Le commissionnaire de la NBA David Stern a fait parvenir de nouvelles propositions au directeur exécutif du syndicat des joueurs Billy Hunter pour tenter de sortir de l’impasse qui menace, après plus de 5 mois de lock-out, de provoquer l’annulation du championnat professionnel nord-américain de basket-ball, a-t-on appris jeudi auprès de la NBA. Ces propositions préconisent notamment d’associer au maintien de la clause Larry Bird l’instauration d’un système de fonds de reversion et d’une échelle progressive des salaires. Le plafonnement de la masse salariale que veulent instaurer les propriétaires d’équipes est le principal point de divergence existant avec les joueurs. SportsTicker, une chaîne d’informations sportives, a confirmé jeudi que le document de neuf pages prouverait que la NBA est disposée à faire des concessions déterminantes aux joueurs, qui seraient validées pour les trois prochaines années. Le conflit, ouvert par la décision des propriétaires de franchises d’imposer un lock-out à partir du 1er juillet, tourne autour de la répartition entre ceux-ci et les joueurs des quelque 2 milliards de dollars annuels drainés par le basket professionnel nord-américain. Les propriétaires souhaitent limiter la masse salariale et faire tomber à 48 % de cette manne la part des joueurs, qui avait atteint un pourcentage record de 57 % la saison dernière. Le lock-out a déjà provoqué l’annulation de 308 parties de la saison régulière qui aurait dû débuter le 3 novembre. Euroligue-Villeurbanne, pour un panier de moins La dernière journée de la première phase de l’Euroligue masculine s’est soldée par deux petites déceptions pour les clubs français. Battu 56-66 à domicile pour la première fois de la saison, par le leader Kaunas (Lituanie), Pau-Orthez termine avec un bilan équilibré (5 victoires, 5 défaites) mais doit se contenter de la troisième place de son groupe. Nettement dominés face à une formation lituanienne plus physique, candidate déclarée au Final Four de Munich, les champions de France vont s’appliquer au cours de la seconde phase à rattraper le point qui les sépare de Fenerbahce Istanbul et donc de la deuxième place. Un accessit qui donne l’avantage du terrain en huitièmes de finale. Versé en compagnie de Kaunas et Fenerbahce Istanbul dans un nouveau groupe, Pau-Orthez va poursuivre sa saison européenne face aux champions d’Espagne Manresa, aux Croates du Cibona Zagreb et aux Serbes de l’Étoile Rouge de Belgrade. Du côté villeurbannais, on ressent forçément une grosse amertume au moment de tirer le bilan de cette première partie de l’Euroligue. Victorieuse de neuf points devant le leader de son groupe, Ljubljana, après avoir été il est vrai mené à la mi-temps, l’ASVEL n’a pu remonter entièrement le handicap de dix points concédé lors de la première manche. C’est donc seulement à cause de ce point average très légèrement négatif que les hommes de Greg Beugnot échouent à la deuxième place de leur poule avec une balance pourtant très positive (7 victoires, 3 défaites). Appelés maintenant à poursuivre leur saison européenne face à Ulker Istanbul (Turquie), Zadar (Croatie) et Berlin (Allemagne), ils vont essayer de récupérer ce fauteuil de leader. Seule l’équipe classée première de chaque groupe à l’issue de la seconde phase est en effet assurée de bénéficier de l’avantage du terrain pour les huitièmes, mais aussi en quarts de finale. La France redresse la tête Malgré ces petites contrariétés de dernière minute, Villeurbanne et Pau-Orthez n’en ont pas moins réussi les quatre premiers mois de leur saison européenne, cumulant 12 succès en 20 rencontres dans une compétition chaque année plus relevée. Avec deux équipes dans le trio de tête, le basket français n’avait pas été à pareille fête depuis au moins deux ans lors de la dernière participation de Villeurbanne à un Final Four. La saison dernière, la France avait même perdu une place en Euroligue en raison des mauvais résultats de Limoges et Pau-Orthez. Un billet qui pourrait être récupéré dès la fin de l’exercice 1998-99 puisque Cholet et Limoges viennent de terminer en tête de leurs groupes à l’issue de la phase de brassage de la Saporta Cup (ex-Eurocoupe, la deuxième compétition européenne). À signaler aussi l’accession de Dijon aux huitièmes de finale de la coupe Korac. L’Euroligue reprendra en janvier avec six matches au programme (les 7, 14, 21 janvier puis 4, 11 et 18 février). Les points acquis lors de la première phase sont conservés et seuls les quatre premiers de chaque groupe sont qualifiés pour les huitièmes de finale. Ceux-ci, comme les quarts de finale, se disputent au meilleur des trois manches avant le Final Four de Munich prévu du 20 au 22 avril. Les nouveaux groupes : Groupe E : 1. Kaunas (Lituanie) 18 points; 2. Fenerbahce Istanbul (Turquie) 16 points; 3. Pau-Orthez 15 points; 4. Zagreb (Croatie) 14 points; 5. Manresa (Espagne) 13 points; 6. Étoile Rouge de Belgrade (Yougoslavie) 12 points. Groupe F : 1. Panathinaïkos Athènes (Grèce) 20 points; 2. Efes Istanbul (Turquie) 17 points; 3. Maccabi Tel-Aviv (Israël) 14 points; 4. Vitoria (Espagne) 14 points; 5. Varese (Italie) 14 points; 6. Saratov (Russie) 12 points. Groupe G : 1. Olympiakos Le Pirée (Grèce) 18 points; 2. Kinder Bologne (Italie) 17 points; 3. CSKA Moscou (Russie) 15 points; 4. Team Bologne (Italie) 15 points; 5. PAOK Salonique (Grèce) 14 points; 6. Samara (Russie) 11 points. Groupe H : 1. Ljubljana (Slovénie) 17 points; 2. Villeurbanne 17 points; 3. Real Madrid (Espagne) 16 points; 4. Ulker Istanbul (Turquie) 14 points; 5. Zadar (Croatie) 13 points; 6. Berlin (Allemagne) 13 points.