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Actualités - CHRONOLOGIE

Irak - Quatre soldats tués par des tirs de missiles US Escalade militaire dans le ciel irakien (photo)

Des chasseurs américains F-16 ont tiré lundi des missiles contre une batterie antiaérienne dans le nord de l’Irak, tuant au moins quatre soldats selon Bagdad, en riposte à des tirs de l’Irak qui a mis à exécution sa menace de ne plus respecter les deux zones d’exclusion aérienne. Le Pentagone a indiqué que les appareils américains avaient riposté à des tirs de missiles antiaériens irakiens, et le président Bill Clinton a averti que les États-Unis continueraient à faire respecter les zones d’exclusion aériennes imposées à l’Irak par les Alliés depuis la fin de la guerre du Golfe en 1991. «Il y a eu une agression irakienne contre des avions de chasse américains», a déclaré le porte-parole du département de la Défense américain. «Nos appareils ont riposté dans les règles habituelles d’échange de tirs», a-t-il poursuivi. «Des avions de la coalition conduisant une opération de patrouille de routine au-dessus de la zone d’exclusion aérienne ont été attaqués par des missiles sol-air irakiens», a indiqué une source militaire américaine. Les équipages de ces avions ont activé leurs systèmes de défense et ont riposté en tirant des missiles (air-sol) HARM et d’autres munitions, selon cette source. «Aucun dommage n’a été causé aux avions de la coalition et leurs équipages sont rentrés à leur base», a précisé cet officier américain ayant requis l’anonymat. Le porte-parole du Pentagone s’est refusé à tout commentaire concernant les dégâts causés par les tirs américains. Cette escalade s’est produite dans la zone d’exclusion au nord du 36e parallèle, moins de 48 heures après que l’Irak eut annoncé que sa DCA ouvrirait le feu contre les avions américains et britanniques «violant son espace aérien». Un communiqué militaire irakien a accusé des avions «ennemis», venus de Turquie, d’avoir mené l’attaque contre une batterie antiaérienne, tuant quatre soldats et en blessant sept autres. Les appareils ont «violé l’espace aérien irakien à 13h37 locales (10h37 GMT) et se sont approchés de certaines positions de notre défense antiaérienne avant de tirer leurs missiles sur l’une d’elles», selon le communiqué. Une «première formation d’avions ennemis avait violé l’espace irakien à 10h25 locales (07h25 GMT), mais la DCA les a contraints à rebrousser chemin», a indiqué l’armée irakienne. Selon une source gouvernementale turque, un missile de type SAM a été tiré depuis un endroit situé au nord de Mossoul, principale ville de la région contre les appareils, qui venaient de la base d’Incirlik (Turquie). Un porte-parole américain en Turquie a précisé que les États-Unis «continueraient à mettre en œuvre les zones d’exclusion aérienne dans le nord et le sud de l’Irak pour contenir la menace que constitue Saddam Hussein dans la région». Samedi, un premier incident s’était produit dans la zone d’exclusion sud. Un appareil britannique Tornado avait indiqué avoir «observé» des tirs de la DCA, trop lointains toutefois pour constituer un danger. Mais quelques heures plus tard, le vice-président Taha Yassine Ramadan annonçait que l’Irak ne «pouvait que riposter» aux violations de son espace aérien, confirmant ainsi l’intention de l’Irak de faire des zones d’exclusion un point de fixation et d’ouvrir un nouveau front dans la confrontation. L’Irak ne reconnaît pas ces zones d’exclusion qui couvrent plus de la moitié de son territoire et n’ont pas fait l’objet de résolutions spécifiques de l’Onu. Samedi, Londres et Washington avaient immédiatement prévenu l’Irak que leurs appareils riposteraient s’ils étaient attaqués. À Bagdad, des diplomates occidentaux redoutaient que cette montée de tension, perceptible depuis plusieurs jours, après que l’Irak eut dénoncé une série de «violations» de son espace aérien, ne débouche sur une possible escalade militaire. Ils observaient qu’en l’absence d’esquisse de solution diplomatique, l’Irak se réfugiait depuis plusieurs jours sur une «ligne dure et jusqu’au-boutiste», tout en tentant d’obtenir un soutien plus actif de la part des pays arabes. Des informations concordantes indiquent que les unités militaires irakiennes ont été maintenues en état d’alerte depuis la fin des frappes de l’opération Renard du désert. Le Premier ministre Tarek Aziz avait affirmé lundi dernier que l’Irak s’attendait à une reprise des bombardements, «après la fin du Ramadan», qui doit s’achever vers le 18 janvier.
Des chasseurs américains F-16 ont tiré lundi des missiles contre une batterie antiaérienne dans le nord de l’Irak, tuant au moins quatre soldats selon Bagdad, en riposte à des tirs de l’Irak qui a mis à exécution sa menace de ne plus respecter les deux zones d’exclusion aérienne. Le Pentagone a indiqué que les appareils américains avaient riposté à des tirs de missiles...