Actualités - CHRONOLOGIE
Les palmes académiques à Aimée Boulos (photos)
Par C. M., le 05 mai 1998 à 00h00
Des collègues, une famille et des amis de classe. Ce sont les personnes qui entouraient Aimée Boulos, directrice de l’Institut des études scéniques et audiovisuelles de l’USJ (IESAV) hier, pour recevoir les Palmes académiques françaises qui lui ont été remises par M. Jean-François Desmazières, conseiller culturel près l’ambassade de France. A cette occasion, M. Desmazières a prononcé une allocution de circonstance annonçant d’emblée qu’il prenait une longueur d’avance sur la date prochaine du 10e anniversaire de cet institut pour décorer sa fondatrice et directrice: «Fêter par anticipation, c’est quelque part sacrifier une tradition française de la distinction...», a dit le conseiller culturel. Mais c’est pour éviter la période des préparatifs et des manifestations inhérents à ce genre de célébration, a-t-il aussitôt expliqué. Le conseiller culturel a évoqué la création de cet Institut «qui, en dix ans, a connu une bonne et belle fortune... Cela a été un succès, un pari réussi pour tous», mettant l’accent sur «deux mots qui sont les objectifs de l’IESAV: création et technique..». «Entreprendre quelque chose de difficile fait partie de votre vie. Vous avez tellement d’enthousiasme que tout vous paraît possible», devait-il dire en s’adressant personnellement à Aimée Boulos. «Parmi les objectifs impossibles, une question m’intéresse beaucoup: arriverez-vous à créer un Centre national du cinéma (CNC) à l’instar de celui existant en France? Vous avez compris que le problème est majeur», a insisté Desmazières avant d’affirmer: «La production audiovisuelle libanaise a besoin de vous. Deux choses précises m’intéressent dans ce que vous faites à l’IESAV: votre volonté d’ouverture avec les partenariats... et le Théâtre Monnot qui m’enchante... C’est une transversale au sein de l’USJ... un outil d’animation tant interne à cette université que pour la ville... En termes de programmation, c’est un sans faute pour une première année d’existence. Vous avez mis la barre où il fallait...». En sa qualité de diplomate français, Jean-François Desmazières s’est félicité de voir l’expression française privilégiée dans ce théâtre «qui s’invente» avant de faire Aimée Boulos officier des insignes des Palmes académiques, «au nom de M. Allègre, ministre de l’Education et de l’Enseignement supérieur, pour ce que vous faites pour l’enseignement supérieur, la création et la langue française...» On a rarement entendu une personne remercier la vie pour ce qu’elle lui a donné. Aimée Boulos l’a fait dans sa réponse avec une simplicité émouvante. C’est en effet une femme fière et émue d’avoir beaucoup reçu, dès l’enfance et jusqu’à ce jour, en qualité et en quantité, de sa famille, de ses éducateurs, de son époux, de ses enfants et de certaines rencontres heureuses tout au long d’une existence bien remplie, comme elle l’a expliqué, qui a remercié les responsables français pour «cette distinction qui s’ajoute à celle d’officier de l’Ordre des Arts et des Lettres qui m’a déjà été décernée... J’y vois là un signe d’estime pour l’Institut et pour le travail qui s’y fait... Cette distinction, je la partage avec tous ceux qui, de près ou de loin, ont largement contribué à l’édification et au développement de l’IESAV...». Si la directrice de l’IESAV a évoqué les différentes étapes de sa vie personnelle et professionnelle, les réalisations de son institut, c’est pour conclure en ces termes: «...J’ai été bien préparée finalement (aux responsabilités) et j’ai beaucoup reçu. Il n’est que justice que je rende dans la mesure du possible. Je souhaite donner encore et davantage, car, comme le dit si bien le texte de l’Evangile: Il sera beaucoup demandé à ceux qui auront beaucoup reçu».
Des collègues, une famille et des amis de classe. Ce sont les personnes qui entouraient Aimée Boulos, directrice de l’Institut des études scéniques et audiovisuelles de l’USJ (IESAV) hier, pour recevoir les Palmes académiques françaises qui lui ont été remises par M. Jean-François Desmazières, conseiller culturel près l’ambassade de France. A cette occasion, M. Desmazières a...
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