Bulls disputeront, comme prévu, la grande finale NBA face à Utah à partir de mercredi soir. Mais avant d’en arriver là, Chicago a dû, pour la première fois de son histoire, disputer la septième et dernière manche de la Conférence Est enlevée 88-83. Jusqu’au bout, Indiana a refusé de lâcher prise. Devant la foule interloquée du United Center de Chicago, les Pacers, largement en tête pendant le premier quart-temps, étaient encore à égalité (81-81) à deux minutes du terme de la manche décisive la nuit dernière. Finalement, c’est un lancer-franc de Ron Harper qui a forcé la décision. Qualifié pour sa troisième finale d’affilée, et la seconde consécutive contre les Jazz, Chicago va donc partir à la conquête de son sixième titre en huit ans. Mais cette fois, les Bulls n’auront pas l’avantage du terrain. Il a été récupéré par leurs adversaires qui ont terminé leaders de la saison régulière. La manche décisive devra donc se disputer à Salt Lake City où la troupe de Karl Malone, au repos depuis plusieurs jours, attend déjà Chicago pour les deux premiers matches mercredi et vendredi. Jordan n’a pas aimé du tout Michael Jordan n’a pas aimé — mais alors pas du tout — tout ce temps perdu et ces forces abandonnées face à Indiana. Les Pacers ont fâché tout rouge la star des Bulls, qui n’a plus daigné ouvrir la bouche pendant 48 heures. Deux jours de silence radio total, jusqu’au cinquième match de la série. Avec une moyenne affolante de presque 40 points sur l’ensemble de la série, Jordan a dépassé le cap des 35.000 points marqués depuis le début de sa carrière. Avec 5.790 points inscrits depuis son premier play-off, il a également effacé des tablettes le mythique Kareem Abdul-Jabbar. Autant de records qui, s’ils soulignent une carrière d’exception, risquent toutefois de ne pas suffire face à la furia des Jazz. Sprewell est gourmand On se souvient de Latrell Sprewell, ce joueur de Golden State radié un an par la NBA pour avoir frappé son entraîneur PJ Carlesimo. Cette affaire, qui avait fait grand bruit auprès du syndicat des joueurs, n’est pas terminée. Sprewell vient en effet d’attaquer la Ligue et son ancien club en justice, leur réclamant la rondelette somme de 30 millions de dollars. Le joueur des Warriors estime que cette sanction l’a empêché d’honorer la fin de son contrat, provoquant un important manque à gagner. Stoïque, la NBA s’évertue simplement à faire remarquer que la violence est de moins en moins répandue sur ses parquets. (Reuters)