Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS
La communauté internationale exprime sa vive satisfaction Blair : il n'y a désormais plus de place pour le fusil et les bombes
le 25 mai 1998 à 00h00
Le premier ministre britannique Tony Blair, le président américain Bill Clinton et des dirigeants européens ont unanimement salué la victoire du «oui» au référendum sur l’accord de paix en Ulster. Tony Blair a estimé que le «oui massif» des Nord-Irlandais au référendum sur l’accord de paix représentait «un nouveau pas de géant vers la paix». «Il n’y a désormais plus de place pour le fusil et les bombes. Tout ça, c’est terminé», a affirmé le premier ministre, qui a été l’un des principaux architectes de l’accord de paix, et s’est rendu trois fois dans la province britannique durant la campagne référendaire afin de rallier au compromis les protestants indécis. M. Blair a estimé qu’il y avait «encore beaucoup de travail à faire». «Je vais travailler avec le peuple d’Irlande du Nord pour venir à bout de (ses) inquiétudes», a-t-il dit en promettant de retourner sur place régulièrement «pour tenir les promesses qui ont été faites». Le président américain Bill Clinton a lui aussi applaudi le vote «décisif». «Aujourd’hui, nous nous réjouissons des nouvelles en provenance d’outre-Atlantique. C’est le point culminant d’un printemps de paix et cela doit être le début d’une longue saison de bonheur et de prospérité», a-t-il indiqué. «Je félicite les dirigeants (…) et surtout le peuple irlandais pour avoir eu le courage et la sagesse de voter pour un avenir plus brillant», a ajouté M. Clinton, insistant sur le caractère historique du vote. «A partir de ce jour, la paix n’est plus un rêve, mais une réalité», a poursuivi le président américain, saluant le rôle joué par tous les acteurs dans le processus de paix. La réconciliation des peuples M. Clinton, qui avait fait de la paix en Irlande du Nord une priorité de son administration, a également insisté sur l’engagement des Etats-Unis «à travailler avec vous pour construire un avenir meilleur (…) et préparer le XXIe siècle». En Europe, le premier ministre français Lionel Jospin ainsi que son homologue portugais Antonio Guterres ont adressé à Tony Blair et Bertie Ahern leurs félicitations pour le succès du référendum. Soulignant l’importance de «l’initiative prise personnellement au cours de ces dernières semaines» par MM. Blair et Ahern, M. Jospin a exprimé le vœu que «cet accord scellera définitivement la réconciliation entre les deux communautés d’Irlande du Nord, ouvrant ainsi une ère de stabilité politique et de prospérité pour tous les habitants de l’île». De son côté, la Commission européenne a «accueilli avec une vive satisfaction» la victoire du «oui». «Nous croyons que cet accord offre la meilleure base pour apporter une vie meilleure aux générations futures», a-t-elle affirmé. «L’histoire de l’Union européenne est celle de la réconciliation de peuples qui ont été ennemis durant des siècles. Alors que l’Irlande du Nord se construit un avenir meilleur, l’UE se tient prête à soutenir de progrès ultérieurs et à supporter les différentes parties la composant», a-t-elle ajouté. Au pays basque espagnol, un porte-parole du Parti nationaliste basque (PNV, nationaliste modéré; majoritaire au Pays basque), Inaki Anasagasti, a estimé que même si les situations irlandaise et basque n’avaient «rien à voir», l’exemple irlandais représentait «une leçon» car le Pays basque ne pouvait pas «être l’unique endroit en Europe où l’on ne peut pas faire la paix». (AFP)
Le premier ministre britannique Tony Blair, le président américain Bill Clinton et des dirigeants européens ont unanimement salué la victoire du «oui» au référendum sur l’accord de paix en Ulster. Tony Blair a estimé que le «oui massif» des Nord-Irlandais au référendum sur l’accord de paix représentait «un nouveau pas de géant vers la paix». «Il n’y a désormais plus de...
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