Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Eco-Liban Pas de baisse artificielle des taux, affirme Salamé

Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé a écarté l’éventualité d’une baisse artificielle des taux d’intérêt, qui engendrerait selon lui des troubles monétaires. «Ils seront fixés par le marché qui appréciera les efforts d’assainissement des finances publiques à leur juste mesure», a-t-il affirmé, dans un entretien à l’AFP. «S’il n’y a pas de troubles politiques et si le gouvernement réussit à améliorer les recettes du Trésor, les taux servis sur la livre vont baisser. En tout cas je ne les vois pas monter», a-t-il dit. M. Salamé a souligné la nette tendance à la baisse ces six dernières années des taux sur les bons du Trésor à un an, de 18 à 13,5 %, en dépit de la progression de la dette, qui s’élève aujourd’hui, selon lui, à 17 mds USD, dont 4,2 mds de dette extérieure. Depuis octobre 97 à ce jour, les taux sur les bons de deux ans ont également baissé de 23 % à 16 %. En outre, a ajouté M. Salamé, la baisse à 13 % du produit intérieur brut du déficit budgétaire en 1998, contre 2 % en 1997, et l’annonce du gouvernement de Sélim Hoss de sa volonté de faire baisser davantage ce déficit jouent un rôle favorable à la livre. «Les mesures préventives prises par la BDL en 1998, pour surmonter les crises des marchés émergents et résorber l’impact des tensions politiques intérieures liées au changement de régime, ont contribué à la stabilisation de la monnaie nationale», a-t-il souligné. La livre n’a pratiquement pas bougé depuis le départ le 30 novembre du Premier ministre Rafic Hariri. «La confiance inspirée par le nouveau régime représenté par le président de la République, le générale Émile Lahoud, a contribué au maintien de la stabilité monétaire». «L’annonce du gouvernement de Sélim Hoss de son attachement à la stabilité de la livre libanaise a en outre rassuré les investisseurs libanais et étrangers», a estimeé M. Salamé. Cependant, selon des sources bancaires, la BDL a vendu environ 300 millions de dollars depuis le 29 novembre pour soutenir la livre, qui s’échange aujourd’hui au haut de la fourchette fixée à 1 516 LL pour un dollar, contre 1 502 LL avant le départ de M. Hariri. Selon ces sources, les réserves nettes en devises de la BDL se montent à 3,4 mds USD, outre dix millions d’onces d’or.
Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé a écarté l’éventualité d’une baisse artificielle des taux d’intérêt, qui engendrerait selon lui des troubles monétaires. «Ils seront fixés par le marché qui appréciera les efforts d’assainissement des finances publiques à leur juste mesure», a-t-il affirmé, dans un entretien à l’AFP. «S’il n’y a pas de troubles...