L’ambassadeur des Etats-Unis, M. Richard Jones, a affirmé que son pays n’a à aucun moment considéré les opérations militaires au Liban-Sud comme étant des actes terroristes, réaffirmant que les propositions israéliennes d’un retrait méritent d’être prises en considération. M. Jones a donné à l’université Notre-Dame de Loueyzé une conférence sur le thème: «Les relations libano-américaines» en présence notamment du député Nabil Boustany et de plusieurs personnalités. Interrogé sur le point de savoir pourquoi les médias américains désignent les opérations anti-israéliennes comme étant des actes terroristes, le diplomate a répondu qu’il ne peut pas parler au nom des médias américains, mais que son gouvernement par contre n’a à aucun moment désigné comme étant un acte terroriste une action ou un incident quelconque au Liban-Sud, dans ses rapports sur le terrorisme dans le monde. Il a par ailleurs indiqué, en réponse à une autre question, que l’appui américain à l’Etat hébreu «ne signifie pas que les Etats-Unis soutiennent l’injustice», en soulignant que son gouvernement entretient de bons rapports avec tous les pays. «Ce que nous essayons de faire, c’est d’encourager toutes les parties à s’entendre», a-t-il ajouté, en estimant que les Etats-Unis ont réalisé d’importants efforts sur ce plan précis. Il a fait remarquer que l’Administration américaine a de tout temps «et même avant la conférence de Madrid» soutenu la mise en application de la résolution 425, tout en soulignant que les propositions israéliennes de repli méritent quand même d’être prises en considération. Au sujet de la présence syrienne au Liban, M. Jones a indiqué que les Etats-Unis œuvrent en vue du retrait de toutes les forces étrangères du Liban, avant de faire remarquer que des Libanais croient encore que la guerre reprendra au cas où les forces syriennes s’en iraient du pays. Il a indiqué qu’il ne partage pas ce point de vue, «qui doit tout de même être pris en considération». Le diplomate a par ailleurs encouragé les jeunes à participer aux élections municipales dans la mesure où le scrutin, a-t-il dit, constituera pour eux une occasion de changer le système à l’avenir.