Le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a déclaré mercredi que cette journée qui a vu des frappes américaines et britanniques contre l’Irak était «un triste jour pour les Nations unies et pour le monde». «Mes pensées vont au peuple d’Irak, aux 370 travailleurs humanitaires qui restent dans le pays et à tous ceux dont les vies sont en danger», a-t-il dit. M. Annan affirme que l’Onu reste disponible pour aider les populations et tenter de ramener la paix dans la région. «C’est aussi un triste jour pour moi personnellement. Tout au long de cette année, j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour assurer un respect pacifique des résolutions du Conseil de sécurité, et ainsi éviter le recours à la force», a dit M. Annan. À deux reprises en février puis en novembre, le secrétaire général a réussi à éviter des frappes américaines et britanniques contre Bagdad. Il a souligné que «cela n’a pas été un processus facile ou sans douleur. Cela a requis de la patience, de la détermination et la volonté de rechercher la paix même quand tous les signes étaient à la guerre. Quelque difficile qu’ait été la tâche, les Nations unies devaient essayer aussi longtemps qu’un espoir de paix subsistait». «Je regrette profondément que, aujourd’hui, ces efforts se soient révélés insuffisants», a-t-il ajouté. «On ne peut ramener dans le passé ce qui est arrivé. Ni aucun d’entre nous ne peut prévoir l’avenir. Tout ce que nous savons c’est que demain, comme hier, il y aura encore un besoin aigu, en Irak, et plus largement dans la région, pour des secours humanitaires et une diplomatie réparatrice.