Actualités - REPORTAGE
Promenades libanaises Les cèdres du Liban : symbole du pays et gloire d'un village (photos)
Par FARCHAKH Joanne, le 31 décembre 1998 à 00h00
Majestueux, éternellement verts, les «cèdres de Dieu» ont délié les siècles, traversé l’histoire, séduisant conquérants, rois et reines. Les pharaons, eux, utilisaient leur essence pour la momification. Quant aux dieux, un temple en bois de cèdres du Liban leur suffisait. Salomon, pour sa part, en commanda une grande quantité pour édifier le temple de Jérusalem. Les plus belles métaphores de la Bible sont consacrées à ces arbres, symboles du Liban depuis l’Antiquité. La forêt des cèdres la plus prestigieuse du Liban se trouve dans le caza de Bécharré. Cette région du Nord répond à tous les souhaits des touristes et skieurs: restaurants, hôtels, chalets, boîtes de nuit et kiosques de souvenirs. Les pistes de ski sont équipées de remonte - pentes et se distinguent par la qualité de la neige et le très beau paysage qu’elles offrent. Avant d’arriver aux pistes, la forêt des cèdres raconte l’histoire de toute notre civilisation. Malheureusement, ce qui en reste n’a rien à voir avec ce qu’elle était dans son passé glorieux. Seulement trois cent soixante-douze cèdres se dressent encore sur leurs grands troncs, et leurs puissantes branches tiennent bon malgré les tonnes de neige de l’hiver. Actuellement l’entrée de la forêt est interdite, à la demande du Comité des amis de la forêt des cèdres. «Ce comité a été fondé en 1985 pour sauvegarder les cèdres délaissés durant la guerre», explique M. Antoine Gebrayel Tok, historien et secrétaire du comité. «Il fallait protéger les cèdres des animaux et des visiteurs qui détruisaient ces lieux. Alors on a entamé la reconstruction du muret édifié à la demande de la reine Victoria en 1876, ce qui a permis de rétablir l’équilibre naturel de la forêt. Mais quelques années plus tard, en 1992, les grandes chutes de neige ont cassé les branches des cèdres; les arbres sont alors devenus très fragiles et avaient besoin de soins très coûteux. C’est alors que l’Agence des espaces verts d’Île-de-France a contribué à la sauvegarde de ce grand patrimoine libanais. Les arbres sont aussitôt soignés et une pépinière est mise en place pour replanter de nouveaux cèdres. Aujourd’hui, la forêt se porte bien, les petits cèdres commencent à pousser, de nouveaux espoirs pour conserver ce patrimoine peuvent être réalisés. M. Riyad Keyrouz président du Comité pour la sauvegarde de la vallée de la Qadisha déclare à ce sujet: «Nos efforts ont été fortement récompensés quand le bureau du patrimoine mondial a inscrit la forêt des Cèdres de Dieu et la vallée de la Qadisha sur la liste du patrimoine mondial».
Majestueux, éternellement verts, les «cèdres de Dieu» ont délié les siècles, traversé l’histoire, séduisant conquérants, rois et reines. Les pharaons, eux, utilisaient leur essence pour la momification. Quant aux dieux, un temple en bois de cèdres du Liban leur suffisait. Salomon, pour sa part, en commanda une grande quantité pour édifier le temple de Jérusalem. Les plus belles métaphores de la Bible sont consacrées à ces arbres, symboles du Liban depuis l’Antiquité. La forêt des cèdres la plus prestigieuse du Liban se trouve dans le caza de Bécharré. Cette région du Nord répond à tous les souhaits des touristes et skieurs: restaurants, hôtels, chalets, boîtes de nuit et kiosques de souvenirs. Les pistes de ski sont équipées de remonte - pentes et se distinguent par la qualité de la neige et le très...