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Roumanie : Constantinescu exclut une amnistie pour les tortionnaires
le 11 avril 1998 à 00h00
Le président roumain Emil Constantinescu s’est fermement prononcé vendredi contre une amnistie des tortionnaires ayant commis des crimes contre l’humanité lors de la répression du soulèvement anti-Ceausescu de décembre 1989. «Je ne peux pas concevoir une amnistie de faits qui représentent des crimes contre l’humanité», affirme M. Constantinescu dans une déclaration diffusée à Bucarest par son service de presse. La réaction présidentielle intervient alors que les associations civiques, les médias et les organisations de participants à la révolution roumaine ont vivement critiqué une initiative du ministre de la Défense Constantin Dudu Ionescu proposant l’adoption d’une loi amnistiant les militaires impliqués dans la répression du soulèvement. «Quelles que soient les personnes et les institutions impliquées, la vérité doit être connue», souligne M. Constantinescu. Le chef de l’Etat n’exclut toutefois pas «une grâce collective ou une amnistie», qui pourraient être accordées uniquement «après la fin des procès et après la condamnation» des coupables. M. Constantinescu fait valoir que depuis son élection en novembre 1996, le parquet a remis à la justice 16 dossiers incriminant des militaires pour leur activité en décembre 1989. Le procès le plus retentissant, qui vient de commencer à Bucarest, concerne les généraux Victor Stanculescu et Mihai Chitac, accusés d’avoir ordonné la répression des manifestations à Timisoara (à l’ouest du pays). Reconvertis en «héros de la révolution», les deux généraux avaient fait partie du premier gouvernement post-Ceausescu, respectivement en tant que ministre de la Défense et ministre de l’Intérieur. Quelque 1.100 personnes ont été tuées et plusieurs milliers blessées dans l’ensemble du pays pendant le soulèvement. (AFP)
Le président roumain Emil Constantinescu s’est fermement prononcé vendredi contre une amnistie des tortionnaires ayant commis des crimes contre l’humanité lors de la répression du soulèvement anti-Ceausescu de décembre 1989. «Je ne peux pas concevoir une amnistie de faits qui représentent des crimes contre l’humanité», affirme M. Constantinescu dans une déclaration diffusée à ...
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