Samedi bleu au Riviera Beach Club pour marquer la clôture du festival Heineken de Jazz. Une Jam session a regroupé ce soir-là plus de 40 musiciens multinationaux. Près de 2000 personnes sont venues écouter cette fusion de notes, ce mélange dynamique qui revigore le conduit auditif. 9h30. Daniella Barda, micro en main, crinière blonde frisée au vent, donne le coup d’envoi en interprétant de son timbre clair «I’m old fashioned». Cette australienne navigue sur les voies royales du jazz depuis une dizaine d’années. Elle s’est installée à Paris après avoir étudié le chant classique au Conservatoire national de Sydney. Du festival d’Avignon aux clubs de jazz parisiens et allemands, elle est apparue dans une multitude de concerts et de festivals. Son quintet composé de Carine Bonneoy (piano), Jean Pierre Rebillard (bass), Joe Quitske (batterie), et Lionel Belmondo (saxophone) a également accompagné Noura Stephan, chanteuse de jazz libanaise vivant à Paris. C’est le Libanais «Walid Tawil quartet» qui a interprété ensuite plusieurs airs bluesy dont «Song for my father» de Horace Silver et une version revue et réussie de «Summertime». Walid Tawil, la quarantaine, joue de la batterie depuis l’âge de 8 ans. Il a perfectionné son jeu de baguettes en France (Rennes et Paris) puis aux States. Séquence jazz endiablée avec le Jana Koublova quartet. Koublova s’est classée depuis des années parmi les figures du jazz cheque. Elle joue de ses cordes vocales comme d’un instrument à cordes. Beaucoup d’originalité dans son scat et improvisations de blues, «mainstrean» et «free jazz». L’Italie à l’honneur avec le Velotti Battisti quartet devenu trio en l’absence du saxophoniste Luca Velotti. Carlo Battisti (batterie), Giovanni Ceccarelli (piano) et Mauro Battisti (guitare). Le Stan Laferrière tentet a ensuite envahi les planches. Avec eux, le public est passé par toutes les couleurs du jazz. Ils ont à leur actif un répertoire purement vocal inspiré par des crooners comme Nat King Cole et Mel Tormey. Ainsi que d’autres répertoires dont un hommage à Duke Ellington, des chansons françaises, des instrumentales, de la musique brésilienne et même orientale. Vers 2h du matin, Ziad Rahbani se joint à la jam session qui durera encore deux bonnes heures. Les quelque 200 personnes qui sont restées forment un demi cercle devant la scène. Un vent plutôt frisquet emporte les notes vers le ciel...