Vanessa Gusmeroli avait été propulsée nouvelle étoile du patinage artistique français en 1997, année où elle décrocha une troisième place aux Championnats du monde. Onzième des Championnats d’Europe en janvier à Milan, puis sixième des jeux Olympiques de Nagano, elle n’a pas confirmé. Pour 1999, Vanessa Gusmeroli, 20 ans, rêve surtout d’un premier titre de championne de France. Q: Après les excellents résultats obtenus en 1997, vous avez rencontré quelques difficultés la saison dernière. Pourquoi ? R: J’ai eu du mal à admettre certaines choses, notamment mon nouveau statut. Après ma troisième place aux Championnats du monde 1997, il y a eu beaucoup de gens autour de moi. Tout le poids de la compétition et tout le stress se sont retrouvés sur mes épaules. On exigeait beaucoup de moi. J’ai eu un peu peur. Et puis j’ai commis quelques fautes minimes qui m’ont pénalisée, peut-être parce que je ne patinais pas libérée. Q: Quelle fut votre principale déception de la saison ? R: Ma deuxième place aux Championnats de France derrière Laetitia Hubert, alors que je considère que j’avais mieux patiné qu’elle. En plus, contrairement à elle, j’avais présenté un nouveau programme. Mais le jury, qui était composé essentiellement de Parisiens, n’en a pas tenu compte. J’en ai discuté avec Laetitia. Même elle admet que j’avais mieux patiné. Mais cela va me motiver encore plus pour les prochains Championnats d’Europe. Q: Justement, autour de quels grands rendez-vous avez-vous axé votre saison ? R: Il y aura d’abord les Championnats d’Europe, fin janvier à Prague, puis les Championnats du monde en mars à Helsinki. L’équipe de France dispose de deux places pour ces deux compétitions. Mon premier objectif, ce sera de monter sur le podium européen. Mais surtout, j’aimerais bien être enfin championne de France.