Actualités - CHRONOLOGIE
Paris et le FLNKS ont entériné hier un accord L'Indépendance éventuelle de la Nouvelle-Calédonie repoussée de 15 à 20 ans
le 23 avril 1998 à 00h00
Les pro et anti-indépendantistes calédoniens et l’Etat français ont repoussé à 15, voire 20 ans, la décision sur une éventuelle indépendance de la Nouvelle-Calédonie, territoire français du Pacifique Sud. A l’issue des négociations tripartites entamées le 24 février et menées alternativement à Paris et à Nouméa, le RPCR (anti-indépendantiste), le FNLKS (indépendantiste) et le gouvernement sont parvenus à un accord qui prévoit un référendum sur l’indépendance du territoire dans un maximum de 20 ans et un minimum de 15 ans. Dans 20 ans — ou 15 ans si le Congrès, le «Parlement» territorial, le décide —, une nouvelle consultation sera organisée. Elle portera sur le transfert à la Nouvelle-Calédonie des compétences régaliennes (justice, ordre public, défense, monnaie et affaires étrangères), l’accès au statut international de pleine responsabilité et l’organisation de la citoyenneté en nationalité, a annoncé un communiqué du premier ministre Lionel Jospin. D’ici là, «d’importants transferts de compétences interviendront de l’Etat vers les institutions de la Nouvelle-Calédonie (…) A la fin du processus, l’Etat ne conserverait que les compétences régaliennes», indique le communiqué. L’accord prévoit notamment la constitution d’un «gouvernement de la Nouvelle-Calédonie à la proportionnelle par le Congrès» du territoire. «Le corps électoral pour les élections aux assemblées des provinces et au Congrès sera restreint», dit le premier ministre. L’accord sera soumis, comme prévu, à référendum avant la fin de l’année. Un dispositif pour favoriser le développement économique et social du territoire sera défini par des «accords particuliers», selon les négociateurs, le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) de Roch Wamytan, le Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR) de Jacques Lafeur et le gouvernement français représenté par le secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer Jean-Jack Queyranne. Les jalons de cette négociation avaient été posés il y a dix ans par les accords de Matignon de 1988 qui prévoyaient un référendum d’autodétermination pour 1998. Ils avaient mis fin à des années de violence dans l’île et mis en place une autonomie plus large. Le statut de l’île de 19.000 km2 carrés, peuplée de près de 200.000 habitants, qui est le quatrième producteur de nickel au monde, avait alors été adopté par 80% des Français et 57% des Calédoniens. L’île est peuplée à 45% de Mélanésiens (canaques) et 33,6% d’Européens. (AFP)
Les pro et anti-indépendantistes calédoniens et l’Etat français ont repoussé à 15, voire 20 ans, la décision sur une éventuelle indépendance de la Nouvelle-Calédonie, territoire français du Pacifique Sud. A l’issue des négociations tripartites entamées le 24 février et menées alternativement à Paris et à Nouméa, le RPCR (anti-indépendantiste), le FNLKS (indépendantiste) et...
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