Le président du Comité international olympique (CIO), Juan Antonio Samaranch, a multiplié en fin de semaine les déclarations à propos des scandales liés à la corruption et au dopage dans le sport, souhaitant notamment des changements dans le système d’élection des villes olympiques et confirmant la création d’une «agence contre le dopage». Dans une déclaration au quotidien de Suisse romande Le Matin, le président assure à nouveau que le CIO va «faire le ménage de façon forte et nette». Révélant que la commission d’enquête sur Salt Lake City présentera son rapport le 23 janvier, il a assuré que l’exécutif du CIO prendra rapidement «une décision finale sur cette affaire». «Mais j’aimerais aussi que la commission exécutive prenne d’autres résolutions, car nous ne sommes pas contents de la façon d’élire les villes organisatrices des Jeux». Juan Antonio Samaranch laisse alors entendre qu’il pencherait pour un système proche de celui en vigueur dans la plupart des grandes fédérations sportives internationales, football, ski ou athlétisme, où c’est l’exécutif qui choisit les sites des Championnats du monde et non plus le congrès. «C’est à nous, comité exécutif, de persuader la session plénière du bien-fondé de ces changements», a-t-il déclaré. «Ce n’est pas facile, car c’est évidemment proposer aux membres d’accepter de se couper la tête, mais je crois qu’après ce scandale, le CIO, dans son intégralité, doit être conscient que le système doit changer», a-t-il ajouté. Dans le même ordre d’idée, M. Samaranch a précisé qu’il allait mettre un terme aux visites des membres du CIO dans les villes candidates. À propos du dopage, il a répété qu’il souhaitait vivement la création d’une agence qui effectuera recherches et enquêtes en toute indépendance. «Nous chercherons lors de la grande conférence sur le dopage, à Lausanne en février prochain, à établir une définition claire du dopage et à harmoniser les règlements entre fédérations. Nous chercherons aussi à déterminer les prérogatives des gouvernements», a-t-il dit.