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Actualités - REPORTAGE

Viols, agressions à main armée, bagarres Casques Bleus pour maintenir l'ordre dans les écoles US

Une école publique américaine sur dix a été le théâtre de graves violences, dont des viols ou des agressions à main armée, dans le courant de l’année 1997, indiquent les premières statistiques fédérales sur le sujet rendues publiques par la Maison-Blanche. Selon l’enquête réalisée par le département de l’Education auprès de 1.200 établissements publics répartis dans les 50 Etats américains, un total de quelque 11.000 agressions à main armée, 7.000 vols et 4.000 viols ou agressions sexuelles ont été recensés dans ces écoles en 1997. Environ 190.000 agressions ou bagarres sans arme ont été rapportées dans les écoles publiques du pays pendant la même année, ainsi que 116.000 vols ou petits larcins et 98.000 incidents de vandalisme. Près de la moitié des établissements (47%) ont fait état d’au moins un de ces délits. Si l’on en croit les conclusions de l’enquête, la violence scolaire est essentiellement l’affaire des grands établissements, puisqu’un tiers des écoles de plus de 1.000 élèves ont fait état d’au moins un cas de violence grave, contre 4 à 9% des écoles accueillant moins de 1.000 jeunes. La brutalité de ces chiffres ne reflète cependant pas la réalité d’un phénomène qui est, selon les experts, souvent grossi par un large sentiment d’insécurité. Ainsi, ce sondage indique que 43% des écoles publiques n’ont rapporté aucun incident violent en 1997 et que la plupart d’entre elles (80%) en ont recensé moins de cinq. Pas de recette miracle Cette étude «montre clairement que la majorité de nos écoles est sûre et épargnée par la violence, c’est une bonne nouvelle», a souligné le président Bill Clinton en présentant les résultats de cette enquête dans une école d’Alexandria (Virginie), dans la banlieue de la capitale fédérale. «Cependant, cela montre aussi qu’un nombre trop important de nos enfants sont confrontés à une réalité bien plus effrayante lorsqu’ils passent la porte de l’école», a ajouté M. Clinton. «Il est vrai que certaines écoles connaissent de sérieux problèmes de criminalité et de violence qui compromettent l’environnement d’apprentissage et mettent en danger nos enfants et nos éducateurs», a pour sa part remarqué le secrétaire à la Justice (Attorney General) Janet Reno. «Ces problèmes doivent être identifiés, analysés et réglés de toute urgence», a-t-elle poursuivi. Cette étude fédérale, la première du genre, avait été commandée en décembre dernier par Bill Clinton après une fusillade survenue dans un lycée de Paducah (Kentucky), où un garçon de 14 ans avait ouvert le feu sur un groupe de jeunes, tuant trois jeunes et en blessant cinq. M. Clinton a rappelé les nombreuses initiatives mises en œuvre depuis son arrivée à la Maison-Blanche pour tenter de limiter le phénomène de la violence scolaire, comme la lutte contre la drogue et sa campagne en faveur du port obligatoire de l’uniforme dans les écoles publiques. Il a également rappelé que 17,5 millions de dollars de l’excédent budgétaire pour l’année fiscale en cours seraient attribués à la lutte contre la criminalité. «Nous ne pouvons pas laisser la violence, les armes à feu ou la drogue faire barrage entre nos enfants et l’éducation dont ils ont besoin», a dit M. Clinton. Mais comme l’a souligné Janet Reno, «il n’existe pas de recette miracle applicable uniformément pour mettre un terme à la violence à l’école». Un peu partout aux Etats-Unis, les initiatives locales se sont ainsi multipliées, allant de l’entrée des policiers dans l’enceinte de certains établissements à la création de corps de jeunes «casques bleus» chargés de régler pacifiquement les problèmes de cours d’école. (AFP)
Une école publique américaine sur dix a été le théâtre de graves violences, dont des viols ou des agressions à main armée, dans le courant de l’année 1997, indiquent les premières statistiques fédérales sur le sujet rendues publiques par la Maison-Blanche. Selon l’enquête réalisée par le département de l’Education auprès de 1.200 établissements publics répartis dans les...