Actualités - CHRONOLOGIE
Allemagne - L'est sera à l'honneur en 1999 Weimar, nouvelle capitale culturelle de l'Europe
le 31 décembre 1998 à 00h00
Succédant à Salonique (1997) et Stockholm (1998), la petite cité de Weimar (est), forte d’un rayonnement exceptionnel depuis Goethe, va revêtir jeudi soir à minuit ses habits de capitale culturelle européenne 1999. L’évènement sera célébré symboliquement par une fête de rue et par l’inauguration d’un musée, en attendant le coup d’envoi officiel des festivités, le 19 février, en présence du président allemand Roman Herzog. Weimar (60 000 habitants), première ville de l’ancien bloc de l’Est à accéder au rang de capitale culturelle européenne, entrera dans l’année 1999 avec un nouveau joyau, le Nouveau Musée de Weimar. Ce musée exposera les collections d’un galeriste réputé de Cologne (ouest), Paul Maenz, de l’avant-garde italienne à l’art minimaliste. Pour cette petite ville de province, à peine sortie de 40 ans de torpeur communiste, 1999 représente une chance unique de renouer avec son passé prestigieux mais aussi un défi, à quelques mois de l’entrée dans le nouveau millénaire. Sans grande envergure politique, le duché de Saxe-Weimar s’épanouit sous le règne de Carl August (1757-1828), qui attira à la cour une pléiade de grands écrivains allemands, dont Goethe et Schiller. Devenu célèbre dès l’âge de 25 ans avec les Souffrances du jeune Werther, Johann Wolfgang von Goethe, homme de lettres, scientifique et ministre, s’installa en 1775 à Weimar, qu’il ne quitta plus jusqu’à sa mort en 1832. Weimar a aussi associé son nom à la musique – Johann Sebastian Bach et Franz Liszt y travaillèrent – à la philosophie avec Friedrich Nietzsche, au Jugendstil (Art nouveau) et à l’école du Bauhaus qui y prit naissance en 1919. La constitution de la première République allemande, entrée dans l’histoire sous le nom de «République de Weimar» et enterrée par les nazis en 1933, y fut également adoptée en 1919. La ville célébrera en 1999 plusieurs dates-clés de l’histoire allemande: 250e anniversaire de la naissance de Goethe, 80e anniversaire de la République de Weimar et du Bauhaus, 50e anniversaire de la fondation de la RFA et de la RDA, dix ans de la réunification allemande. «Le programme ne doit pas seulement faire appel à l’histoire, il doit aussi se projeter vers l’avenir», souligne le commissaire des festivités, Bernd Kauffmann. Au-delà du mythe de Weimar, «il faut aussi revenir sur l’ombre de Buchenwald», le camp de concentration dans lequel 56 000 personnes furent assassinées par les nazis, à quelques kilomètres de la ville, dit-il. De Goethe à Buchenwald, Weimar concentre deux symboles-clés de l’apogée et de la chute de la culture allemande. Un sentier, «la percée du temps», reliera à compter du 22 janvier le château du mont Ettersberg, symbole du raffinement humaniste de la cour de Saxe-Weimar, à l’ancien camp, à travers la forêt. Le programme, qui comprend pas moins de 300 manifestations (expositions, théâtre, concerts, congrès), sera axé sur cinq thèmes : le «complexe de Goethe», «Weimar en Europe», «la difficulté de se souvenir» (Buchenwald), «dix ans après» (réunification), «Au revoir et arrivée» (du nouveau millénaire). Nombre d’artistes prestigieux sont attendus : Robert Wilson avec son troisième projet «Death, Destruction and Detroit», Daniel Barenboim avec la Philharmonie de Berlin, le Tokyo Ballet avec une création de Maurice Béjart... Le menu s’annonce prometteur, malgré un budget assez modeste et au financement encore incertain d’environ 63 millions de marks (37 millions de dollars).
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