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Actualités - CHRONOLOGIE

Chypre : Denktash réaffirme que le déploiement des missiles S-300 n'est pas acceptable

Le chef de la communauté chypriote-turque, Rauf Denktash, a réaffirmé que la question des missiles S-300 russes que la république de Chypre (partie grecque) a l’intention de déployer cet été ne pourrait être un sujet de «marchandage», a rapporté l’agence Anatolie. «Les Chypriotes-grecs se lancent dans une pure aventure (…) C’est de la folie de vouloir déployer ces armes», a déclaré M. Denktash avant une rencontre avec le coordinateur du département d’Etat américain pour Chypre, Thomas Miller, arrivé dimanche sur l’île pour participer à une réunion d’hommes d’affaires dans la partie grecque. La Turquie s’oppose catégoriquement à la vente de ces armes annoncée l’année dernière par le gouvernement chypriote et à leur déploiement car, selon elle, ils constitueraient une menace pour les Chypritoes-turcs dans le nord de l’île et aussi pour son propre territoire. Le gouvernement de Nicosie et Moscou affirment qu’ils sont purement défensifs et ne menacent personne. «Le déploiement de ces armes est maintenant le problème des Américains car elles vont déstabiliser la région (…) Ils (les missiles) sont le problème des Grecs car ils vont encore recevoir une gifle sur la figure», a conclu M. Denktash qui est le président de la République turque de Chypre du nord (RTCN, autoproclamée en 1983 et reconnue par la seule Turquie). Au terme d’une mission de quatre jours à Nicosie début mai, l’émissaire spécial américain pour Chypre, Richard Holbrooke, avait déclaré que les pourparlers inter-chypriotes étaient «dans une impasse temporaire». Washington s’était déjà déclaré contre le déploiement de ces missiles dans le sud de l’île. La compagnie d’Etat russe Rosvoorouzheniyé avait annoncé en avril que la livraison des missiles commencerait en août, en application du contrat signé en janvier 1997, d’un montant de 420 millions de dollars selon Nicosie. Ankara avait menacé Moscou la semaine dernière de l’écarter de ses appels d’offres concernant ses achats d’armes, si Moscou insistait pour livrer les S-300 à Chypre. Chypre est divisée en deux secteurs, turc au nord et grec au sud, depuis l’intervention de l’armée turque en 1974, en réponse à un coup d’Etat des nationalistes chypriotes-grecs visant à rattacher l’île à la Grèce. La Turquie maintient 30.000 à 35.000 soldats dans le nord de l’île. (AFP)
Le chef de la communauté chypriote-turque, Rauf Denktash, a réaffirmé que la question des missiles S-300 russes que la république de Chypre (partie grecque) a l’intention de déployer cet été ne pourrait être un sujet de «marchandage», a rapporté l’agence Anatolie. «Les Chypriotes-grecs se lancent dans une pure aventure (…) C’est de la folie de vouloir déployer ces armes», a...