Pau-Orthez, vainqueur à Dijon (80-68), a encore creusé l’écart sur ses poursuivants, après les défaites de Cholet devant Chalon-sur-Saône (67-70) et de Villeurbanne à Antibes (75-89), lors de la dix-neuvième journée du Championnat de France de basket-ball. L’Elan Béarnais précède désormais de trois points Cholet, Villeurbanne et Chalon et possède les meilleures chances d’obtenir la première place de la saison régulière, la seule directivement qualificative pour l’Euroligue. Limoges s’est incliné au Mans (58-66), une semaine après sa défaite à Levallois (71-74). Un nouveau revers au parfum de crise pour le CSP, relégué à la cinquième place, à quatre longueurs de Pau-Orthez, en compagnie du PSG-Racing et de Nancy, victorieux respectivement de Montpellier (65-44) et de Besançon (72-68). D’entrée, la JDA Dijon encaissait un 7-0. Calabria sur panier primé arrêtait l’hémorragie et Dijon revenait à deux points sur des lancers francs de Ezugwu (7-5 à la 4e). Pau Orthez, avec un bon tir de Foirest à trois points, menait le bal et l’écart se creusait petit à petit (15-7 à la 6e). Dijon, qui n’arrivait pas à jouer intérieur, se reposait sur des shoots lointains. Si, dans un premier temps, cela permettait à Dijon de revenir à trois points, cela ne durait pas car, après un coup d’accélérateur, Pau menait 21 à 12 à la 9e. Les affaires de Dijon ne se sont pas arrangées lorsque Bernard fut évacué sur une civière inconscient, victime d’une fracture du nez. Paradoxalement, ce coup dur réveillait les Dijonais sous l’impulsion de Hamm et Calabria (30-32 à la 16e). Pau rentrait au vestiaire avec les 7 points du départ (41-34). Dans tous les secteurs du jeu, les Dijonnais étaient dominés (58-42 à la 27e). Même un beau baroud d’honneur de Dijon (56-68 à la 35e) ne suffisait pas. Les hommes de Chris Singleton s’inclinaient 80 à 68. Après Pau-Orthez lors de la deuxième journée du championnat, Cholet a subi son second revers à la Meilleraie (67-70) devant des Chalonnais irréprochables, qui ont mené les débats de bout en bout. Chalon-sur-Saône confirmait d’entrée son statut de bonne surprise du championnat. Sous la houlette d’un Gatlin impeccable (11 points en première période à 100 % de réussite), les Bourguignons se jouaient sans coup férir du semblant de défense choletaise. Face au remarquable hermétisme de la défense bourguignonne, seul Dobos tirait son épingle du jeu (18 des 33 points de Cholet en première mi-temps). Chalon-sur-Saône atteignait la pause logiquement en avance (41-33) face à des Choletais qui se tiraient finalement bien au vu de leurs prestations. En infligeant un 7-0 aux Bourguignons dès le retour des vestiaires, Cholet se remettait en selle d’autant que la défense chalonnaise apparaissait moins sereine, ce dont profitait Harmon. Ce n’était toutefois pas suffisant pour enrayer la belle machine chalonnaise remarquablement adroite, à l’image de l’ébouriffant tandem Gatlin-Owens. Antibes s’est fort logiquement imposé sur son parquet face à Villeurbanne. En première mi-temps, grâce à Draper, Howard et Ostrowski, bien enmenés par Jackson et Molinari, les Azuréens ont très rapidement creusé l’écart pour atteindre 24-12 à la 10e minute. Grâce aux bons ballons donnés à l’intérieur, les joueurs de Michel Gomez, mis en confiance, sont parvenus à contrarier le jeu de l’ASVEL.. Mais la réaction des visiteurs est enfin venue par Pluvy, Adams qui ont réalisé 14-0 en cinq minutes. La défense de Villeurbanne s’est alors installée en "zone press", mais Ostrowski a porté l’écart à 6 points, à la fin de la première période grâce à de meilleurs rebonds (36-30). A la reprise Shalstrom est entré à la place d’Ostrowski et ses coéquipiers très déterminés ont ensuite mené 54-44, en milieu de la seconde période. Antibes a pris définitivement l’avantage face à Villeurbanne, auteur de trop nombreuses fautes et qui s’est finalement incliné 89-75. Grâce à une superbe défense, Le Mans a pris face à Limoges une revanche logique sur le match aller (66-58), sous l’impulsion de Jennings, une fois de plus impérial (29 points et un 5 sur 6 à 3 points). Le meneur de jeu Manceau avait vite donné le ton, alors qu’aux rebonds ses coéquipiers menaient la vie très dure à des Limougeauds qui ne parvenaient à ne répliquer que par leur pivot Weis. Peu à peu les locaux creusaient l’écart pour arriver avec une avance de huit points (31-23) au repos. Dès la reprise, Stansbury, sur 2 paniers primés, permettait au Mans de bien redémarrer. Les Limousins tentaient bien de limiter la casse mais ils étaient pris sous l’éteignoir par la vaillance des locaux. Le Mans s’illustrait par un 35 à 25 aux rebonds. Dès lors, les Manceaux n’étaient plus inquiétés pour finalement réussir une excellente affaire. Le PSG-Racing l’a emporté sans problème devant Montpellier qui a fait front pendant les quinze premières minutes avant de s’écrouler. Les Parisiens ont imposé leur jeu collectif plus élaboré et ont su exploiter les nombreuses pertes de balle de leurs adversaires. Les Languedociens ont cherché sans succès leur salut dans le jeu extérieur (3 sur 17 à trois points), tandis que Stéphane Risacher et ses coéquipiers se montraient plus adroits dans cet exercice (6 sur 19). Auteurs d’une mauvaise entame (4-8 à la 6e), les Montpelliérains étaient parvenus à recoller au score, notamment grâce à Jaxon, très présent au rebond, et Lesage (18-18, 13e). Après un court chassé-croisé, Montpellier perdait pied dans les cinq dernières minutes de la première période. Les joueurs de Freddy Hufnagel gâchaient de nombreux ballons, négligeaient le repli défensif et offraient trop de lancers francs aux Parisiens. Le PSG atteignait le repos avec une confortable avance de treize points (36-23). La seconde période se déroulait sur le même tempo et le match tournait par instants à la démonstration pour un Paris-SG parfois brouillon qui creusait encore l’écart (47-29, 30e, 57-35, 37e). Montpellier, dont la dernière victoire remonte au 31 octobre (12e journée) à Evreux poursuit son chemin de croix en queue du classement. Nancy a obtenu une victoire sur le fil sur Besançon (72-68) après avoir eu toutes les peines du monde à se débarrasser d’un adversaire particulièrement coriace au terme d’un bras de fer d’une grande intensité. Au cours de la première période, les deux équipes se portaient tour à tour aux commandes sans jamais parvenir à se détacher de plus de quatre points. Avec un Hall pourtant déjà nanti de trois fautes dès la quatrième minute, les Bisontins tenaient la dragée haute à une formation nancéienne où Robinson (14 points au cours des 20 premières minutes) se montrait très inspiré. Nancy atteignait la pause avec un seul point d’avance (34-33). La seconde mi-temps était une répétition de la première et Nancy parvenait seulement dans les trois dernières minutes à s’assurer l’écart le plus substantiel à +5 (66-61 à la 38e) grâce essentiellement à la réussite aux tirs primés de Cérase et de Lion. Hall, Meeks et Gizzi avaient beau jeter toutes leurs forces pour revenir au score, Nancy tremblait jusqu’au bout mais conservait le dernier mot. Vainqueur de Limoges le week-end écoulé, Levallois a poursuivi sur sa lancée en dominant largement Gravelines dans le Nord (89-76). Les ailiers nordistes avaient pourtant commencé par se montrer adroits, Jimmi Vérove, Elijah Allen et Wallez marquant à trois points (11-8, 5e). Dans un match où les attaques prenaient le pas sur les défenses, Levallois jouait avec précision, alternant jeu intérieur, avec Giffa et Masingue, et jeu extérieur, avec Scott et N’Kembe. Avec sept points d’avance à la pause (50-43), les Franciliens prenaient un option sur la victoire d’autant qu’après trois minutes de jeu seulement en seconde période, Allen écopait de sa 4e faute personnelle. Sans meneur et sans aucune agressivité défensive, Gravelines subissait alors le talent et l’enthousiasme des Levalloisiens (61-82 à la 35e) pour s’incliner nettement. Evreux a battu Toulouse (71-62), à l’issue d’une rencontre plus serrée qu’il n’y paraît, dans un match capital pour les deux équipes qui se partageaient alors la 14e place. Toujours à égalité (60-60) à 3 minutes de la fin, les Normands, sous la conduite de Corey Crowder (18 points) et de Troy Brown (16 points et 12 rebonds), ont laissé sur place les Toulousains. La sortie de leur pivot Kevin Van Veldhuizen n’arrangea évidemment pas les affaires des visiteurs, Brown, Franck Tchiloemba et Spencer McKay compilant à eux trois 25 rebonds et accentuant leur domination dans la raquette (36 prises à 29). Antoine Gillepsie (28 points à 57 % et huit fautes provoquées) ne put que retarder l’échéance.