Le président Émile Lahoud a affirmé que le nouveau régime est soucieux de préserver la pérennité des textes législatifs en vigueur, en cherchant toutefois à les améliorer et à les développer dans un sens qui puisse servir l’économie nationale et motiver les investissements. Le président Lahoud a tenu ces propos en recevant hier une délégation de la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth, conduite par M. Adnan Kassar. Parlant au nom de la délégation, M. Kassar a précisé que cette visite a un double objectif : présenter les félicitations au chef de l’État et exprimer le soutien au nouveau régime, soulignant que la CCIB a pleinement confiance dans la capacité de ce régime à surmonter les difficultés et à trouver les solutions aux différents problèmes, notamment économiques, qui se posent au Liban. M. Kassar a poursuivi : «Nous nous considérons représentés par tous les membres de ce gouvernement qui inspirent confiance et qui sont en mesure d’agir», remarquant que trois d’entre eux, à savoir MM. Mohammed Youssef Beydoun, Anouar el-Khalil et Négib Mikati, étaient ou sont membres du conseil d’administration de la CCIB. M. Kassar a conclu en soulignant que les organismes économiques ont exprimé leur satisfaction quant à la teneur du discours d’investiture du président Lahoud et à celle de la déclaration ministérielle, notamment pour ce qui est du recours aux études préalablement à la prise de n’importe quelle initiative. Le chef de l’État a précisé pour sa part que le gouvernement émane du secteur privé, sur les possibilités duquel beaucoup d’espoirs sont fondés. Le choix de ses membres, a-t-il poursuivi, a été fait en fonction de la compétence, de l’expérience, de la capacité et de la crédibilité. Après avoir remarqué que le gouvernement est une continuité, le président Lahoud a affirmé son attachement à la pérennité des textes législatifs en vigueur, en cherchant toutefois à les améliorer et à les développer dans un sens qui puisse servir l’économie libanaise et attirer les investissements. Il a, par ailleurs, assuré l’attachement du régime à la loi du secret bancaire et à la préservation de la livre libanaise, soulignant qu’il ne sera nullement permis de spéculer avec cette devise. Évoquant ensuite le rôle du secteur privé, le président Lahoud a estimé que l’État ne pourra pas œuvrer, à lui seul, sans le concours de ce secteur dont les capacités ne peuvent être nullement ignorées. Il a conclu en indiquant que le souci primordial demeure la persistance de l’occupation israélienne d’une partie du Liban-Sud et de la Békaa occidentale et que le Liban ne retrouvera sa tranquillité qu’après le retrait des occupants.