Actualités - CHRONOLOGIE
Bosnie : l'OTAN met la dernière main à la composition de sa nouvelle force de paix
le 07 avril 1998 à 00h00
L’OTAN mettra mardi et mercredi la dernière main à la composition de sa nouvelle force de paix en Bosnie, qui doit prendre la relève fin juin de la SFOR pour une période illimitée avec quelque 30.000 hommes issus d’une trentaine de pays. Une réunion est convoquée à ce sujet au QG des forces alliées en Europe, à Mons (sud-ouest de la Belgique). Elle réunira le premier jour les 16 membres de l’Alliance et sera élargie le lendemain aux autres contributeurs à la SFOR. Le plan d’opération pour la troisième force déployée en Bosnie par l’OTAN depuis fin 95, devrait être finalisé fin avril, selon un responsable. La nouvelle unité multinationale restera sous commandement américain et conservera le nom de SFOR par souci d’économies. En fonction de la situation, l’OTAN espère réduire graduellement ses effectifs après les élections générales bosniaques des 12 et 13 septembre. Depuis plusieurs mois, l’Alliance a reçu de multiples offres de pays désireux de participer à une suite de l’opération de paix en Bosnie. La réunion cette semaine permettra «de finaliser la composition de la nouvelle force sur la base de ces offres et de répartir les postes de commandement» en vertu du principe «tant d’hommes déployés = tant de postes de commandement», indique un spécialiste du dossier. Par rapport à la SFOR, les principaux changements sont une réduction du contingent américain de 8.500 à 6.000 hommes, l’augmentation des effectifs ukrainiens, la réduction de l’engagement malaisien, et l’apparition d’un bataillon belge d’environ 700 hommes. Opposition française Un «énorme problème» s’est posé pour la constitution d’une unité spéciale d’un millier d’hommes (gendarmes ou policiers militaires), «une invention américaine» pilotée par le commandant suprême des forces alliées en Europe, le général américain Wesley Clark, selon des diplomates. L’officier s’est heurté «à une opposition très ferme» de la France, pressentie pour prendre la direction de cette unité, des Pays-Bas et du Portugal, qui avaient été sollicités pour y participer. Ces pays, comme d’autres européens, sont très réservés à l’idée de substituer à des militaires en Bosnie des gendarmes pour une mission de plus en plus civile (maintien de l’ordre) et de moins en moins militaire. Pour les Etats-Unis, une telle substitution a l’avantage de montrer au Congrès que les Européens prennent en charge une part du fardeau bosniaque plus importante qu’auparavant. Mais en Europe, la crainte est grande que ce remplacement n’ouvre la voie au retrait des Américains, sans parler des risques de dérive de la mission. Egalement sollicitée, «l’Italie s’est retrouvée pratiquement toute seule à dire oui», selon un spécialiste du dossier. Les carabiniers italiens constitueront l’ossature de l’unité, avec un appoint… d’Argentins (faute d’Européens disponibles!) et peut-être d’Espagnols. D’autres problèmes sont en voie d’être résolus, comme la formation du futur commandement de la force. Pour ne pas mettre en péril la mission première de l’Alliance (la défense collective), impossible à assurer pour des QG sollicités dans le même temps en Bosnie, la SFOR aura un commandement constitué d’éléments disparates et non plus homogènes comme pour l’IFOR et la SFOR, selon un spécialiste. Sur proposition des Européens, une partie importante de l’état-major du Corps européen, basé à Strasbourg (France), sera ainsi déployée en Bosnie, comme devrait l’être aussi une représentation plus symbolique du QG de l’Euroforce (Italie, France, Espagne, Portugal), installé en Italie. Sur le terrain, l’OTAN conservera le même découpage géographique que pour les deux précédentes opérations, avec trois zones tenues par trois divisions multinationales dirigées par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France. (AFP)
L’OTAN mettra mardi et mercredi la dernière main à la composition de sa nouvelle force de paix en Bosnie, qui doit prendre la relève fin juin de la SFOR pour une période illimitée avec quelque 30.000 hommes issus d’une trentaine de pays. Une réunion est convoquée à ce sujet au QG des forces alliées en Europe, à Mons (sud-ouest de la Belgique). Elle réunira le premier jour les 16...
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