Les secours aux victimes du séisme du nord-est de l’Afghanistan ont été accélérés hier alors que les sauveteurs craignaient que le bilan dépasse les 5.000 morts, ont annoncé des sources humanitaires à Faizabad. Les Taliban qui essuient des revers militaires sur le terrain ont refusé de participer aux secours ou de décréter une trêve Selon un responsable de la Croix-Rouge à Faizabad (nord-est), des hélicoptères supplémentaires ont été demandés pour renforcer les trois appareils déjà en opération dans la région dévastée samedi par un violent séisme. Les districts de Rostak et Chah-ab et celui de Shahr-i-Bozurg (province du Badakshan) ont été les principales zones ravagées samedi par le puissant tremblement de terre d’une magnitude de 7,1 sur l’échelle ouverte de Richter. Jusqu’à présent, les sources humanitaires ont fait été de la mort de plus 4.500 personnes et craignent de voir ce nombre dépasser les 5.000 victimes. Les organisations humanitaires internationales ont mis en œuvre une importante opération pour venir en aide aux milliers de blessés et aux dizaines de milliers de sans-abri de cette région montagneuse et difficile d’accès. Selon le témoignage de sinistrés, les victimes sont principalement des personnes âgées et de jeunes enfants piégés dans les maisons quand la terre a tremblé en fin de matinée, alors que les hommes et les femmes valides étaient aux champs. Cette région, pour l’essentiel peuplée de Tadjiks, est contrôlée par le Jamiat-i-Islami de l’ancien président afghan Burhanuddine Rabbani, et du commandant Ahmed Shah Massoud, l’un des trois principaux mouvements de la coalition anti-taliban. En février dernier, alors qu’un premier séisme avait ravagé cette région, les «étudiants en théologie» avaient annoncé une trêve militaire et l’envoi d’une aide aux sinistrés. (AFP, Reuters)