Le ministre arménien des Affaires étrangères, M. Wartan Oscanian, a effectué samedi une brève visite au Liban où il s’est notamment entretenu avec son homologue libanais, M. Farès Boueiz. Dans une déclaration à la presse, M. Boueiz a indiqué que «l’entretien a porté sur les relations entre le Liban et l’Arménie sur les plans politique, économique et culturel. J’estime que le Liban et l’Arménie ont en commun un important capital humain que nous devons réactiver et auquel nous devons donner les moyens de se développer». Et de poursuivre: «Le ministre arménien des Affaires étrangères m’a également informé de la situation au Nagorny-Karabakh. Nous appuyons la position de l’Arménie à ce sujet et nous appelons à un dialogue constructif qui ne partirait pas de conditions pré-imposées mais d’un désir réel et franc des parties concernées d’aboutir à une solution compte tenu de la réalité c’est-à-dire de l’existence dans cette région d’une majorité arménienne pour ne pas dire d’un peuple arménien. Car l’équilibre théorique des forces ne doit pas l’emporter sur la réalité sur le terrain». Prenant à son tour la parole, M. Oscanian a souligné l’importance des «liens culturels» unissant le Liban et l’Arménie. «Nous avons également évoqué, a-t-il ajouté, la coopération libano-arménienne au niveau de la communauté internationale». En réponse à une question, le ministre arménien a souligné que «l’Arménien qui se trouve au Liban est un citoyen de ce pays. Il y contribue à la vie culturelle et politique et nous le regardons comme un Libanais constituant une base solide des liens entre nos deux pays». Par ailleurs, M. Oscanian s’est joint samedi soir à un entretien entre le président français Jacques Chirac et le premier ministre Rafic Hariri au domicile de ce dernier à Koraytem. Rappelons que l’Assemblée nationale française avait officiellement reconnu vendredi le génocide arménien.