Actualités - CHRONOLOGIE
Avec la brève évasion de l'ennemi public numéro un, et de nouvelles révélations sur les crimes d'Andras Pandy Belgique : la semaine de toutes les frayeurs (photo)
le 27 avril 1998 à 00h00
Les Belges viennent de vivre la semaine de toutes les frayeurs, avec l’évasion durant quelques heures de leur ennemi public numéro 1, Marc Dutroux, et de nouvelles révélations sur le pasteur Andras Pandy, soupçonné d’avoir fait disparaître au moins 14 personnes. L’annonce de l’évasion de Dutroux, jeudi 23 avril, a fait l’effet d’une bombe en Belgique, où la nouvelle a très vite été relayée par les radios et les télévisions. Durant trois heures, jusqu’à sa capture, quasiment en direct dans une forêt à moins de 15 km du Palais de justice de Neufchâteau, d’où le criminel s’était évadé, la Belgique a retenu son souffle et les parents des petites victimes de Dutroux ont brusquement replongé dans un cauchemar. Selon la mère de Laetitia, la dernière petite victime de Dutroux, ces trois heures d’angoisse ont causé un gâchis psychologique énorme chez l’adolescente. Laetitia, âgée aujourd’hui de 16 ans, n’a pas prononcé un mot à l’annonce de l’évasion et s’est mise à sangloter de manière ininterrompue. Dès l’annonce de la capture du fugitif, qui selon ses dires a agi sans préméditation, le premier ministre Jean-Luc Dehaene a annoncé la démission de deux ministres, celui de l’Intérieur et celui de la Justice. Depuis le déclenchement en août 1996 de «l’affaire Dutroux», avec l’arrestation du pédophile et la découverte des corps de 4 de ses petites victimes, c’est la première fois qu’un ministre du gouvernement belge démissionne. La loi des séries... noires Cette double démission a calmé l’indignation des Belges, qui n’ont été que 200, pendant le week-end, à manifester leur colère à l’appel des «Comités blancs» pour la défense des droits des enfants devant le Palais de justice de Bruxelles, devenu leur lieu de rassemblement symbolique en cas de crise. La loi des séries jouant à plein, le même jour, les Belges apprenaient que le pasteur Andras Pandy aurait fait disparaître plus de 14 personnes. Le Parquet de Bruxelles a en effet annoncé qu’il y avait eu au moins 8 personnes qui ont été enterrées dans la cave d’une des maisons bruxelloises du pasteur, en prison depuis octobre 1997. Selon le journal «Le Soir», les analyses génétiques sur les restes humains trouvés dans les caves pourraient même concerner 16 personnes. Si l’on ajoute les six membres de sa famille que Pandy a éliminés avec la complicité de sa fille Agnès, également sous les verrous, le nombre des victimes pourrait se chiffrer à 22. La justice soupçonne Pandy d’avoir fait venir régulièrement en Belgique des Hongroises d’un certain âge, auxquelles il promettait le mariage. Selon la police hongroise, 200 femmes, qui auraient pu avoir été en relation avec le pasteur, ont disparu mystérieusement. Suite à ces découvertes, de nouvelles fouilles vont être entreprises prochainement dans les maisons du pasteur, qui ont déjà été passées au peigne fin l’hiver dernier. (AFP)
Les Belges viennent de vivre la semaine de toutes les frayeurs, avec l’évasion durant quelques heures de leur ennemi public numéro 1, Marc Dutroux, et de nouvelles révélations sur le pasteur Andras Pandy, soupçonné d’avoir fait disparaître au moins 14 personnes. L’annonce de l’évasion de Dutroux, jeudi 23 avril, a fait l’effet d’une bombe en Belgique, où la nouvelle a très...
Les plus commentés
« Nous ne sommes pas une partie de l'opposition, nous sommes l'opposition », réitère Gebran Bassil
« Il y a des sanctions sur l’Iran, un point c’est tout » : un Libano-Iranien se voit refuser l’ouverture d’un compte en banque à Tyr
Pourquoi tant d'Américains d'origine libanaise sont nommés ambassadeurs par Trump